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MUSIQUE CLASSIQUE/ELECTRO  |  B.O FILM/SERIE

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BANDE ORIGINALE DE FILM - Orange Mecanique (1971)
Par LULUBELLEIII le 21 Décembre 2009          Consultée 10302 fois

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

Orange Mécanique, de Stanley Kubrick, sorti en cette lointaine année 1971, est l’un de ces films qui vous marquent au fer rouge et qu'il est difficile d'oublier, tant il y a de scènes marquantes, choquantes... Souvenez-vous : le jeune Alex DeLarge, sa bande de droogies et leurs nuits consacrées à la violence gratuite, la femme aux chats de la ferme diététique, la prison, le programme Ludovico de lavage de cerveaux... Ca y est, vous resituez l'histoire ? Passons à ce qui nous intéresse à présent, la bande son.

Comme pour 2001 : L'Odyssée de l'Espace, Kubrick a décidé de faire confiance aux grands classiques. Et son choix est particulièrement judicieux dans ce film au vu de la passion, voire même de l'idolâtrie, que voue « notre humble narrateur » à celui qu'il appelle Ludwig Van. Mais attention, il ne s'agit pas non plus de copier-coller 15 pièces de Beethoven dans une bande originale impersonnelle et peu travaillée. Kubrick a fait appel à une musicienne électronique, Walter CARLOS, qui est l’une des premières artistes à avoir popularisé l'utilisation d'un instrument qui allait devenir l'apanage de bon nombre de groupes de rock progressif dans les années futures : le synthétiseur Moog.
Le mariage a priori contre-nature des expérimentations électro et de la grande musique fonctionne à merveille et illustre de manière très juste le côté malsain et troublant du film. Ainsi, dans « Suicide Scherzo », l'aspect glacial de la version Moog du second mouvement de la neuvième symphonie de BEETHOVEN est tout à fait en accord avec l'air sadique du vieil écrivain qui se repaît de sa vengeance.

Et c'est une constante du début à la fin de cette B.O. Elle remplit tellement bien son rôle de B.O. que chaque titre nous remémore une scène particulièrement marquante du film. La marche baroque et désuète « Overture To The Sun » fait immanquablement naître dans mon esprit des images du numéro farcesque mis en scène par le créateur du programme Ludovico, destiné à montrer au gouvernement le déconditionnement d'Alex au sexe et à la violence (soit la « réussite » dudit programme).
L'étrange et torturé « Timesteps », une composition originale de Wendy Carlos, est quant à lui associé de manière très forte aux séances de torture durant lesquelles Alex est attaché dans une camisole de force, les yeux maintenus ouverts par des écarteurs de paupières, condamné à regarder des films horribles pendant qu'on lui instille des gouttes dans les yeux.
Le doux et désenchanté « Theme For A Clockwork Orange » retentit magistralement quand Alex rentre chez lui, dans son immeuble miteux qui tombe en ruines.
Et comment ne pas parler de « Singing In The Rain » que chante Alex dans la scène de la première intrusion chez le vieil écrivain et sa femme ? Petite anecdote amusante, ce titre aurait été choisi par Malcolm McDowell (Alex dans le film) car c'était la seule chanson dont il connaissait les paroles par cœur.

Enfin (je garde le meilleur morceau pour la fin), le thème principal (« Title Music From A Clockwork Orange ») ouvre le film de façon idéale. La mise en ambiance est réussie, les bidouillages électroniques réalisés sur la reine Mary de PURCELL rendent cette pièce glauque et inquiétante. Associez à cela le regard de tueur d'Alex avec son œil encadré par de longs faux cils noirs, sa respiration lente et son verre de Moloko à la main, et vous mettez n'importe qui mal à l'aise. Ce thème revient ensuite souvent, la reprise la plus marquante se situant vers la fin, lorsque les anciens droogies d'Alex, qui sont devenus policiers, plongent la tête de leur ancien chef de bande dans l'eau en le rouant de coups. Chaque coup est d'ailleurs associé à un bruitage électronique, et ces effets sonores contribuent à faire de cette scène une des plus malsaines du film. Ceci ne peut s'entendre à la seule écoute de cette B.O.
En parlant de cette scène, je touche du doigt les qualités indéniables de cette BO, qui apporte réellement un supplément d'âme au film, et en même temps, cela me permet de dégager ses limites en tant qu'objet indépendant. Je m'explique : si vous n'avez pas vu le film, tous ces morceaux les uns à la suite des autres sur un CD ne vous feront peut être ni chaud ni froid.
Je vous conseille donc de regarder le film et d'apprécier la qualité du choix des musiques et arrangements en fonction de l'ambiance recherchée. Ensuite seulement vous pourrez profiter de ce disque à sa juste valeur, car les émotions ressenties pendant le visionnage du film remonteront forcément à la surface.

Une bande originale qui joue donc un rôle important dans ce chef-d'œuvre qu'est Orange Mécanique, mais qui, hors contexte, perd beaucoup de sa valeur.

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   LULUBELLEIII

 
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1. Title Music From A Clockwork Orange
2. The Thieving Magpie (abridged)
3. Theme From A Clockwork Orange
4. Ninth Symphony, Second Movement (abridged)
5. March From A Clockwork Orange (abridged)
6. William Tell : Overture
7. Pomp And Circumstances March N°1
8. Pomp And Circumstances March N°4 (abridged)
9. Timesteps (extraits)
10. Overture To The Sun
11. I Want To Marry A Lighthouse Keeper
12. William Tell : Overture (abridged)
13. Suicide Scherzo (abridged)
14. Ninth Symphony, Fourth Movement (abridged)
15. Singin' In The Rain



             



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