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BASKERY - Amplify (the Slaptones) (2004)
Par MARCO STIVELL le 2 Mars 2025          Consultée 117 fois

Autant la pochette du premier album des SLAPTONES, Simplify en 2003, évoquait quelque chose de solaire émanant de la force familiale commune, avec les trois soeurs Bondesson et leur père - en arrière certes, la place du batteur, mais tout de même -, regardant vers l'objectif, autant celle d'Amplify, en 2004, en fait autant mais d'une autre façon. Les idées fusent toujours de notre quatuor bien placé au kilomètre zéro, mais on remarque une drôle de chose : Janåke Bondesson semble avoir relâché la pose au moment du déclenchement de l'objectif, il détourne le regard vers le sol, d'une manière qui se veut drôle mais significative.

En attendant que l'on revienne sur l'évolution future des SLAPTONES, qui à vrai dire n'existe guère en tant que telle, disons que le succès du groupe, relatif sans doute mais encourageant, conduit tout de même la petite famille musicienne jusqu'à faire les premières parties du BRIAN SETZER ORCHESTRA aux Etats-Unis. Le naturel fait bien son oeuvre en réunissant l'une des dernières icônes planétaires du rockabilly avec ses émules plus jeunes, d'un autre pays. Et pour couronner le tout, le deuxième/dernier album des SLAPTONES avant la suite, Amplify (2004), semble jaillir direct après le premier déjà qualitatif, alors qu'il le surpasse sur bien des aspects.

Pour commencer, fini les reprises. Les trois soeurs Bondesson interprètent désormais les compositions de Greta et Sunniva, bien soutenues par Janåke et sa batterie complète (c'est l'une des rares occasions d'en profiter chez cette famille, de même pour la basse sans le préfixe 'contre' côté Stella !) mais qui s'efface quand il s'agit de tenir le micro. On se souvient que Simplify reposait sur une alternance entre son chant et celui de ses filles, pour une couleur un peu mixte et qui permettait d'entendre un vrai timbre de crooner rock'n'roll aux côtés d'harmonies enchanteresses. Ici, une seule chanson est concernée, à savoir "Dead End Road", un blues splendide écrit par Greta, où celle-ci joue d'ailleurs de l'orgue, et où l'on sent Janåke plus proche que jamais de Johnny CASH. Il fait aussi des choeurs sur "These Days", mais c'est tout.

L'album commence avec une note de garage-rock avec les guitares saturées de "Neighbour Matters" et miss Sunniva se trouve tout aussi inspirée ensuite sur "Amplify", avec un riff pré-punk rock en diable. Deux vraies belles éclates au féminin en collectif, le deuxième notamment qui est tout trouvé pour accompagner un trajet routier. On peut leur adjoindre "Song for Baby", toujours d'une Sunniva décidément très affirmée, avec sa couleur sudiste festive où l'harmonica du papa se mêle aux guitares de ses filles.

La country-rock sexy et rutilante de "Chords & Stories" offre une belle énergie, ne serait-ce que dans les réponses des soeurs entre elles au chant, et un vrai tonnerre de batterie. Sunniva fait encore tout aussi bien sur "Heroes", ballade au rythme ternaire roulant sans être 'shuffle', à l'intro saisissante, et à peine moins bien que le reste sur "Probably Not", soul festive où l'on apprécie surtout l'arpège western du milieu et les choeurs passés à la cabine Leslie. En fin d'album, la guitariste-chanteuse nous réserve encore une jolie "These Days", bluette sentimentale aux couplets sensuels, aux refrains de caractère et agrémentée de quelques cuivres inédits.

Greta n'est pas en reste, d'abord avec un "Heartboy" limpide et majestueux, avec là aussi des roulements de toms batterie qu'on n'entendra plus beaucoup par la suite. Sur "Time to Let Go", elle ajoute une mandoline bien sentie alors que le banjo s'avère être plutôt l'affaire de sa soeur benjamine – changements à prévoir, là encore ! Enfin, elle nous réserve un "His Friends" punkisant lui aussi, au bon refrain sautillant. Dernière petite perle de cet album, même si comptée comme bonus, "People" à nouveau par Sunniva (co-écriture avec Elin Samuelsson) termine Amplify comme "Are You Tired of Me, Darling?" le faisait du précédent.

Une touche plus live, des cris jouissifs au féminin pour une chanson efficace et envoûtante, où l'on entend les percussions et l'harmonica de Janåke pour la dernière fois. Car en effet, malgré quelques déchirements, papa Bondesson devra se faire à l'idée que dans certains pays (Etats-Unis, Irlande), faire de la musique avec ses enfants est plutôt bien vu, encouragé, mais pas en Suède, au contraire même (tout sur cette planète a ses limites parfois nettes, y compris le pseudo 'modèle nordique'). Et puis il s'est peut-être dit intérieurement qu'il avait donné naissance et entretenu un trio de sacrés phénomènes, pour lequel il ne se fait aucun souci (façon de parler). L'histoire des SLAPTONES s'arrête ainsi, au milieu des années 2000, mais pas l'aventure des filles, oh non !

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Sunniva Bondesson (chant, guitares, banjo)
- Stella Bondesson (chant, contrebasse, basse)
- Greta Bondesson (chant, guitares, mandoline, orgue hammond)
- Janåke Bondesson (batterie, percussions, harmonica, chant)
- Lasse Mårtén (shakers)
- Helli, Mimmi (claps)
- Mats Äleklint (trombone)
- Fredrik Oscarson, Peter Lindquist (trompette)
- Klas Eriksson (tuba)
- Jakob 'jiven' Norgren (arrangements des cuivres)


1. Neighbour Matters
2. Amplify
3. Heartboy
4. Chords & Stories
5. Time To Let Go
6. Song For Baby
7. Dead End Road
8. Probably Not
9. Heroes
10. His Friends
11. These Days
12. People



             



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