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2012 A Life Within A Day
 

- Membre : Steve Hackett , Genesis, Yes, Gtr, Quiet World

SQUACKETT - A Life Within A Day (2012)
Par MARCO STIVELL le 23 Juin 2012          Consultée 2722 fois

Steve Hackett nous le promettait depuis trois ans, avec extraits live à l'appui en avant-première. Le projet de SQUACKETT voit son aboutissement en ce mois de mai 2012 avec ce disque qui restera peut-être unique, on n'en sait rien. Quoiqu'il en soit, si autour de la galaxie Yes les projets de supergroupes commencent d'être légion, SQUACKETT (au nom plus ou ou moins original... ha ha) donne envie de croire à quelque chose de plus enthousiasmant que Yoso, ou si on remonte le temps et que l'on recentre sur Hackett, GTR. Hé oui, ce duo avec Chris Squire est le deuxième supergroupe de Steve qui vient taper chez Yes.

Bref, revenons en 2009. J'assiste au concert de Steve à Gênes en Italie, où il nous joue une des chansons de ce futur album. Et là je me dis que ça ne va pas franchement m'emballer, alors que Steve est alors toujours dans une bonne période niveau inspiration. Au concert c'était donc idiot, mais maintenant que Beyond the Shrouded Horizon est sorti, ça l'est moins. Reste alors à compter sur l'apport de la partie Squire, étant donné que Fly From Here nous avait révélé un Yes en grande forme. L'impression de tourner en rond n'est donc pas commune pour les deux parties, et puis même si ce projet n'emballe guère plus que ça, on l'essaye en se disant que ça peut être bien... Bref, vous connaissez cela sans doute ! A Life Within a Day est un projet enregistré en petit comité, les deux têtes d'affiche n'étant accompagnées que de Roger King, le plus proche collaborateur de Steve en solo (ici claviériste et producteur), du batteur Jeremy Stacey qui a joué avec Chris, et de la choriste Amanda Lehmann qui fait depuis deux ans partie du groupe de Steve.

Côté chansons maintenant, car c'est ce qu'on attend le plus. Si vous espériez un album de prog old-school, vous serez déçu. A l'image du Yes ou du Hackett d'aujourd'hui, A Life Within a Day présente une musique «en vogue» mélangeant pop et rock progressif, avec une pointe de diversité plutôt bienvenue. Par exemple, on peut rapprocher facilement «Stormchaser» (la fameuse chanson que j'avais entendue en avant-première) de «A Life Within a Day» (la chanson) pour ces mises en bouche en rythmique rock, lente et massive évoquant «Valley of the Kings», classique de Steve en solo, et développées en chansons tarabiscotées, opposant le rêve tissé par les harmonies vocales à des parties instrumentales parfois cacophoniques. La basse est comme à son habitude vrombissante, la guitare se réserve un certain plaisir. Sur le même rythme mais en différent, «Tall Ships» est pleine de groove, dans toutes les guitares sauf peut-être la classique que Steve n'a pu s'empêcher de mettre en avant. Une excellente chanson où le pont évanescent reste une bien jolie trouvaille. «Sea of Smiles», un curieux choix de single, repose elle aussi sur des contrastes plus ou moins saisissants.

En matière de diversité, on notera facilement le plus pop et sucré «Divided Self» qui ne résiste pas à l'envie de se conclure par une fin vocale très foraine nous ramenant à certaines expériences récentes de Steve (l'excellent Wild Orchids). Tout aussi ensoleillée reste «Can't Stop the Rain», bluette jazzifiante où l'on relève un peu de saxo en fond et surtout une audacieuse montée finale, si bien pensée qu'on aimerait qu'elle ne s'arrête pas. Le versant onirique du disque est encore développé par «The Summer Backwards» qui possède un petit côté «Man Overboard» (de Steve toujours), ou mieux, par «Aliens» qui nous renforce le plaisir de réentendre Steve à la guitare 12 cordes. Enfin, «Perfect Love Song» est un faux slow, propice à de majestueuses envolées lyriques de guitare et de claviers.

Parlons maintenant de ce qui fâche avec ce disque. En premier lieu, on parlera de la production de Roger King. Plus le temps passe, et plus le fait de s'occuper des réalisations de Steve semble révéler les défauts de son travail, la preuve ici avec un son plein de réverb' (qu'on connaissait mais qui devient trop systématique) et malheureusement trop étouffant pour l'ensemble des instruments. D'autre part, vous aurez sûrement remarqué que je fais beaucoup de parallèles avec la carrière de Steve. C'est que, et cela nous est confirmé dès la première écoute, cet album sonne trop «ackett» et pas assez «Squ», donne l'impression d'un album solo de Steve Hackett avec Chris Squire en invité. La basse est bien présente de partout, mais j'en veux pour preuve la gestion des vocaux : Squire possède une superbe voix, et on ne l'entend bien que sur le début de «Can't Stop the Rain» ! Chose parfaitement regrettable (d'autant plus que la composition s'est faite de manière équitable), et même en le prenant majoritairement comme album d'Hackett, on se dit que ce n'est pas son effort le plus louable. Les chansons sont bonnes, très bonnes, au moins intéressantes. Mais pas suffisamment pour faire de ce projet un indispensable. A écouter néanmoins car il constitue une bonne petit curiosité !

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   MARCO STIVELL

 
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- Chris Squire (basse, chant)
- Steve Hackett (guitares, chant, harmonica)
- Roger King (claviers, programmations)
- Jeremy Stacey (batterie)
- Amanda Lehmann (choeurs)
- + Christine Townsend (violon, alto)
- Richard Stewart (violoncelle)
- Dick Driver (contrebasse)


1. A Life Within A Day
2. Tall Ships
3. Divided Self
4. Aliens
5. Sea Of Smiles
6. The Summer Backwards
7. Stormchaser
8. Can't Stop The Rain
9. Perfect Love Song



             



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