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Gary NUMAN - Strange Charm (1986)
Par PSYCHODIVER le 3 Octobre 2025          Consultée 204 fois

Non. Ce n'est pas Karl Lagerfeld qui tire la tronche sur la pochette. C'est bien notre Gary, en plein délire cinéphile, paumé dans le Los Angeles pestilentiel de Ridley Scott. À moins qu'il se soit grimé en T800 du pauvre, errant dans un continuum espace-temps détraqué.

Gary avait beau s'être embarqué début 85 dans une aventure en duo avec Bill Sharpe, le claviériste des jazzy smooth déjantés de SHAKATAK, via le sympathique "Change Your Mind", single au Fairlight assez convaincant : l'échec du très décevant The Fury avait occulté la conviction dance pop efficace dudit single. Mais qui sait ? Gary avait su remonter (légèrement) la pente à l'époque de Berserker, succédant à l'oubliable Warriors. Numa Records se doit de tenir bon. À l'occasion de Strange Charm, Bill est à nouveau de la partie. Cette présence se révèle t-elle salvatrice ? Malheureusement non.

Claviers prodiges de kitscheries (l'horrible morceau titre et le non moins infect "New Thing From London Town" coécrit avec Sharpe, où Gary cède à la facilité et injecte du DX7 partout au détriment de ses Moog et ARP tant regrettés), cuivres gras ("This Is Love", "The Need" ou comment démontrer que Dick Morrissey, d'un point de vue anglophone et en dehors de ses domaines jazz fusion de prédilection, portait bien son prénom), nullités musicales absolues ("I Can't Stop", si Gary avait voulu conquérir notre pitoyable Top 50 national, il ne s'y serait pas pris autrement). N'en jetez plus. Strange Charm est une catastrophe quasi intégrale. Seul l'introductif "My Breathing" aux ambiances moyen-orientales peut prétendre à un sauvetage partiel (ça reste néanmoins du sous Berserker). Qu'importe que Mister Numan soit toujours entouré d'une armée de musiciens : son inspiration s'est envolée. En face des cadors de l'électro dark plus ou moins rock triomphant en cette année 86 (DEPECHE MODE -Black Celebration, Robert Calvert -Test Tube Conceived, MINISTRY - Twitch) et rivalisant d'audace et d'écriture venimeuse, choc autant qu'avant-gardiste : Strange Charm accuse quarante ans de retard. Pour le génie derrière Replicas, Telekon ou encore Assassin : c'est une faute professionnelle.

Ainsi, Gary NUMAN trouva le moyen d'échouer plus lamentablement encore que sur The Fury. Et je ne vous dis pas la suite. Pire que Strange Charm ? Oui. Je vous jure que c'est possible.

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- Gary Numan? (chant, guitare, claviers)
- Tessa Niles? (ch?urs)
- Jess Lidyard? (percussions)
- Roger Odelle (programmations)
- Ian Herron? (programmations)
- Dick Morrissey? (saxophone)
- Chris Payne? (violon)
- Martin Elliott? (basse)
- Mark Railton? (guitare)
- Russell Bell? (guitare)
- Ade Orange? (guitare, claviers)
- Mike Smith? (claviers)
- Bill Sharpe (claviers)
- Linda Taylor (ch?urs)


1. My Breathing
2. Unknown And Hostile
3. The Sleeproom
4. New Thing From London Town
5. Strange Charm
6. The Need
7. This Is Love


             



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