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TRUST NO ONE - Hopen Mounth (2011)
Par MARCO STIVELL le 3 Octobre 2011          Consultée 2439 fois

Moins de trois mois après la dernière livraison, nous voici en présence d'une nouvelle fournée de TRUST NO ONE. A croire que le bonhomme ne s'arrête jamais, mais à ce qu'on dit, la musique comme toute forme artistique est l'une des meilleures formes d'expression, y compris (surtout ?) lorsque les temps deviennent sombres. Mike OLDFIELD l'avait très bien compris au milieu des années 70, et son élève spirituel plus récemment aussi.

Quoiqu'il en soit, le rythme ne faiblit pas et l'inspiration semble toujours au rendez-vous. Pourquoi donc se priver ? Et, encore une fois, que je ne vous entende pas crier au plagiat ! Après tout, c'est ce style de musique qui vous a toujours plu chez l'ancien, alors pourquoi reprocher au jeune de se faire plaisir, et à nous aussi ? On parle là encore d'hommage, et de bel hommage. Cette fois, TRUST NO ONE l'a dit, c'en est un direct envers le plus grand choc musical de sa vie : les quatre albums fondateurs du style, à savoir Tubular Bells, Hergest Ridge, Ommadawn et Incantations. Il nous propose carrément un concentré de ces albums, et comme je l'ai déjà dit, n'ayant pas envie de trop forcer sur la touche OLDFIELD dans ces chroniques (son ombre, que dis-je, son identité musicale plâne sur cette musique, alors à quoi bon ?), je vous laisse le soin de reconnaître quel passage correspond à quelle partie de quel album. Tout le jeu est là, alors on ne va pas vous dévoiler la solution.

La recette n'a pas changé depuis les albums précédents. TRUST NO ONE est toujours bien seul, pour l'ensemble du spectre sonore. Gratouillant, bassouillant, pianotant, synthétouillant, programmouillant pleinum dé percoussiounes... Bref je m'égare, en tout cas vous l'aurez compris, Hopen Mounth est une réalisation solo, comme (presque) d'habitude. Même la pochette et le titre sont de lui, ce dernier étant un mélange entre "Open Mouth" et "Hope Mount", soit tout comme le dessin quelque chose qui nous exhorte, malgré les complications de la vie, à voir "plus haut".

Pour ce concept, les morceaux 'courts' se taillent une belle part, alors qu'on ne note qu'une partie dépassant les dix minutes (ou plutôt les quinze). Sur ces cinq actes qui, bien sûr, comme dans la bonne tradition, n'ont pas de nom (il ne devait y en avoir que deux, mais le maître trouvait les transitions bizarres), on retrouve le principe de mélodies courant chez TRUST NO ONE, donné par les guitares (en premier), les synthés et aussi les percussions. On rencontre évidemment de tous les styles pour chacune de ces familles, guitares folk aussi bien qu'électriques (ah ce toucher miraculeux), piano comme "Digital sound processor", tam-tams tribaux comme fragiles glockenspiels. Bref, on reste en terrain très connu. Mais TRUST NO ONE a plus d'un tour dans son sac pour nous prouver qu'il sait bien utiliser cet attirail. Sa musique reste d'une finesse comme seuls le maître et l'élève en sont capables.

Vous serez ainsi fortement attiré par les relents de musique folk dégagés par une intro berçante, et que vous retrouverez plus tard vers la fin de la quatrième partie, dans un autre ton et survolée par un hautbois grisant. Mieux encore, vous y reviendrez après toute une série de 'dépressions' musicales, pas maladives mais assez sombres pour éveiller la conscience de l'auditeur, qui n'aura jamais été aussi content d'en entendre. C'est un peu le même schéma à chaque fois que vous croisez des percussions tribales, sur lesquelles les guitares et vibraphones s'entremêlent (deuxième partie, milieu de la troisième), ou encore durant quelques parties brumeuses comme la première moitié de la quatrième partie, troublante et 'froide', rappelant joliment la pochette. Par ci par là, vous entendrez un clavecin électronique, des voix-mellotron devenues classiques dans ce type de musique instrumentale mais aussi indispensables pour faire ressortir le mythe, une mandoline charmeuse, un orgue percussif mystérieux, une petite danse égayante quand elle n'est pas 'valsée', ou encore des sons évanescents comme sur le doux final, très optimiste comme souvent chez TRUST NO ONE. Et bien entendu toujours cette guitare fabuleuse. Les amateurs de musique celtique seront particulièrement heureux de retrouver dans le premier thème de la troisième partie une belle citation du célèbre "The King of the Fairies", popularisé par Alan STIVELL il y a quarante ans. Il devait aussi y avoir "Dives and Lazarus" arrangement Vaughan-Williams, ainsi que "Leaving of Liverpool", autre ballade traditionnelle, mais TRUST NO ONE a fini par se rétracter.

Un nouveau très bon cru pour l'artiste. La surprise n'est certes plus de mise après autant d'efforts, reste juste celle que la magie opère encore autant, pour un autre moment de musique dont on ne ressortira pas indemne.

Pour écouter : http://www.jamendo.com/fr/album/97934

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   MARCO STIVELL

 
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- Trust No One (guitares, basse, piano, claviers, programmations)


1. Part 1
2. Part 2
3. Part 3
4. Part 4
5. Part 5



             



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