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ROCK  |  STUDIO

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- Membre : The Stooges , David Bowie , Blondie, Samhain
 

 Iggy Pop, The Rock Iguana (1527)

Iggy POP - Brick By Brick (1990)
Par NOSFERATU le 15 Août 2021          Consultée 1488 fois

It’s 1990, ok.
Les nineties voient apparaître une nouvelle forme de rock viscéral dans le nord-ouest des Etats-Unis, qui met fin à la musique raplaplas des années 80 : le grunge, mélange abrasif de punk-rock et de hard seventies qui doit beaucoup au groupe matriciel d’IGGY, les STOOGES. Sinon, différents courants comme le métal à travers ses diverses déclinaisons, le punk hardcore qui a déjà plus de dix ans (à l’époque, un groupe comme NIRVANA est étiqueté hardcore par les médias rock mainstream), la fusion des RED HOT CHILI PEPPERS, le phénomène GUNS AND ROSES, le goth-rock crépusculaire, le revival garage, s’inspirent, de près ou de loin, de la geste du gang d’Ann Arbour.
Parmi tous les groupes qu’il a inspirés, l’iguane chante un titre (en une seule prise !) sur un disque des CRAMPS cette année-là, après avoir rencontré leur chanteur fou, Lux interior, dans un magasin de spiritueux de Los Angeles.
Jusqu’ici, la discographie de l’Ig a été plutôt hétéroclite. Avant-gardiste à la fin des années 70 avec le classique The Idiot, puis new-wave, post-punk déjanté avec l’excellent Zombie Birdhouse, pop mainstream avec le peu convaincant Blah Blah Blah. Il tente alors d’accrocher les wagons, avec des disques, avouons-le, pas toujours conséquents.

Avec Instinct, il est revenu à une fureur métallique (même si ce disque n’atteint évidemment pas la dimension hallucinante d’un Fun House) qu’il n’a jamais réellement abandonnée. Ce rock de chair et de sang, il le retrouve un peu dans le groupe de GUNS AND ROSES dont il cotoie les trublions. Il parlait d’eux en ces termes : Ce qui me botte chez GUNS AND ROSES, c’est que ce ne sont pas des lèche-culs. Ces types ne se dégonflent pas, même après avoir dit des trucs vraiment cons. Après tout, SLASH, le guitariste, n’a-t-il pas créé dans sa jeunesse un groupe baptisé Kill City en référence à l’album éponyme d’IGGY ? Avec son compère bassiste Duff Mc Kagan, punk dans l’âme, ayant ferraillé avec la scène proto-grunge de Seattle, il joue les mercenaires de luxe sur le nouveau disque de son idole (qu’il avait rencontré tout petit avec sa mère, voir ma chronique de Kill City).
Et Mr Osterbers est toujours lui-même fidèle à l’exercice du heavy-rock qui tâche, qu’il maîtrise admirablement sur ce Brick By Brick. Avec ses mercenaires métalliques, les salaces Pussy Power, "Butt Town" ou "My Baby Wants to Rock'n'Roll" envoient correctement le pâté, même si, bien sûr, on est quand même loin de l’urgence de "Raw Power".
Outre les deux GUNS, un ensemble (trop) hétérogène de musiciens de différents horizons est invité sur ce disque médiatiquement perçu à l’époque comme une forme de renaissance : Don Was, producteur au son moderne, qui avait vu tout petit les STOOGES à Détroit, John HIATT qui donne sa chanson "Something Wild", Kenny Aronoff, tambour de John COUGAR MELLENCAMP et un échappé du groupe de Keith Richards, l’idole de Osterberg, dénommé Waddy Wachtel. Pour la plupart des requins de studio, loin de la spontanéité punk. Sûr que l’on aurait plutôt préféré un Mark Arm (MUDHONEY), un Nick CAVE ou un SONIC BOOM (SPACEMEN 3) revendiquant alors fièrement l'héritage des STOOGES du côté du rock underground du moment, aux côtés du véritable 'Roi lézard'.

Tout ceci donne des morceaux acoustiques peu éloquents, vaguement folk, avec le titre éponyme ayant une légère atmosphère sixties, une ballade sympathiquement 'velvetienne' comme "Moonlight Baby" ou des chansons à rallonge un peu exténuantes comme "The Undefeated" (ces chœurs lourdauds !) ou "Home". "Living on the Edge on the Night" a une connotation AOR pas déplaisante, "Starring Night" lorgne maladroitement le ska.
Mais, il y a surtout une pépite pop dénommée "Candy" dans cet album malheureusement encore une fois batard, chantée en duo avec la candide Kate Pierson des chouettes B’52’S alors qu’originellement ça devait être Chyssie Hynde (la belle brune des PRETENDERS) qui devait faire l’affaire. Les vocaux de ce couple sexy sont au top. Le refrain est entraînant et "Candy" à l'atmosphère folky moderne devient même un fameux hit. Le second d’ailleurs dans la discographie de notre reptile.
Pour certains, c'est son premier disque adulte, dont les lyrics, fortement autobiographiques, révèlent désormais la maturité d’un quadra dont le vécu est déjà hors-normes.

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   NOSFERATU

 
  N/A



- Iggy Pop (chant, guitare)
- Slash (guitare)
- Waddy Wachtel (guitares)
- Duff Mckagan (basse)
- Charley Drayton (basse)
- Kenny Aronoff (batterie)
- David Lindley (violon, mandoline)
- Jamie Muhoberac (claviers)
- Chuck Domanico (basse acoustique)
- David Mcmurray (saxophone)
- Katie Pierson (chant)


1. Home
2. Main Street Eyes
3. I Won't Crap Out
4. Candy
5. Butt Town
6. The Undefeated
7. Moonlight Lady
8. Something Wild
9. Neon Forest
10. Starry Night
11. Pussy Power
12. My Baby Wants To Rock 'n Roll
13. Brick By Brick
14. Livin' On The Edge Of The Night



             



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