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Janelle MONáE - The Electric Lady (2013)
Par ARCHANGEL le 29 Février 2024          Consultée 353 fois

On est en 2013 et Janelle MONAE continue l’histoire de son personnage androïde Cindy Mayweather qu’elle avait introduit sur ses précédents projets, cette fois-ci sur l’album The Electric Lady. Difficile de coller la chanteuse américaine dans une case tant ses influences sont variées, ce qui précisément fait sa singularité : elle nne sonne comme personne d’autre, ses projets musicaux sont toujours extrêmement distinctifs sans pour autant se cloisonner dans un seul genre, et c’est peut-être là que réside le génie de MONAE.

Comme avant, The Electric Lady est un album conceptuel organisé en deux suites où elle fait évoluer son personnage qui part à la révolte sur fond de science-fiction dystopique pour explorer des thèmes de société mais aussi d’amour. Les préludes "Suite IV Electric Overture" et "Suite V Electric Overture" servent donc d’introductions orchestrales à ces tableaux. On y retrouve violons, batterie, piano, guitares, trompette et saxophone (ils sont présents tout au long des morceaux) combinés aux éléments électroniques, dans un ensemble qui évoque immédiatement une atmosphère dramatique, d’un autre monde.

Janelle ne se refuse rien, surtout pas une collaboration avec son mentor PRINCE sur "Givin’ ‘Em What They Love" (au chant, à la basse et à la guitare), simplement géniale. L’histoire de Cindy Mayweather commence à prendre forme (I am sharper than a razor/Eyes made of lasers/Bolder than the truth) sur cette composition r’n’b-funk au groove glissant vers le reggae. Cette pépite donne une petite idée de la suite. Et la suite c’est encore deux featurings réussis qui bougent bien : l’hymne de célébration de l’individualité "Q.U.E.E.N." avec Erykah BADU, sur un beat hip-hop, et le titre éponyme "Electric Lady" aux côtés de SOLANGE, très groovy avec ces sonorités 90’s.

L’album est entrecoupé de trois interludes réalisées sous forme de skit radio, présentés par le personnage Dj Crash qui soutient Cindy Mayweather dans son combat pour la justice sociale. Pour une fois qu’on a une série de transitions ("The Chrome Shoppe", "Our Favorite Fugitive") qui servent vraiment l’histoire, il faut le noter, avec un coup de coeur pour "Good Morning Midnight" où l’animateur radio fictif défend la révolution non-violente de Cindy en en rappelant les principes essentiels (Love not war, we are tired of the fires/Quiet no riots, we are jamming, dancing and loving/Don’t throw no rock, don’t break no glass, just shake your ass).

Le duo r’n’b soul avec MIGUEL sur le single "Primetime" n’est pas mauvais, il y a une vraie alchimie qui s’opère sur les harmonies des deux chanteurs ainsi qu’une production soignée, mais c’est une chialante de l’enfer, un peu comme "Can’t Live Without Your Love" aux touches rétro ; alors que d’autres ballades comme l’atmosphérique "What An Experience" ou "Sally Ride" avec ses superbes guitares sont plus à mon goût.

Quant à "Look Into My Eyes", le morceau séduit grâce à la voix captivante de MONAE et une composition instrumentale ensorcelante ; pareil de "Dorothy Dandridge Eyes" en duo avec la chanteuse jazz Esperanza SPALDING ainsi que de la chanson "Victory" au beau piano sur lequel la chanteuse prône ses conseils (To be victorious/You must find glory in the little things). On retrouve l’énergie positive et infectieuse du début sur des titres comme "Ghetto Woman", "We Were Rock & Roll" au tempo ultra-rapide, ou teintés de couleurs nostalgiques comme le très entraînant single "Dance Apocalyptic" ou la chialante 70’s "It’s Code".

C’est un monde sonore diversifié que Janelle MONAE déploie sur The Electric Lady entre r’n’b, soul, funk, pop ; pas évident de lui coller un genre et c’est bien ce qui fait sa richesse. Ca fourmille d’idées et de sons brillants, originaux, revigorants, à l’image de l’artiste qui chante avec une passion communicative. On aime cette instrumentation presque sans retenue, ultra-positive et réfléchie ainsi que sa production impeccable, preuves de l’ingéniosité créative de MONAE ; et si la révolte de Cindy Mayweather est non-violente, elle sera dans tous les cas célébrée en musique.

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   ARCHANGEL

 
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- Janelle Monáe (chant)
- Prince (chant, basse, guitare)
- Erykah Badu (chant)
- Solange (chant)
- Miguel (chant)
- Esperanza Spalding (chant)
- Youngpete Alexander (batterie)
- Terrence L. Brown (orgue, piano)
- Christopher Burns (trombone)
- Jason P. Freeman (trompette)
- Roman Gianarthur (basse, orgue, batterie, flûte, harpe, guitares, pe)
- Brandon Gilliard (basse)
- Dr. Nathaniel Irvin Ii (guitare)
- Marcus Lewis (trombone)
- Alexander Page (violon)
- Kellindo Parker (guitares, ukulélé)
- Rafael Pereira (percussions)
- Lance Powlis (trompette)
- Darryl Reeves (saxophone)
- Grace Shim (violoncelle)
- Trombone Shorty (trombone)
- Kebbi Williams (flûte, saxophone)
- Nate 'rocket' Wonder (guitares, basse, batterie, orgue, synthés, percuss)


- suite Iv
1. Suite Iv Electric Overture
2. Givin' Em What They Love
3. Q.u.e.e.n.
4. Electric Lady
5. Good Morning Midnight (i(interlude)
6. Primetime
7. We Were Rock & Roll
8. The Chrome Shoppe (interlude)
9. Dance Apocalyptic
10. Look Into My Eyes

- suite V
1. Suite V Electric Overture
2. It's Code
3. Ghetto Woman
4. Our Favorite Fugitive (interlude)
5. Victory
6. Can't Live Without Your Love
7. Sally Ride
8. Dorothy Dandrige Eyes
9. What An Experience



             



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