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SANTANA - Guitar Heaven : The Greatest Guitar Classics Of All Time (2010)
Par MANIAC BLUES le 29 Octobre 2010          Consultée 7520 fois

En 2010, SANTANA ne serait-il pas entré définitivement au panthéon des has-been du rock ? Après nous avoir quitté en 2005 avec le plus que médiocre All That I Am, SANTANA ne fait pas mentir sa réputation avec Guitar Heaven. Le concept est clair comme de l'eau de roche : Carlos -ou sa maison de disque- nous a concocté cette petite compilation des meilleurs titres de l'histoire du rock en faisant intervenir une véritable armada d'invités. Sans complexe, le bonhomme nous sort sagement toute la panoplie du parfait rockeur : Led Zeppelin, AC/DC, Van Halen, Creedence Clearwater Revival, les Rolling Stones, les Beatles, Def Leppard, et j'en passe et des meilleurs. On ne peut qu'être blasé par ce type d'album totalement passéiste, enregistré sans aucune âme. Au-delà même du cynisme évident de SANTANA, qu'en est-il vraiment de la qualité intrinsèque de Guitar Heaven ?

Dans un premier temps, on tente vainement de se rassurer sans réelle conviction : peut-être que SANTANA va enfin renaître de ses cendres et que ces tubes seront enfin une occasion pour lui de retrouver son feeling légendaire. L'imitation des anciens peut en effet avoir des effets régénérateurs. « Whola Lotta Love », bien que n'étant qu'un médiocre plagiat, fait illusion un temps, ce doux rêve s'estompant peu à peu fatalement. Les arrangements souvent grotesques, par exemple la rythmique latino sur « Sunshine Of Your Love », le manque cruel d'émotion, des improvisations outrancières et caricaturales de la part de SANTANA, un son aseptisé parasitent Guitar Heaven d'un bout à l'autre. Le concept de chanteurs différents sur chaque titre contribue également à rendre ce disque complètement décousu, sans réelle unité.

Certains morceaux tournent à la farce, comme cette version hallucinante de « Back in Black », joué en rap. Sur la grande majorité de l'album, SANTANA coule et sombre inexorablement dans des abysses impénétrables. Soit il massacre les morceaux au prétexte de vouloir se montrer audacieux, soit il se contente de les copier de manière très scolaire à l'instar de « Cant You Hear Me Knocking ». Le maillon faible de ce disque n'est personne d'autre que SANTANA lui-même. Cette débauche de « prouesses » techniques à chacune de ses interventions témoigne d'un manque atroce de musicalité indigne de son réel talent : son solo sur « I Ain't no Superstitious » en est une bonne illustration. A force de travailler son image de guitar hero d'un autre temps, il en a oublié ce que signifiait le mot émotion.

Le pire dans toute cette histoire, c'est que le bonhomme ne s'est pas entouré sur certains titres de n'importe quels invités. Par exemple, Ray Manzarek -organiste mythique des Doors- n'a pas à hésité à venir jouer sur « Riders On The Storm », reprise agréable grâce à la belle intro à l'orgue et à une prestation honorable de Chester Bennington, mais parasitée par les soli sans feeling de SANTANA. Même Yo Yo Ma, célèbre violoncelliste accompagne le guitariste sur « While My Guitar Gently Weeps » qui n'atteint pas un dixième de la grâce de la version originale des Beatles. En outre, Joe Cocker, à la destinée comparable à celle de SANTANA, fait également parti des festivités et interprète la 2517ème version de « Little Wing ». Comme je le disais en introduction, on a de quoi être blasés : à croire que Jimi Hendrix ne se résume qu'à ce seul titre !

La qualité intrinsèque des compositions contribue à peine à sauver SANTANA de ce naufrage artistique. Les interprétions superficielles, souvent proches de la variété, de « Bang A Gong », « Dance The Night Away », voire de « Photograph », ont de quoi laisser l'amateur de rock perplexe. Une fois de plus, le guitariste se moque de nous. Les plus indulgents arriveront peut-être à sauver une ou deux petites choses, comme le cover mou de « Fortunate Son », les autres se consoleront en réécoutant avec nostalgie les premiers albums de SANTANA. Ce disque est à l'image de la qualité désastreuse de la discographie du bonhomme depuis trente ans : Guitar Heaven n'est donc pas vraiment une catastrophe surprenante. Pour ceux qui n'ont pas le courage d'entendre ce catalogue caricatural d' interprétations fades de certains grands classiques de rock, fuyez et réécoutez les versions originales.

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1. Whole Lotta Love
2. Can't You Hear Me Knocking
3. Sunshine Of Your Love
4. While My Guitar Gently Weeps
5. Photograph
6. Back In Black
7. Riders On The Storm
8. Smoke On The Water
9. Dance The Night Away
10. Bang A Gong
11. Little Wing
12. I'aint Superstitious
13. Fortunate Son
14. Under The Bridge



             



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