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- Style : Bryan Adams
- Membre : Thin Lizzy

Huey LEWIS AND THE NEWS - Soulsville (2010)
Par ERWIN le 15 Avril 2011          Consultée 3024 fois

L’heure est à la remise en question… Quelques jours après avoir croqué le dernier live de mon pote canadien Bryan « des bois » Adams, me voici confronté au dernier effort vinylique -ouais que c’est comme ça qu’on causait dans les dignes eighties, sacro-saintes années du succès de nos géants de la pop rock music- de Huey Lewis et des nouvelles. La problématique est presque la même : « comment trouver une audience aujourd’hui que je suis devenu un gros looser et que seuls les beaufs ou les ménagères de plus de 50 berges m’écoutent ? ». Bryan a pondu un Live acoustique et Huey, sur les conseils éclairés de son manager Bob Brown, nous sort un tribute album au label Stax. Une idée originale, tant le grand blond à l’harmonica est l’image même du rock US mainstream et sans prise de tête. C’est une surprise. Cependant, on se doute que parmi les News, ce bon Johnny Colla notamment doit souvent s’abreuver aux sources de la soul. Du coup nous nageons dans une ambiance éminemment sixties ricaine bien surannée, mais aussi bien agréable.
Alors imaginez-vous dans un joli petit studio privé californien avec des canapés moelleux et un bar conséquent, à ma gauche Huey Lewis, grand blondin d’une quasi soixantaine de printemps, et détenteur d’une belle voix ébréchée, à ses cotés, le petit Johnny Colla a abandonné sa guitare incisive pour un sax aussi grand que lui, nul doute que nos hommes sont aux anges. Les claviers de Sean Hopper et la batterie toujours impeccable du sieur Gibson complètent le dispositif actuel des News, à ma droite une ribambelle d‘invités, des cuivres et des choristes comme s‘il en pleuvait, pas l‘ambiance d‘un Sly Stone mais ben festif tout de même. Vous remarquerez les absences du soliste Chris Hayes et du bassiste Mario Cipolinna, rien d’étonnant, la soul n’est pas le rayon d’action du premier, plutôt le bon gros rock burné des familles, et le second se consacre à sa famille.

Du coup, nous embrayons avec le « Don’t fight it » et ses jolis cuivres. Pas un titre super connu. Et c’est là le principal intérèt du skeud. Huey et ses sbires n’ont pas pioché dans les classiques, non, non, non. Voyez-vous, nous avons ici affaire à des puristes qui ne vendront jamais leur âme au diable -Le premier qui me parle de Small World, je lui pète la gueule ! -. Et quand il s’agit de classique comme le « respect yourself » des STAPLE SINGERS, la version est quasiment méconnaissable. Cette chanson a pourtant été reprise des dizaines de fois par les artistes les plus variés -jusqu’à ce bon péquenaud de BRUCE WILLIS-. Un bon point pour les News donc !

L’influence du grand -et gros!- SOLOMON BURKE est omniprésente cependant. Nous noterons ainsi de jolies versions de « Got to get you off my mind » et de « Cry to me » cette dernière sans tomber dans l’autodérision, ce qui n’est pas si évident, mais Huey est un orfèvre de grand talent. Petite larmichette cependant, le grand soulman nous a quitté peu de jours après la sortie de cet hommage.
L’exceptionnel slow d’OTIS REDDING, « Just one more day » est tout simplement fabuleux. « Never found a girl » s’adapte remarquablement au répertoire du groupe, tant et si bien qu’on jurerait un titre original des News, c‘est le même constat pour « Just the one ».
Pour ISAAC HAYES, c’est « Soulsville » qui est choisie ; superbe orchestration mais un Huey peut-être moins à l’aise sur ce répertoire. La performance reste bien agréable. S’ensuivra le classique « Never like this before », aux relents presque Rock sous la plume des californiens d’adoption. Ah puis ne passez pas à coté du petit instrumental génial qui cloture l’opus: « Grab this sing ».

L’ensemble sonne jouissif. Bien entendu, il ne s’agit pas d’un disque majeur, mais bien d’un instant d’éclate, concept dans lequel Huey excelle plus que tout autre. Vous pouvez écouter l’album d’une traite, aucun morceau ne vous choquera, tout ceci passe bel et bien comme un agréable moment de détente. Une preuve évidente de plus s’il en fallait du talent de ces musicos. La carrière de Huey Lewis ne repartira certainement jamais, mais avec des disques de cette trempe, le grand blond se fait plaisir, et nous convie au plaisir d’une écoute sans prétentions et pas racoleuse pour un sou.

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   ERWIN

 
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- Huey Lewis (chant)
- Johnny Colla (guitare - sax)
- Sean Hopper (claviers)
- Bill Gibson (batterie)


1. Don’t Fight It
2. Got To Get You Off My Mind
3. Free
4. Respect Yourself
5. Cry To Me
6. Just One More Day
7. Never Found A Girl
8. Soulsville
9. Little Sally Walker
10. I Want To
11. Just The One
12. Don’t Let Te Green Grass Fool You
13. Never Like This Before
14. Grab This Sing



             



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