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HARD PUNK SEVENTIES   |  LIVE

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1975 Go Girl Crazy
1977 Manifest Destiny
1978 Bloodbrothers
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1981 Fuck 'Em If They Can't Take A ...
 

- Style : The Ramones , The Damned , Demolition 23

The DICTATORS - Fuck 'em If They Can't Take A Joke (1981)
Par NOSFERATU le 10 Août 2024          Consultée 352 fois

Mon premier souvenir des TATORS comme on disait remonte à mes années d'ados des 'early 80’s' de mon quartier pourri d’Avignon où je vivais. Nous étions quelques hardos plus ou moins punk en train de nous charrier et chaque fois que je mets le premier DICTATORS, irrémèdiablement, je repense à ces moments fendards où on essayait de lutter contre un 'no fun' dévastateur. Un peu ma madeleine à moi. L’autre souvenir, c’est la découverte du premier disque, l’immortel The Dictators Go Girl Crazy dans les bacs d’un magasin de la cité des papes tenu par un tenancier punk et je me souviens que nous avions tous deux éclaté de rire en entendant la reprise marrante d’ "I Got You Babe", fameux tube sixties de SONNY AND CHER.
Durant mes années du lycée, tout en suivant les scènes contemporaines de l’underground rock (post-punk, punk, métal thrash, hardcore), je m’entichais en effet de la scène proto punk et, inévitablement, aux cotés d’ALICE COOPER BAND, des STOOGES et du MC5, un nom revenait sans cesse, celui des DICTATORS.

Ces derniers apparaissent durant la scène pré punk new-yorkaise des années 70, mais à la différence des 'arty' PATTY SMITH, TELEVISON et autres SUICIDE, ils se rapprochent plus musicalement des activistes du 'garage /high energy' que sont les RAMONES, les DEAD BOYS et un peu avant les NEW YORK DOLLS. Leur musique est une mixture des sonorités punk à venir et d’un heavy rock enragé . D’ailleurs, ils feront souvent les premières parties de formations estampillées hard-rock comme entre autres, AC/DC. Toujours ces liens étroits entre un certain hard outrageant et l’attitude punk à la PINK FAIRIES/MOTORHEAD que l’on retrouvera à travers toutes les déclinaisons futures (Thrash, hardcore, stoner, grunge).
Contrairement au cadors de cette scène punk new-yorkaise innovante, ils ajoutaient une pincée de 'je m’en foutisme' et un coté non sérieux qui apparaît dans certaines de leurs compositions. On y trouve ainsi une longue descendance autant dans le chouette garage des FLESHSTONES, le punk à roulettes des années 90 ou le thrash métal fun d’un ANTHRAX.
Et c’est en 'live' que ce coté sympathique ressortait aussi. Ils feront même des premières parties improbables comme les FMisés FOREIGNER, car beaucoup de groupes 'seventies' de syles différents les réclament.
Ce concert enregistré au Ritz à New York en février 81 sort sur le mythique label Roir, new yorkais comme les TATORS, dont le large catalogue touche à tout ce qui est punk (du proto au post) avec, en vrac, GGALLIN, BEASTIE BOYS, CHRISTIAN DEATH, BAD BRAINS ou JAMES CHANCE, qui distribuait à l’origine ses productions sous forme de cassettes.
La cassette originelle émerge au moment où il y a quelques frictions au sein du groupe en 81. Le guitariste musclé Ross the boss s’active de plus en plus en effet au sein de son nouveau groupe 'heroic heavy metal' dénommé MANOWAR. Il a l’intention de jouer du 'true heavy metal' façon épique. Malgré ce grabuge, les membres se rencontrent pour sortir la cassette contenant des chansons extraites des albums 'seventies'.
Il existe au moins dix versions de cet enregistrement 'live', j’en possède une mais au format vinyle.
Le concert est introduit par monsieur Dick Manitoba, véritable catcheur du rock qui voit justement sa musique comme de l’entertainment, à l’instar de ses pairs ALICE COOPER ou IGGY POP. Il emmène son groupe en harangant la foule tout le long du show, comme peut illustrer l’excellent "Two-Tub Man".
Après cette rapide introduction, suit le martial "Next Big Thing" inaugurant le fabuleux premier album conté par l’ami Erwin, marqué aussi par un solo dévastateur de Ross the boss qui se termine par les borborygmes de monsieur zizi manitoba. Du premier, il y a aussi "Weekend" où l’on sent les influences garage pop sixties avec toujours cette armature heavy, les chœurs prenant une tournure assez fendarde. Et donc "Two-Tub Man", fantastique morceau hard punk annonçant les jérémiades rigolotes des DICKIES.
Extrait de Manifest Destiny, "Science Gone Too Far" entre proto speed métal et boogie rock hargneux, déboîte avec un refrain mélodique imparable et des chœurs virils. L’album de « bloodbrothers » est illustré par le boogie rock au refrain pop "Bornéo Jimmy" et par "Minnesota Strip", marqué par la rythmique bien lourde, les vocaux menaçants du Dick, l'ambiance poppy de la rengaine.
Quelques titres absents des albums historiques sont intégrés à ce 'live' : Sur "Rock And Roll Made A Man Out Of Me", les TATORS donnent à leurs potes des RAMONES une legon de hard-rock. "Loyola" est un heavy rock plutôt classique mais au refrain mémorable. De même que "New York New York" où nos dictateurs rendent hommage à leur mégapole. Ces deux dernières chansons ont été composées par le bassiste Shernoff qui jouera aussi le rôle de technicien en chef pour le rendu de ce concert.
Il y a aussi des reprises de trois combos 'proto punk'. Le "What Goes On" du VELVET UNDERGROUND, autres grands frères issus du même terroir, est repris d’une façon bien lourde, la rythmique préfigurant presque THE CLASH du second album. "Moon Upstairs" des glammers anglais de MOTT THE HOOPLE, rare titre originel déjà costaud, est burnée à la sauce MC5 avec le Dick avalant son micro à la fin quasi thrash avant l’heure. Et bien sûr la cover de "Search And Destroy" ,l’hymne défintif d’ IGGY AND THE STOOGES : au début le Dick chante a cappella avec la basse puis le dantesque morceau commence réllement avec les autres membres. La reprise présente dans l’album Manifest destiny est certainement hargneuse mais n’atteint pas l’incandescence folle de l’original, même en concert.

Punk dans l’esprit, c’est sûr, mais toujours très professionnels, nos DICTATORS sur scène.

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- Adny Shernoff (basse)
- Ritchie Teeter (batterie)
- Ross The Boss' Funicello (guitare)
- Top Ten (guitare)
- 'handsome Dick' Manitoba (vocaux)


1. Next Big Thing
2. Science Gone Too Far
3. Weekend
4. Rock And Roll Made A Man Out Of Me
5. Two-tub Man
6. Moon Upstairs
7. Loyola
8. What Goes On
9. New York New York
10. Search And Destroy
11. Borneo Jimmy
12. Minnesota Strip



             



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