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ROCK PROGRESSIF  |  VHS/DVD/BLURAY

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- Style : Pink Floyd, Panic Room, The Reasoning , Mermaid Kiss, Karnataka, Iona, Steeleye Span, Children In Paradise, Coast
- Membre : Heather Findlay

MOSTLY AUTUMN - The V Shows (2004)
Par MARCO STIVELL le 6 Octobre 2025          Consultée 135 fois

Certains documents sont créés à point nommé. C'est le cas du DVD de MOSTLY AUTUMN, The V Shows, qui capte la première de leurs performances successives, le 8 mai 2004 à l'Astoria Theatre de Londres. Le groupe britannique est à son apogée : quatre grands albums pour début de carrière dont le dernier, Passengers (2003), une force musicale hors norme ayant conquis aussi vite que bien les publics de PINK FLOYD et du rock progressif. L'effectif est toujours renouvelé d'un membre (le batteur des deux derniers albums, Jonathan Blackmore, a laissé son fauteuil à Andrew Jennings, frère de Iain le claviériste) mais il n'y a pas encore d'impair (comme l'album suivant) ni d'impression de routine.
Et puis avec ses deux guitaristes, ses deux chanteuses dont l'une flûtiste et renfort claviers, ce quatuor à cordes féminin Regent ajouté pour l'occasion et apparaissant sur plusieurs titres (de quoi, avec l'apparition du magicien Troy Donockley, équilibrer parfaitement en termes de parité !), tout est fait pour donner l'impression d'un orchestre folk-rock à l'incroyable profondeur. Les lumières, les projections de films en fond achèvent de constituer ce spectacle comme un moment mémorable, même si le groupe semble parfois pris dans son jeu avec quelques approximations vocales/rythmiques. Le public n'en a cure, chaque fois que l'on croise indirectement son regard, il est tout simplement conquis.

The V Shows semble 'le' témoignage live de MOSTLY AUTUMN en vidéo à conserver, à l'instar du In Concert des collègues gallois de KARNATAKA paru deux ans plus tôt ; notez d'ailleurs que Heather Findlay les a rejoints sur scène régulièrement. Heather... Merveille des merveilles, cette chanteuse superbe dans tous les sens du terme possède un pouvoir de fée, à capturer notre attention ainsi. De sa plus belle ballade ("Evergreen") à la façon de faire tournoyer sa jupe sur cette version rock'n'roll de "Never the Rainbow", elle est vraiment exceptionnelle et on lui pardonne facilement ses petits écarts, elle aussi. Plus timide et confinée derrière son synthétiseur, mais armée de sa flûte quand la fée Findlay l'est de son tambourin, Angela Goldthorpe est l'autre âme féminine du groupe en un peu plus gothique, adorable elle aussi.
Du côté des hommes, le claviériste Iain Jennings a tout d'un Tony Banks en plus imposant et le public retient son souffle lorsque Bryan Josh fait pleurer sa guitare pendant de longues minutes, dans la bonne tradition instaurée par David Gilmour, avec des vocaux plus simples mais parfois proches là aussi. Avec le recul, ce n'est pas l'aspect que je retiens le mieux de MOSTLY AUTUMN, et on peut même regretter que les soli de claviers, y compris le piano comme la fin de "Answer the Question" soient si 'bridés', proches de leur version studio. A contrario, ils rugissent un peu trop sur "Pure White Light". Le discret Liam Davison à la guitare slide (c'est un des rares groupes de rock avec deux fans de Fender Stratocaster !) n'est que trop peu mis en avant, et on sent que l'arrivée d'Andrew Jennings est encore fraîche. Néanmoins, encore une fois, pour ce qui est de voir pareil groupe en action, c'est le bon moment !
Même s'il y a peu de variations musicales, on voit l'idée de mini concept avec, d'un côté, les morceaux de Passengers (dont il ne manque que "Bitterness Burnt" et le monolithe "Pass the Clock" pour être complet), de l'autre quelques classiques des albums précédents. L'intro douce du concert permet au pop "Something in Between" d'être amené autrement, avec Heather Findlay seule d'abord avant une montée dantesque, ça vaut vraiment le coup. Les cordes sont ajoutées dès "Another Life", tout en élégance floydienne, "Simple Ways" plus tribal prend des atours de "The Chain" (FLEETWOOD MAC) en étant suivi de près et en belle logique cette fois par l'instrumental "Distant Train" qui lui colle à la peau mélodiquement. On plane mais on fait aussi la fête voire on headbangue sur "Answer the Question" toujours communicatif.
Heather Findlay nous rend baba d'admiration en voix comme en gestuelle (le break de "Simple Ways" où elle est prostrée et se relève, ah). Et outre, ses jupes plus ou moins longues, son visage et sa chevelure pleins d'attraits, l'un des plaisirs forts de ce moment est la manière dont les choeurs (Josh, Jennings, Davison et Goldthorpe) se regroupent ou agissent en fin de morceau tandis qu'elle mène la danse. "First Thought" et surtout "Passengers" sont exemplaires à ce niveau. Et que dire de son film avec les étoiles et planètes en fond ? Que dire de "Evergreen" où pendant l'intro, instant magique, le groupe est si concentré ? De "Mother Nature" et "Heroes Never Die" toujours puissants ?
Et voilà que, pour seule reprise, MOSTLY AUTUMN choisit de terminer son concert avec "Afterglow", la plus belle chanson de GENESIS. La dualité vocale Josh-Findlay a quelque chose de "Comfortably Numb", mais c'est peut-être la seule version existante de cette ballade hivernale merveilleuse où tous les choeurs sont restitués sur scène comme dans la version d'origine. Merci pour ce beau cadeau, cette générosité. Et également pour le peu de bonus, avec le clip sympathique de "Something in Between" qui aurait bien mérité des diffusions outre-Manche (dire que la France porte NIGHTWISH aux nues à l'époque et ignore un groupe comme celui-là !). Celui de "Pure White Light" est surtout intéressant parce qu'il montre le cadre de rêve où le groupe crée/répète, la maison du couple Josh-Findlay à Langdale, dans le Lake District, comté de Cumbria.

En revanche, on se demande pourquoi "The Night Sky", perle planante, n'est incluse au DVD qu'en bonus, tant cette interprétation est magnifique, avec le fameux côté orchestral au diapason. Andy Smith à la basse ressort comme jamais. Au-delà des cordes, on rencontre le meilleur solo de l'ensemble du live avec les uilleann pipes de Troy Donockley. Celui-ci, contrairement à Bryan Josh et puisqu'on parlait de NIGHTWISH, ne succombera heureusement pas à la mode viking avant des années.
Bref, un sacré moment fort, un des sommets de ce live qui se retrouvent en 'extras'. Quel choix étrange, même s'il ne s'agit pas de la date exacte ! À ne point manquer, en tout cas.

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   MARCO STIVELL

 
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- Bryan Josh (guitares, chant)
- Caryn Cohen, Mary Martin (cordes)
- Troy Donockley (uilleann pipes, low whistle, guitare)
- Andrew Jennings (batterie)
- Andy Smith (basse)
- Liam Davison (guitares, choeurs)
- Angela Goldthorpe (choeurs, fl?tes, claviers)
- Iain Jennings (claviers, choeurs)
- Heather Findlay (chant, guitare, percussions)
- Sarah Tuner, Helen Godbolt (cordes)


1. Something In Between
2. Another Life
3. First Thought
4. Pure White Light
5. Simple Ways
6. Distant Train
7. Answer The Question
8. Evergreen
9. Heroes Never Die
10. Never The Rainbow
11. Passengers
12. Mother Nature
13. Afterglow


             



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