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1967 Mr. Fantasy
1970 John Barleycorn Must Die
 

- Membre : Can, Blind Faith, The Spencer Davis Group
- Style + Membre : Steve Winwood

TRAFFIC - John Barleycorn Must Die (1970)
Par K-ZEN le 20 Juillet 2025          Consultée 68 fois

À l’orée de la nouvelle décennie 1970, TRAFFIC n’existait plus.

Cependant, malgré sa relativement brève existence, la formation avait eu largement le temps de se faire remarquer et ce quasi-immédiatement via non seulement Mr. Fantasy, inaugural album studio rencontrant un succès populaire et critique quelques minuscules mois après le lancement du projet musical en 1967 mais également tous les singles non inclus sur le recueil tels "Paper Sun" ou "Hole in My Shoe". Personnellement, je partage plutôt l’avis de notre regretté camarade Kingbee à propos de ce disque, n’ayant jamais réussi jusqu’à présent à appréhender son carambolage complexe de pop psychédélique, blues et jazz tout en reconnaissant son influence indéniable.

Suivant Mr. Fantasy, Dave MASON quittera momentanément le navire TRAFFIC, avant de remettre ça une fois entérinée la publication en 1968 du second album éponyme du groupe auquel l’accueil réservé est encore plus enthousiaste, le chanteur/guitariste lançant une carrière solo au succès notoire. Chacun vaque alors à ses occupations : le batteur Jim CAPALDI travaillant comme musicien de session, Chris WOOD tournant en compagnie de Dr. JOHN. Steve WINWOOD quant à lui cofonde le mastodonte BLIND FAITH avec des membres de CREAM pour qui la notion de supergroupe est ainsi une récidive. Cette aventure sera de courte durée, l’ancien leader de TRAFFIC débutant ensuite immédiatement l’écriture d’un album solo assisté par le producteur Guy Stevens, imitant en cela MASON. Mais après avoir terminé trois chansons, WINWOOD se heurte à l’incapacité de trouver les musiciens adéquats afin de pleinement matérialiser sa vision. Il invite WOOD et CAPALDI à le rejoindre, c’est ainsi qu’une reformation de TRAFFIC s’opère, faisant aussitôt disparaître l’idée de réalisation personnelle au profit d’une nouvelle livraison de groupe en même temps que le visage de Stevens. Ce dernier, remplacé par le patron du label Island Chris Blackwell, emportera malgré tout dans ses bagages le titre de cette réalisation avortée, Mad Shadows, la proposant à ses protégés glam rock MOTT THE HOOPLE !

Ce disque inédit tire son nom d’une chanson traditionnelle anglaise mettant en scène un personnage nommé John personnifiant la culture de l’orge et sa transformation ensuite en bière via les diverses épreuves auxquelles il est confronté. La dernière strophe laisse cependant la place à d’autres interprétations, telle la notion de renaissance, dont TRAFFIC peut aisément se parer au vu de son histoire récente. Le trio livre une version de la pièce très personnelle, dessinant une atmosphère délicieusement rurale et à l’émotion palpable, digne du "Working Class Hero" signé John LENNON.

Cependant, bien qu’il l’intitule et lui fournisse sa couverture – non, ce n’est pas une bombe atomique, la méprise reste possible via un coup d’œil trop rapide… –, John Barleycorn Must Die s’immerge sans vergogne dans le rock progressif voire le jazz-rock. Il montre en outre la complicité non feinte de trois musiciens heureux de se retrouver, comme l’indique syntaxiquement l’intitulé choisi pour "Glad", le superbe instrumental ouvrant l’album dont le cœur secret dessine un temps des atmosphères mystérieuses et hispaniques. Déjà décisif d’entrée de jeu, Chris WOOD brille encore sur l’incroyable "Freedom Rider", ses interventions au saxophone et flûte en faisant le véritable facteur X de cette session.

Bien qu’un poil court, John Barleycorn Must Die est une excellente plaque et personnellement, c’est vraiment à partir d’ici que mon adhésion à TRAFFIC débute, groupe dont le propos prendra une dimension supplémentaire quelques temps plus tard avec un The Low Spark of High-Heeled Boys irradié d’une pièce éponyme ravageuse assumant pleinement ses velléités progressives et chassant presque sur les terres de SOFT MACHINE. Il s’agit d’une autre histoire que je vous conterai sans doute un jour.

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- Steve Winwood (claviers, percussions, basse, guitare, chant)
- Chris Wood (saxophone, flûte, orgue, percussions)
- Jim Capaldi (batterie, percussions, chant)


1. Glad
2. Freedom Rider
3. Empty Pages
4. Stranger To Himself
5. John Barleycorn
6. Every Mother’s Son



             



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