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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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- Style : Can, Verto, Philippe Besombes
- Membre : Zadri & Mo
- Style + Membre : Richard Pinhas , Georges GrÜnblatt , Ose

HELDON - Interface (1977)
Par NANAR le 23 Mars 2024          Consultée 584 fois

Ce sixième album de HELDON marque la stabilisation du groupe. Sur le précédent album, plusieurs musiciens nouveaux (Jannick TOP, Didier Bâtard) ou établis (Patrick GAUTHIER) participaient sans trouver leur place définitive, seuls Richard PINHAS et François Auger restant permanents. Avec Interface, Patrick GAUTHIER s’affirme aux claviers, et notamment au Mini-Moog en tant que soliste.

Interface développe un certain nombre de nouveautés initiées sur les précédents albums, Chronolyse (1976/1978) et Un Rêve Sans Conséquence Spéciale, et qui persisteront par la suite. D’une part, des thèmes et variations disséminées sur la tracklist. Rien de tel que "Les Soucoupes Volantes Vertes" et ses deux variantes augmentées de soli pour faire office de thème récurrent et structurant de cet album, tels des indicatifs spatiaux inamovibles. D’autre part, l’importance grandissante du séquençage électronique, sous forme de ligne de basse pulsée dans la série des "Soucoupes Volantes", en tant que motif central de "Jet Girl" (motif de huit notes mais rythme de sept notes, d’où un décalage périodique), ou bien en tant que motif rythmique de bruit blanc filtré, bien plus consistant que les boîtes à rythmes de l’époque, appuyant la pesanteur de la seconde partie de "Jet Girl" et rythmant la longue plage-titre en polyrythmie.

Après la claque du précédent album, Interface peut décevoir. Il manque le grain de folie de "Marie-Virginie C." ou "Elephanta". En particulier, "Jet Girl", malgré son habile jeu de séquenceurs, ses guitares lancinantes et sa belle ligne de batterie, peut facilement paraître redondant − j’ai moi-même mis beaucoup de temps à l’admettre. Il reste l’excellent "Bal-À-Fou" (évident jeu de mots sur le balafon), de loin le morceau le plus acoustique de l’album, la seconde composition de François Auger pour HELDON après "Elephanta". Certes moins dévastateur que son prédécesseur, "Bal-À-Fou" est un fatras de claviers et de percussions qui commence fort subtilement avant de faire monter la sauce de façon magistrale.

Et il y a le morceau-titre. Alors là, on peut dire que ce n’est pas la même blague. Il s’agit probablement de ce que HELDON a réalisé de plus abouti. "Interface" est un long crescendo électrique sur une tonalité unique, comme le furent "Marie-Virginie C." et la conclusion de "Prospective IV". "Interface" est moins sauvage, plus maîtrisé, mais pas moins impressionnant. Il faut écouter le groupe se déchaîner monstrueusement sur la fin, avant le pied-de-nez final. Je me répète mais c’est pour la bonne cause : c’est magistral.

Avec Interface, c’est également la musique de HELDON qui d’une certaine manière se stabilise. C’est un album à la construction certes asymétrique et reposant avant tout sur la suite-titre, mais qui montre la formation en continuelle progression d’un musicien soucieux d’éviter la redite et la facilité.

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- Richard Pinhas (guitares, synthétiseurs, séquenceurs)
- Patrick Gauthier (claviers et moog solo sauf sur 2)
- François Auger (batterie, percussions)
- Didier Bâtard (basse sur 4)


1. Les Soucoupes Volantes Vertes
2. Jet Girl
3. Le Retour Des Soucoupes Volantes
4. Bal-À-fou
5. Le Fils Des Soucoupes Volantes (vertes)
6. Interface



             



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