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1979 Saxon
1980 Wheels Of Steel
  Strong Arm Of The Law
1981 Denim And Leather
1982 The Eagle Has Landed
1983 Power & The Glory
1984 Crusader
1985 Innocence Is No Excus...
1986 Rock The Nations
1988 Destiny
1989 Rock'n'roll Gypsies
1991 Solid Ball Of Rock
1992 Forever Free
1995 Dogs Of War
1996 The Eagle Has Landed Pt ...
1997 Unleash The Beast
1999 Metalhead
2001 Killing Ground
2002 Heavy Metal Thunder
2004 Lionheart
2006 The Eagle Has Landed Iii
2007 The Inner Sanctum
2009 Into The Labyrinth
2011 Call To Arms
2012 Heavy Metal Thunder Live...
  Heavy Metal Thunder Live...
2013 Sacrifice
  Unplugged And Strung Up
2015 Battering Ram
2016 Let Me Feel Your Power
2018 Thunderbolt
2019 The Eagle Has Landed 40
2021 Inspirations
2022 Carpe Diem
2023 More Inspirations
2024 Hell, Fire And Damnat...
 

- Style : Iron Maiden
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SAXON - Hell, Fire And Damnation (2024)
Par GEGERS le 3 Mars 2024          Consultée 613 fois

Cela fait près de 20 ans que SAXON n'avait pas connu de changement au sein de son line-up, avec le retour à la maison du batteur Nigel Glockler. Le départ du guitariste Paul Quinn, membre fondateur du groupe, est donc un événement de taille pour la formation britannique dont l'activité, tant sur scène qu'en studio, est depuis quelques années particulièrement intense. A l'âge où nombreux sont les rockers qui, par choix ou nécessité, se retirent du monde du spectacle, c'est un Paul Quinn usé qui a jugé bon de laisser sa place à plus fringant que lui (le guitariste n'a pourtant pas tardé à annoncer des dates avec son groupe The CARDS). C'est ainsi que Brian Tatler, dont le groupe DIAMOND HEAD est né la même année que SAXON (et à quelques miles seulement de distance), intègre avec sa discrétion naturelle un groupe dont la conception du 24ème album studio ressemble désormais plus à une affaire de famille. SAXON joue la carte de la sécurité en recrutant ce vieux briscard biberonné à la même musique et natif du même coin des Midlands.

Initialement prévu pour novembre 2024, Hell, Fire and Damnation a vu sa sortie avancée, Biff Byford souhaitant avoir un nouvel album à proposer au public avant de se lancer dans une longue tournée commune avec ses camarades de JUDAS PRIEST. C'est donc sous une pression mesurée que le groupe s'est attelé à la tâche. Andy Sneap aux manettes (comme sur tous les albums du groupe publiés depuis 2013), le fiston Byford en charge de l'enregistrement des voix de papa, il y a tout même une forte impression de confort et de force tranquille qui exhale de cette nouvelle sortie, loin de l'image renvoyée par sa pochette soignée, voyant l'artiste Peter Sallaï (ACCEPT, SCHANDMAUL, FEURSCHWANZ) mettre en scène à la demande de Biff un affrontement épique entre le bien et le mal. Le titre de l'album, un juron du parler populaire britannique que l'on traduirait en français par 'Enfer et damnation', devient ainsi une confrontation entre anges et démons. C'est là toute l'essence du heavy metal : transfigurer le quotidien, extraire l'ordinaire de nos vies terrestres pour mettre en scène l'extra-ordinaire. Chez SAXON, la clé de cette évasion passe aussi par l'histoire, comme c'est le cas de ce nouvel album qui pose des références aussi bien du côté de la révolution française que de la conquête normande de l'Angleterre, en passant par l'Amérique des colonies et l'époque du procès des sorcières de Salem.

Les premières écoutes nous donnent l'impression étrange que SAXON extrait son heavy metal au forceps ou au chausse-pied, selon que vos appétences soient plutôt du côté de la gynécologie ou de la podologie. Son dernier grand album étant l'essentiel The Inner Sanctum en 2007, avec une mention honorable pour le chaudement recommandable Call To Arms publié quatre ans plus tard, le groupe britannique ne semble avoir cure de la trace que vont laisser ses publications récentes dans sa discographie. Après tout, la messe est dite, n'est Wheels of Steel que Wheels of Steel, et la découverte initiale ressemble à un aveu d'impuissance. Malgré l'apport de Tatler (qui a participé à la composition de trois morceaux de l'album), "Hell, Fire and Damnation", qui lance les hostilités après une introduction narrée par le comédien britannique Brian Blessed, prend des airs de faux départ. La batterie écrasante peine à masquer la vacuité d'un morceau qui tire à blanc, loin de la flamboyance nécessaire à un titre d'ouverture. SAXON s'active et bucheronne, saucissonne ses riffs et fait preuve d'une certaine intransigeance, mais ce titre au tempo fluctuant ne parvient pas à lancer réellement la machine. Il faut pour dresser une oreille attendre la basse imposante de Nibbs Carter en introduction de "Madame Guillotine", autre composition issue des cartons de Brian Tatler. Carré, grand, imposant, doté d'un excellent refrain mélodique, lui-même aboutissement d'un pré-refrain qui voit l'intensité croître, ce morceau met l'album sur de bons rails, apportant une touche d'originalité qui nous permet d'espérer écouter mieux qu'un album 'générique'.

Et le furieux "Fire and Steel" de venir faire pencher la balance du bon côté après ces hésitations initiales. Un des deux morceaux sur lesquel le guitariste Paul Quinn est venu saluer ses anciens camarades (l'autre étant le final "Super Charger"), ce brûlot bastonne dans le dur et ne déploie pas sa rage dans le vide. Il y a ici de la matière, 'de la mâche' pourrait-on dire, du corps et de l'énergie. SAXON se fait ici impérial, proposant sans réellement y prétendre un très grand morceau à extraire avec les honneurs de sa discographie récente, dont les soli successifs sont une leçon de feeling, si tant est que ce mot ait un sens. Un morceau bien plus séduisant que "There's Something in Roswell", qui quitte les rives heavy pour basculer du côté du blues, avec son riff réchauffé et ses paroles frisant le ridicule. On retrouve des ambiances similaires, mais bien plus abouties et appréciables, sur "Pirates of the Airwaves", un gros hard-rock bien grassouillet comme SAXON en lâche au moins un par album, qui aborde le thème des radios-pirates qui émettaient depuis les eaux internationales dans les années 60.

Plus traditionnel, "1066" et son riff à la ACCEPT ("Teutonic Terror"), troisième méfait signé Tatler sur cet album, prend des allures de tank. A la manière du "Crusader" de l'album du même nom ou du "Conquistador" de Metalhead, SAXON narre une nouvelle épopée épique qui se voit bien mise en valeur, même si ses atours n'offrent aucune nouveauté ou originalité. Nous lui préférons néanmoins le plus traditionnel mais enragé "Kubla Khan And The Merchant Of Venice", une petite speederie appréciable, dont le refrain est une sucrerie délicieuse sur ce gros gâteau interprété pied au plancher, belle preuve de vie des vétérans britanniques.

La fin de l'album s'enlise un peu avec le faux mid-tempo sombre "Witches of Salem", dénué de toute audace créatrice, qui précède un "Super Charger" certes énergique, mais alignant comme les perles tous les clichés du genre. L'album s'achève ainsi en roue libre, sans que l'on sache réellement quoi en penser. Les bons morceaux se font particulièrement savoureux, mais la courte durée de l'album ne laisse pas de place au remplissage, ce dont souffre malheureusement cet album. Mais ce n'est pas ici une nouveauté, et c'est tout naturellement que Hell, Fire and Damnation se place, comme tous les albums du groupe depuis plus de 12 ans, dans une sorte de conglomérat respectable, dont on peut extraire aisément un bon paquet de morceaux de qualité, mais qui contiennent également leur lot de redites et d'inutilités.
Un bon SAXON selon les standards actuels du groupe.

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   (2 chroniques)



- Biff Byford (chant)
- Brian Tatler (guitare)
- Doug Scarratt (guitare)
- Nibbs Carter (basse)
- Nigel Glockler (batterie)
- Paul Quinn (guitares additionnelles)


1. The Prophecy
2. Hell, Fire And Damnation
3. Madame Guillotine
4. Fire And Steel
5. There’s Something In Roswell
6. Kubla Khan And The Merchant Of Venice
7. Pirates Of The Airwaves
8. 1066
9. Witches Of Salem
10. Super Charger



             



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