Lil WAYNE, 24 ans, revient en 2006 juste après le succès de Tha Carter II avec l’album Like Father, Like Son, un projet collaboratif sur lequel BIRDMAN, son mentor et cofondateur du label Cash Money Records, y partage la vedette. Dans l’univers bouillonnant du hip-hop, la collaboration est très bien reçue et montre parfaitement l’alchimie artistique des deux rappeurs.

Dès les premières notes, on est emporté dans un tourbillon de beats impétueux made in New Orleans. L’album s’ouvre sur les flows impeccables de "Over Here Hustlin" et le beat puissant du single "Stuntin’ Like My Daddy". Les rythme entraînants du sud créent une toile de fond idéale pour la synergie explosive de WAYNE et BIRDMAN.

Ce côté percutant, on le perd malheureusement dès la troisième chanson, "1st Key", suivie des productions plates qui n’ont pas super bien vieilli comme dans "Ain’t Worried Bout Shit" et sur les singles "Know What I’m Doin’" et "You Ain’t Know", même si le piano de ce dernier y reste un point fort. "Don’t Die" et "Get That Money" sont vraiment trop molles niveau rap, tout comme "No More" et le single "Leather So Soft", cependant ces deux dernières ont au moins le mérite d’avoir des instrus vraiment jolies.

L’album est rythmé par quatre skits ("Loyalty", "Family Rules", "Protector" et "Respect") qui donnent un peu de place pour respirer au milieu de ces 25 titres. "About All That" n’est pas trop mal bien que le beat soit un peu trop répétitif, alors que "Cali Dro" offre une palette sonore plus riche, très gangsta rap.

Dans le registre des sons un peu moins effrénés mais très sympas, on note le titre éponyme "Like Father, Like Son", mais surtout le petit côté funky du beat de "High", idéal pour s’allumer un petit joint et chiller sans remord. On entend BIRDMAN en solo sur "Out The Pound", assez bon mais jamais autant que "Army Gunz", à l’instrumentation contagieuse 100% du sud, sur lequel Lil WAYNE veille en maître des rimes acérées, du Weezy en puissance !

Like Father, Like Son n’est peut-être pas l’album qu’on retient le plus sur l’abondante discographie de Lil WAYNE mais il reste un souvenir de son époque Cash Money et de ce lien qu’il partageait avec BIRDMAN. On entrevoit une fois de plus l’ingéniosité et l’influence durable de WAYNE sur la culture hip-hop, entre mélodies accrocheuses de rap traditionnel et bounce sudiste, ça se laisse écouter sans peine mais c’est dommage qu’autant de sons aient pris un tel coup de vieux.

Note réelle : 2,5