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ROCK PSYCHÉDÉLIQUE  |  STUDIO

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1998 Deserter's Songs
2005 The Secret Migration
 

- Style : The Flaming Lips

MERCURY REV - The Secret Migration (2005)
Par LUDO le 31 Mars 2005          Consultée 4587 fois

Allez-y, installez-vous confortablement dans votre lit, tamisez les lumières, tonton Ludo va venir vous border et vous raconter une belle (faut le dire vite) histoire. Il était une fois un jeune groupe de Buffalo, oeuvrant dans un registre tout à fait rock, autant côté musical que côté attitude... Le triumvirat du groupe : David BAKER (chant) - Jonathan DONAHUE (guitare, chant) - Grasshoper MACKOWIAK (guitare) forme, une fois mélangé, un cocktail infernal. Après maints bagarres, disputes, problèmes en tout genre, la brebis la plus galeuse, en l'occurrence le chanteur de la formation, David BAKER, se fait "gentiment" foutre à la porte !

Commence alors une nouvelle ère pour MERCURY REV, finit les guitares saturées, place à quelque chose de plus éthéré, plus symphonique à l'image tout d'abord du très beau "Deserter's Songs" paru en l'an de grâce 1998. Serait-ce une erreur de parcours ? Le groupe serait en proie à quelque forme de maladie mentale inconnue après tant de tumultes ? Que nenni, il réitère l'opération puissance dix avec "All Is Dream" en 2002. Encore plus symphonique, gorgé de violons, de harpes, de scie musicale (sublime), de voix féminines. On nage en plein film, en plein rêve. On s'attend presque à entendre : "Bienvenue dans le monde merveilleux de Mickey" tellement certaines parties sont féeriques. C'est sûr, dit comme cela, ce n'est pas très engageant, mais bizarrement, ça fonctionne très bien, on ne tombe pas dans le mièvre et c'est très original !

2005, un nouvel album de MERCURY REV ? Parfait, je dirais même plus, ENFIN ! J'étais fin prêt à m'en prendre plein les oreilles, à faire un nouveau rêve éveillé. Eh bien, j'ai vite déchanté... Non pas que l'album soit mauvais, il est d'une facilité d'écoute déconcertante et se déroule de façon très limpide.

Première constatation : les beaux arrangements à cordes, limite grandiloquents, sont ici relégués au second plan, et sont très discrets ("In A Funny Way"). Même remarque pour les magnifiques voix féminines sopranos qui venaient nous bercer auparavant. A la place, nous avons droits à une multitude d'effets synthétiques, qui remplissent l'espace sonore à merveille, sans être trop envahissants.

Deuxième constatation : mais où sont passées les guitares ? On ne les entend presque pas, elles sont quasi anecdotiques au niveau rythmique, beaucoup de guitares slidées très discrètes viennent renforcer l'atmosphère psychédélique de l'ensemble ("First-time Mother's Joy"). Les solos ne sont pas légion et restent toujours assez lointains. En revanche on a droit à une très bonne rythmique : la batterie est très variée, tantôt très légère ("Diamonds") ou plus lourde ("Arise"). Les lignes de basses et de piano sont tout simplement superbes et bien mises en avant à l'image de "Black Forest".

Le chant de Jonathan DONAHUE est de mieux en mieux contrôlé, cette voix si aérienne colle parfaitement à l'atmosphère dégagée par les compositions de MERCURY REV. On le sent nettement plus à l'aise et juste vis à vis de ce registre qui pourrait rappeler celui de Neil YOUNG. Mais alors, les paroles... Il n'y a pas beaucoup de choix, on parle souvent d'amour sur fond de superbes paysages oniriques. Bien que l'on tombe rarement dans le niais, ça finit par lasser.
Et c'est bien le gros problème de cet album, c'est que l'originalité ne fonctionne plus, les titres s'enchaînent et se ressemblent beaucoup. J'aurais aimé entendre plus de choses qui me surprennent, à l'image du plus moderne "Vermillion" ou des guitares cristallines de "My Love". Un bon album mais plutôt moyen en comparaison avec les précédentes réalisations, MERCURY REV s'est un peu laissé aller à la facilité.

Voilà, je remets le CD dans la platine, j'éteins les lumières et... bonne nuit les petits.

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   LUDO

 
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- Jonathan Donahue (chant, guitare)
- Grasshopper Mackowiak (guitares)
- Jeff Mercel (batterie, piano)
- Dave Fridmann (basse)
- Carlos Anthony Molina (synthés)


1. Secret For A Song
2. Across Yer Ocean
3. Diamonds
4. Black Forest
5. Vermillion
6. In The Wilderness
7. In A Funny Way
8. My Love
9. Moving On
10. The Climbing Rose
11. Arise
12. First-time Mother's Joy
13. Down Poured The Heavens



             



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