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Paul MCCARTNEY - Red Rose Speedway (wings) (1973)
Par MARCO STIVELL le 15 Mai 2025          Consultée 197 fois

Paul McCARTNEY & the WINGS, difficile d'y croire, mais c'est vrai, persisté, signé. Et ça marche fort bien, avec un premier album, Wild Life (1971) à la fois brouillon et extrêmement réussi dans son genre, gardant bien la créativité d'un Ram (deuxième album solo de Macca quelques mois plus tôt) et renouant en parallèle avec l'esprit adolescent qui dix-douze ans avant conduisait les espérances des Fab Five (ben oui, avec Best et Sutcliffe – même si lui n'était pas 'Fab' -, à Hambourg et autres, pas encore avec Starr). Le plaisir d'une musique à la fois très pro/ambitieuse et comme sortie du garage avec la bande de copains, sachant qu'en plus dans le lot, il y a la copine ou plutôt l'épouse - qui remplace un certain John en termes de partenariat 'étroit' et définitif dans l'écriture -, c'est tout ce dont le petit Paulie (copyright Archangel) avait besoin pour renaître tel un phénix.

Si 1972 n'a pas vu de sortie d'album, 73 reprend le rythme de croisière d'un album tous les six mois et Red Rose Speedway aurait dû bénéficier du temps plus large qui lui a été octroyé. La pochette nous exhibe Paul comme c'est rarement le cas, à des fins commerciales (tout comme le choix de mettre en exergue son nom détaché des WINGS) et en même temps, les années hippies usaient pas mal de fleurs alors on a l'impression ici de voir annoncée la couleur. En tout cas, cet ensemble de 42 minutes 24 (la meilleure durée en palindrome) montre que McCARTNEY a de la suite dans les idées ! L'album est très lié à Ram (1971) dont il devait récupérer plus de chutes studio que prévu et même être un double-album, chose que quelque part on ne regrette pas (une version ultérieure s'en chargera). Le tout sonne plus pro et abouti que sur Wild Life mais malgré cela, est-ce réellement un bénéfice ?

Pour la première face, on est tentés de le croire. Red Rose Speedway démarre avec l'impressionnant "Big Barn Bed", à peine minimisé par l'idée que ses paroles ne sont qu'un collage de mots sonnant bien ensemble. Musicalement, une vraie bombe blues-country 'à la cool' d'abord, pleines de superbes harmonies sur le refrain, et qui ne laisse rien voir de son final absolument superbe, asséné avec une bonne force ('keep on sleeping in a big barn bed!'), un mode mélodique majeur éclatant, une remontée de piano pour un crescendo de la mort. Il est suivi de "My Love", une ode de Macca à sa chère et tendre en slow 70's feutré avec cordes, 'so sweet' et qui aura son succès en single.

Il y a, hormis la première chanson, quelques repêchages directs du projet lié à Ram, comme "Little Lamb Dragonfly", autre clin d'oeil attachant cette fois à une brebis de Linda dans leur ferme écossaise, ballade hivernale un peu longuette cela dit où pleuvent les arrangements orchestraux et les bonnes idées du tandem Denny Laine/Henry McCullough (embauché pour aider Laine qui a du mal à chanter et jouer simultanément) aux slides/12 cordes. De même, "Get on the Right Thing" qui convainc davantage grâce à son blues-rock syncopé, ses courtes bandes inversées sur le pont et ses refrains de l'espace, en invectives, où brillent les harmonies de Linda.

Ce n'est pas une coutume que de s'opposer directement à l'avis d'un collègue (en l'occurrence A.T.N), mais vraiment l'apport de la dame à la musique de son mari garde quelque chose de bon autant que spécial. Elle n'est pas chanteuse de base et le sait, avec le temps elle progresse et c'est naturel. Contrairement à une certaine Yoko (aussi peu gagnante à mon sens que son John devant Paul), elle n'a pas trop cherché à la ramener ; en tout cas, musicalement, cela fait plaisir et puis sir Elton JOHN est d'accord ! Macca gagne vraiment parfois à exprimer sa passion amoureuse comme sur "One More Kiss", shuffle folk charmeur et très chouette, aux guitares léchantes.

Pour la seconde face du disque en revanche, c'est plus compliqué. On parlait d'espace, avec les étoiles et tout donc, et "Loup (1st Indian on the Moon)", composition étrange et planante à souhait, demeure une tentative maladroite mais intéressante d'hommage à la musique de PINK FLOYD, groupe alors de plus en plus en vogue. Un instrumental à vocalises où la partition basse-guitare flatte parfois les oreilles, qui passe de l'hymne hippie-space à une partie jazzy, le synthé final imitant le vol d'un OVNI. On ne reprochera pas à Macca d'expérimenter, mais le résultat est convenu.

Il en va pareil de même du bonbon "Single Pigeon" qui ne va pas vraiment loin, y compris lorsque les cuivres débarquent à la fin, et "When the Night" où notre grand maître la joue soulman, avec au moins une interaction chant-choeurs réussie. La pochette de l'album, au verso, présente un message en braille destiné à Stevie WONDER, 'we love you'. On comprend que Paul soit admirateur du petit génie américain aux lunettes noires ; toutefois, ce ne sera pas forcément pour donner le meilleur de lui-même, comme prouvé une dizaine d'années plus tard.

L'album se termine avec un medley de 11 minutes réunissant quatre chansons pop-folk d'obédience 'peace and love' et dont la cohérence semble ne pas aller plus loin. C'est à la fois sympa et répétitif, avec peu d'idées clairement notables au final, tel l'harmonica de Laine sur "Lazy Dynamite" ou encore la batterie joliment affûtée de Denny Seiwell sur "Power Cut". Il s'agit d'ailleurs du dernier instant (pour l'époque) du sieur auprès des WINGS, puisqu'il ne voudra point partir enregistrer la suite avec eux au Nigeria et les lâchera la veille du départ. Peu avant lui, l'Irlandais Henry McCullough, vivant mal la direction de Macca, claque la porte et comme auparavant il était avec SPOOKY TOOTH, il rejoindra ensuite Ronnie Lane (SMALL FACES/FACES).

2,5 rehaussé à 3 grâce à "Big Barn Red" et "One More Kiss".

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   MARCO STIVELL

 
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- Paul Mccartney (chant, basse, guitares, piano, mellotron)
- Linda Mccartney (chant, choeurs, orgue, pianos, clavecin)
- Denny Laine (guitare électrique, basse, harmonica, chant)
- Henry Mccullough (guitare lead, percussions, chœurs)
- Denny Seiwell (batterie, percussions)
- Hugh Mccracken, David Spinozza (guitare électrique)


1. Big Barn Bed
2. My Love
3. Get On The Right Thing
4. One More Kiss
5. Little Lamb Dragonfly
6. Single Pigeon
7. When The Night
8. Loup (1st Indian On The Moon)
9. Medley: Hold Me Tight/lazy Dynamite/hands Of Love/



             



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