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POLARSUN - The Magic Of Crashing Lights (2006)
Par MARCO STIVELL le 24 Mai 2012          Consultée 2950 fois

En mars 2004, POLARSUN donne son premier concert à la Vapeur dans sa chère Dijon, durant la soirée Kill Your Pop qui rassemble la scène locale. Ce qui permet au groupe de démarrer une bonne petite liste de concerts, d'asseoir sa réputation dans le coin et de préparer gaiement le terrain pour le deuxième album, le présent The Magic of Crashing Lights paru en fin d'année 2006, soit deux ans après Tunes and Tones.

La recette ne diffère pas du premier, POLARSUN reste le même groupe qui délivre une musique dont le parti-pris est de rendre hommage au pop-rock anglais, en tentant de la faire sortir des canons actuels et en comptant pour cela sur les influences "parallèles" chères à Jean-Charles et Jean-Philippe, les deux principaux compositeurs. On remarquera d'abord que pour ce disque, tous les membres ont mis la main à la pâte d'un point de vue composition : Xavier co-signe deux chansons avec chacun des Jean, et les filles le texte d'une chanson chacune. Curieusement, ce ne seront pas forcément les chansons où leurs instruments respectifs seront les plus mis en valeur !

"Hello Heaven" démarre sous les meilleurs auspices avec ses sons évanescents en bandes inversées, ce rythme pop sautillant et ce refrain efficace porté par les grosses guitares. Notez qu'en ska, ça passerait sans doute très bien aussi ! A l'intro de "Under the Snow", on nous annonce un genre de "Tout le Bonheur du Monde" version POLARSUN, et vous allez voir que mon lot de comparaisons pourries ne va pas s'arrêter là... Trêve de plaisanterie, cette batterie dynamique, la guitare qui marque les croches affirmant un côté presque manouche, le clavier à l'avant qui sonne comme une synth-guitare, on est loin du tube de Sinsemillia ne serait-ce que dans le genre.

Et ainsi de suite, POLARSUN enchaîne les bluettes tantôt calmes, tantôt plus énervées aux refrains imparables et aux ambiances inédites, dotées d'arrangements pour le coup loin d'être linéaires. J'ai parlé de touche gitane, on en retrouve un peu dans la guitare de "Mr White", une chanson à l'effet "radio" où le groupe évite soigneusement et habilement pour le refrain l'anatole "classique" (mais si vous savez, la plupart des chansons "grand public" en sont truffées, c'est un parcours d'accords très commun). Toujours dans les guitares, la diversité des sons est un régal pour les oreilles. Sur "Shy", elles vont sonner carillonnantes comme du early R.E.M. et elles jouent en syncopettes. Sur "My Sweet Enemy" elles revêtiront un effet vibro et joueront un solo tout en dualité. Sur le final de "The Cut" elles redeviendront plus délicieusement grasses. N'oublions pas les acoustiques, sur la sucrerie "December, 30th" ainsi que l'hivernal "Time Fades Away", où Jean-Charles se réserve un joli solo de guitare-mandoline. Les autres instruments ne sont pas en reste, Xavier est très dynamique derrière ses fûts, ponctuant la totalité des chansons de bons breaks et nous sortant le petit rythme de marche militaire pour l'intro de "My Sweet Enemy". La basse de Sarah se fait surtout présente et groovy sur des morceaux comme "Shy" et "The Cut". Quant à Laurie, elle fait ronfler son orgue, fait planer ses synthés sur des refrains parfois "hallucinés" ("The King of Extasy", dont la mélodie rappelle un peu "While My Guitar Gently Weeps"), quand ce n'est pas son Fender Rhodes qu'on prendrait pour un vibraphone ("December, 30th"). Ses petites descentes chromatiques sur le refrain de "My Sweet Enemy" donneront un côté forain à la chanson, que Jean-Philippe a peut-être emprunté à Steve Hackett sur le dernier album alors sorti de ce dernier, Wild Orchids...

Pour le reste, pas grand-chose à redire. "Shy" et son rythme à la -M- (ouaf ouaf, c'est nul), les respirations "December, 30th" et "X Song" (avec de superbes harmonies, féminines ou non) ou ce "Time Fades Away" en apesanteur sont parmi les meilleurs exemples des progrès effectués par le groupe depuis leur premier album moins abouti. The Magic of Crashing Lights possède encore cette fraîcheur doublée d'un propos pertinent qui nous le fera apprécier comme l'une des très bonnes surprises pop de ce milieu d'années 00.

http://www.polarsunmusic.com/

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   MARCO STIVELL

 
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- Sarah (basse)
- Laurie (synthétiseurs)
- Jean-charles (guitares, chant)
- Jean-philippe (guitares, chant)
- Xavier (batterie)


1. Hello Heaven
2. Under The Snow
3. Shy
4. My Sweet Ennemy
5. December 30th
6. The King Of Ecstasy
7. X Song
8. The Cut
9. Mr White
10. Time Fades Away



             



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