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The SMASHING PUMPKINS - Atum: Act One (2022)
Par NESTOR le 21 Février 2023          Consultée 1565 fois

Atum, le nouvel album des SMASHING PUMPKINS, est une sorte d’arlésienne. En effet, celui-ci a été annoncé à plusieurs reprises, notamment en 2020, lors de la sortie de Cyr, leur onzième album, Billy Corgan, leader du groupe, communiquant alors sur son souhait de travailler à une sorte de suite de Mellon Collie and the Infinite Sadness (1995) et de Machina/The Machines of God (2000), probablement leurs deux albums les plus marquants et les plus vendus. On retrouve d’ailleurs dans Atum le personnage présent dans les deux opus cités plus haut, à savoir 'Zero', désormais nommé 'Shiny'.
Probablement pour se montrer à la hauteur de ces deux monuments de la discographie du groupe, Billy nous a concocté un projet ambitieux puisque le successeur de Cyr n’est pas moins qu’un triple album concept, dont chaque chapitre, qui comprend onze morceaux, sort à onze semaines d’intervalles du précédent.
Le premier chapitre, Atum: Act One est paru à la mi-novembre 2022, le deuxième chapitre, Atum: Act Two, fin janvier 2023, alors que le chapitre final, Atum: Act Three est prévu pour avril 2023.
Qu’en est-il du résultat de ce premier volet ?

Si on se réfère à ce que la presse a écrit depuis sa sortie, il y a de quoi être très inquiet. En effet, les chroniqueurs ont majoritairement mis en avant l’ennui que générait le disque, son nombrilisme, l’absence d’évolution de la musique des SMASHING PUMKINS et le manque d’émotion transpirant de ces onze premiers titres. Avouez que cela ne donne pas trop envie.
Effectivement, "Atum", l’introduction bien pompeuse du disque, se révèle un peu inquiétante. On y retrouve les travers d’un rock progressif emphatique et inutilement solennel. Cette inquiétude n’est que très légèrement levée par "Butterfly Suite", un morceau qui nous renvoie clairement aux ambiances 'classiques' du groupe à la fin du siècle dernier, à cette pop musclée et très bien produite qui avait donné au SMASHING PUMPKINS son heure de gloire. On pourrait soit louer cette fidélité à l’ADN du groupe, soit regretter cet immobilisme.
Il y a lieu de constater que, même si cela sonne de manière très propre, limite aseptisée, on y retrouve les SMASHING PUMPKINS fidèles à leur image. Cela manque toutefois un peu de relief et d’humanité, notamment les chœurs et claviers qui sonnent de manière un peu artificielle.
Ces réticences sont levées de manière bien plus nette avec "The Good in Goodbye" qui voit le groupe durcir le ton et adopter une approche bien plus organique. Ce n’est toujours pas transcendant, mais c’est loin d’être désagréable. On peut reproduire ce constat avec le très correct "Embracer" à la belle mélodie mélancolique.
Las, la suite est effectivement sans grand intérêt : "When Rains Must Fall" est ennuyeux à mourir, "Hooligan" est sans intérêt car bien trop lisse et propre, "Hooray!" est proche du ridicule et du grotesque avec un son d’orgue Bontempi, des chœurs sirupeux et une rythmique bon marché.
Il n’y a guère que "Beyond The Vale" qui se révèle être un titre bien plus pêchu et accrocheur. Ce rock puissant est indéniablement un des moments forts de l’album, même si on regrette encore un fois le recours à des chœurs et à une batterie dénués de toute humanité, de tout sentiment.
De manière générale, la voix très particulière, et un peu monocorde, de Billy Corgan, est assez crispante dans un premier temps, mais on s’y fait rapidement. Et ce sont vraiment les arrangements aseptisés et l’absence de prise de risque qui rendent cet album si peu marquant. Pas désagréable pour autant, il se laisse écouter facilement en fond sonore, mais est bien peu marquant. On a parfois le sentiment d’écouter le projet personnel de Billy Corgan que celui-ci aurait élaboré seul dans son studio, sans faire appel à une oreille extérieure. Une sorte de petit plaisir égoïste qui nous laisse un peu frustré. Gageons que la suite sera plus excitante.
L’écoute du premier single, le très bon "Beguiled" qui, étonnamment, est tiré du second chapitre, pourrait nous le laisser espérer.

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   NESTOR

 
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- Billy Corgan (chant, guitare, basse, claviers)
- James Iha (guitare)
- Jeff Schroeder (guitare)
- Jimmy Chamberlin (batterie)
- Katie Cole (chœurs)
- Sierra Swan (chœurs)


1. Atum
2. Butterfly Suite
3. The Good In Goodbye
4. Embracer
5. With Ado I Do
6. Hooligan
7. Steps In Time
8. Where Rain Must Fall
9. Beyond The Vale
10. Hooray!
11. The Gold Mask



             



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