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- Style : Cluster, Michael Czajkowski

Nik Pascal RAICEVIČ [RAICEVIC] - Beyond The End... Eternity (1971)
Par NANAR le 5 Août 2023          Consultée 300 fois

Derrière cette pochette qui ressemble à une… tumeur en cage on va dire, se cache le deuxième album de Nicholas Pascal RAICEVIČ, et le seul qu’il sortira sous son vrai nom de famille. Après un premier disque soi-disant "ambient" mais totalement fumeux, Nik part dans une autre direction en nous proposant huit morceaux de deux à six minutes pour un album qui en dure… vingt-quatre. Soit à peu près la longueur standard d’un EP aujourd’hui. Ça commence mal cette histoire, ça ressemble à du foutage de gueule pur et simple.

Pourtant, l’album commence bien avec "Beyond The End", morceau le plus long de l’album, dominé par un son de sirène triste et plaintif. Après une ouverture aux tintements de cloche électroniques, s’ensuit une longue séquence d’improvisation en quinte, l’un des rares passages tonaux de l’album. Puis la sirène s’affole avant un bruit d’explosion, comme l’enregistrement d’une boîte noire d’avion quand la carlingue se disloque avant de sombrer en mer. Un peu long, mais pas mal, au moins c’est plus construit que "Cannabis Sativa".

Le reste est du même tonneau. Ce n’est pas mauvais, décousu sans être absurde. Les titres des morceaux n’ont bien sûr aucun lien avec le contenu, qui révèle de la musique la plus abstraite qui soit, dominée par des sons arythmiques et atonaux, souvent en oscillation. Certaines sonorités partent beaucoup dans les aigus, ce qui peut agacer. Plusieurs éléments sonores reviennent au cours de l’album. La sirène de "Beyond The End" revient brièvement en fond sonore au début de "Deathless", l’une des pistes de "To Do To Go Is To Be" est réutilisée sur "The Wanderer" et "Life’s Timelessness". La fin de "The Wanderer" et le début de "Life’s Timelessness" se raccordent, il s’agit manifestement d’un morceau ayant été coupé en son milieu pour constituer deux pistes différentes. Je trouve cela peu judicieux.

Quant à "Eternity", il s’agit tout bêtement d’une superposition de "To Go To Do Is To Be" et "Deathless", pour un résultat peu lisible qui fleure bon le remplissage. C’est à se demander pourquoi Nik n’a pas sorti un seul album avec "Cannabis Sativa" en face A et six morceaux en face B, avec un raccordement de "The Wanderer" et "Life’s Timelessness" et sans "Eternity".

Les morceaux de cet album sont très proches les uns des autres ; le tout a été manifestement enregistré en une seule session, et monté dans la foulée. Le produit fini est bien sûr meilleur que Numbers (1968), mais n’est tout de même pas très captivant. Seul "Beyond The End" est vraiment mémorable, de par son ambiance réussie, le reste étant beaucoup plus anecdotique. Si c’est ça l’éternité, je passe mon tour.

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- Nik Pascal Raicevič (qui a l’air de s’amuser sur son synthé moog)


1. Beyond The End
2. To Go To Do Is To Be
3. Tide
4. The Mist That Drifts Away
5. Deathless
6. The Wanderer
7. Life's Timelessness
8. Eternity



             



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