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Giorgio MORODER - From Here To Eternity (1977)
Par NANAR le 6 Mai 2023          Consultée 1511 fois

Nous y voilà. From Here To Eternity, le mètre étalon incontesté et probablement incontestable du versant électronique de la musique Disco. Après y avoir 'trempouillé' les orteils, Giorgio fait le grand saut dans la musique électronique.

Giorgio fait ici table-rase du MUNICH MACHINE et renouvèle sa section de chœurs. Elizabeth J. Allen, Gitta MacKay et Lucy O’Neale ont toutes trois participé à d’autres projets des labels Oasis et Casablanca, des albums de Donna SUMMER, Roberta KELLY mais aussi Dino SOLERA. Les deux dernières réapparaîtront sur certains albums ultérieurs de Giorgio MORODER. Gitta MacKay connut une brève carrière solo, trois 'super 45-tours' durant les années 1960. Lucy O’Neale ne publia en 1974 qu’un single de variété germanophone chez Ariola, un enregistrement affreusement sirupeux qui gît désormais aux oubliettes.

Synthétiseurs et rythmiques hybrides, savant mélange de boîtes à rythmes et de percussions plus ou moins retraitées, forment une instrumentation beaucoup plus nette, compacte et intemporelle que par le passé.

La longue suite de la face A, dominée par le morceau-titre, est évidemment la pièce de choix de l’album. La tracklist suggère quatre chansons différentes, pourtant tout s’enchaîne avec une cohérence admirable. "From Here To Eternity" est une chanson à la sempiternelle structure couplet-refrain, mais quelle chanson! La basse séquencée, les nappes de Solina String Ensemble, les choristes qui répondent à Pete Bellotte, le pont, tout est exquis. S’ensuit "Faster Than The Speed of Love", tout en vocoder et effet Flanger à donner le tournis. Annoncé à la fin du morceau-titre, voilà que débarque "Lost Angeles", le second thème majeur de la suite, une petite mélodie acidulée qui n’a l’air de rien comme ça, mais qui fait des ravages, combiné avec un nouveau refrain où les chœurs harmonisent sur des synthés bien crunchy. Puis surgit "Utopia - Me Giorgio", qui combine avec classe chœurs et séquences à la KRAFTWERK. Enfin, le vocoder revient en maître de cérémonie, sur une brève occurrence (non, pas le cabinet qui ne sait pas compter sur ses doigts) de "From Here To Eternity". Un fade-out nous laisse à cette transe cyclique qui pourrait durer indéfiniment si les sillons du vinyle le permettaient.

Sur la seconde face, Giorgio MORODER et son acolyte Pete Bellotte nous gratifient de trois nouvelles sucreries électro-pop, distinctes mais non moins appréciables. Sur "First Hand Experience Needed, Second Hand Love", trois phrases musicales s’enchaînent de manière pendulaire, au point qu'on se demande où est le refrain. On se fiche de chercher le refrain, une fois de plus, c’est du tout bon. On peut s’étonner du maniérisme de la soliste qui chante le titre d’un air ingénu, personnellement j’ai eu un peu de mal à m’y faire. "I’m Left, You’re Right, She’s Gone" et "Too Hot To Handle" sont du même tonneau, là encore, l’alliage des rythmiques, nappes, vocoder et chœurs fonctionne à plein. "I’m Left, You’re Right, She’s Gone" en gros, c’est du DAFT PUNK avant l’heure. Le riff de synthé de "Too Hot To Handle" est un peu désaccordé, ce qui lui octroie un côté kitsch, mais ce n’est pas désagréable. Les imperfections de cette machinerie bien huilée participent à son charme.

Enfin, faisons un pas de côté et prolongeons le plaisir avec l’instrumental "Chase qui ouvre la très hétérogène bande originale de Midnight Express (1978) mais est dans la même veine que From Here To Eternity. Un petit air de revenez-y que n’altèrent ni le piano préparé ni l’absence de chant. "Chase" réutilise le riff de basse de la suite "Knights In White Satin" (1976), et pourtant le résultat en est tout autre; nous y trouvons la même irrésistible musicalité que sur l’album de 1977.

Voilà un excellent album de musique dansante, voire de musique tout court, plus subtil qu’il n’y paraît et pas ringard pour un clou.

4 ½ sur 5, poussé à 5.

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   NANAR

 
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- Giorgio Moroder (synthés)
- Pete Bellotte (chant)
- Elizabeth J. Allen (chœurs)
- Gitta Mackay (chœurs)
- Lucy O’neale (chœurs)
- Robert Wedel (ingé son)


1. From Here To Eternity
2. Faster Than The Speed Of Love
3. Lost Angeles
4. Utopia - Me Giorgio
5. From Here To Eternity (reprise)
6. First Hand Experience In Second Hand Love
7. I'm Let, You're Right, She's Gone
8. Too Hot To Handle



             



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