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2003 Cyclorama
2017 The Mission
2021 Crash Of The Crown
 

- Style : Kansas, Journey, Boston
- Membre : Ted Nugent, Damn Yankees

STYX - Circling From Above (2025)
Par ERWIN le 21 Septembre 2025          Consultée 531 fois

53 ans ! C'est l'âge désormais canonique du groupe monté par Tommy Shaw à Chicago au début des seventies. Un des géants de l'AOR, qui a toujours su pointer son nez du côté d'un Hard rock très sophistiqué et qui louche donc avec obstination vers les angles du progressif. La pochette est à l'avenant, à la fois poétique et moderne, le symbole d'un groupe qui a toujours su adapter son propos à l'évolution musicale sans perdre son âme. La discographie, tout au long de la carrière, est peu à peu devenue pléthorique, même s'il ne s'agit que du dix-huitième opus de nos rockeurs !


"Circling From Above" introduit avec beaucoup de douceur et un esprit science fictionnaire ce nouvel opus, c'est très agréable. Premier constat, les harmonies vocales sont au top. Dès le départ, le groupe met les points non existants sur le Y et embraye "Build And Destroy" avec beaucoup de conviction. Le savoir-faire est évident et les premières interventions de Tommy à la guitare sont limpides ainsi que la légende le veut. Les claviers omniprésents apportent la touche de couleur qui sied à l'AOR et le chant est posé. Le refrain accroche le cortex et on se surprend à vouloir réécouter ce premier titre ! "Ease Your Mind" est une belle intro pianistique nantie de jolis choeurs. Elle introduit "The Things That You Said" qui penche fortement vers du hard progressif de haute volée avec pas mal de tiroirs et de digressions et toujours une production rutilante.

Toujours secondé très efficacement par **Will Evankovitch**, Tommy n'a rien perdu de sa verve malgré les années et "Michigan" impose rapidement une griffe de belle tenue, qui oscille entre pop et AOR avec beaucoup d?à-propos. Ajoutons à cela que les claviers sont originaux et remarquables. Comme on aime à brouiller les pistes, voilà que soudainement se propose à nos oreilles la surprenante "Blue Eyed Raven", qu'on jurerait sortie d'un quelconque classique de l'Europe centrale. Que de talent, messieurs dames, voilà qui ne peut laisser indifférent avec un bridge de gratte en droite lignée issue du territoire ibérique, Paco DE LUCIA est dans la place ! "Forgive" se présente comme une pièce d'Americana où les influences scarabéennes pointent à nouveau leur nez, même dans le chant qui évoque McCARTNEY.

L'intro du "It's Clear" permet aux claviers de Lawrence Gowan de briller, et donne l'occasion d'une superbe composition qui permet aux diverses voix de tirer le meilleur parti de cette composition à tiroirs qui pourrait pencher du côté de QUEEN avec la puissance d'un SAVATAGE. On a d'emblée envie de chanter avec Tommy ce superbe refrain où la basse du petit-frère Terry Gowan se taille une part de lion. Le titre de l'album à mon sens. En en parlant de QUEEN, alors que dire de "Everybody Raise A Glass", qu'on croirait sorti des entrailles de Freddie Mercury, une ode qui eût pu sombrer dans le mauvais goût si Tommy et Will n'avaient pas cette capacité à créer des pièces de toute beauté qui ne vieillissent pas, et qui n'ont donc pas d'âge. Ce titre aurait pu trouver sa place sur "A Night At The Opera", c'est donc rafraîchissant, jusqu'au solo de gratte de Tommy qui singe Brian May, non mais c'est pas croyable ! Et voyez donc cette coda, Brian et Roger ont dû en cauchemarder !

Quelques aspects grandiloquents sont à noter sur "King Of Love", parfois opératique, mais contrebalancés par un harmonica sorti d'on ne sait où. Will au chant fait des merveilles en totale complémentarité avec son auguste leader. Certains aspects mélodiques rappellent curieusement BLUE ÖYSTER CULT, pas une mauvaise référence alors que la coda mixe diverses influences BEATLES. "We Lost The Wheel Again" penche plus vers un Folk Rock agressif, nous pourrions ici être avec BON JOVI ou REO SPEEDWAGON. Nous avons droit à un solo de clarinette sur "She Knows", qui propose une très belle synthèse de Pop Rock, avec de jolies digressions et encore une fois l'effet Red Special en place pour Tommy. Enfin, on termine avec un slow, "Only You Can Decide" ne sombre pas dans le profil de la chialante et le savoir-faire de Tommy reste maître de cet instant, d'autant que le solo de gratte est fort élégant.


Un album de grande classe, tout y est de qualité, depuis les compositions, originales et racées, le niveau technique de nos musiciens, énorme malgré les mouvements de personnel, jusqu'à Tommy Shaw qui tient son groupe de main de velours en imposant un équilibre certain. STYX n?a jamais faibli malgré une carrière longue et pleine de succès. Les influences sont innombrables et toujours digérées, cela donne une musique à la fois sophistiquée, couillue et originale. Peu de groupes remplissent un tel cahier des charges ! C'est un très joli quatre étoiles sur l'échelle de notation !

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   ERWIN

 
  N/A



- Tommy Shaw (chant-guitare)
- James Young (chant-guitare)
- Terry Gowan (basse)
- Will Evankoovitch (guitare)
- Lawrence Gowan (claviers)
- Todd Suchermann (batterie)


1. Circling From Above
2. Build And Destroy
3. Michigan
4. King Of Love
5. ItÂ’s Clear
6. Forgive
7. Everybody Raise A Glass
8. Blue Eyed Raven
9. She Knows
10. Ease Your Mind
11. The Things That You Said
12. We Lost The Wheel Again
13. Only You Can Decide


             



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