Recherche avancée       Liste groupes



      
ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

2000 Space Revolver
2001 The Rainmaker
2006 Paradox Hotel
2022 By Royal Decree
 

- Membre : Transatlantic
- Style + Membre : Kaipa

The FLOWER KINGS - The Rainmaker (2001)
Par KID66 le 11 Juin 2013          Consultée 2684 fois

Si Space Revolver affichait par moment une certaine évolution stylistique, The Rainmaker aura eu vite fait de mettre au placard cet esprit plus audacieux et toutes les idées qui auraient pu en découler. Mais les FLOWER KINGS fonctionnent comme ça : Roine Stolt a la phobie d’écrire deux fois le même album mais ne parvient pas à sortir des sentiers battus et régresse d’un pas à chaque timide avancée. L’opus le 2001 est terriblement conventionnel, Unfold The Future (le suivant) sera bien plus expérimental et Adam & Eve très classique.

Constat surprenant, The Rainmaker s’approche davantage d’un Back In The World Of Adventures que d’un Stardust We Are, aussi bien dans l’esprit que dans la structure. Le titre le plus long n’atteint pas le quart d’heure et l’ensemble se veut assez éclectique, tout en restant digeste. Et malgré ses 77 minutes il faut reconnaître que cet opus dégage une certaine fraîcheur après un Space Revolver assez dense. Mais cette fluidité ne trompe pas : The Rainmaker manque d’accroche, de panache. La faute à des emprunts récurrents à YES, PINK FLOYD et surtout GENESIS ou à un manque de mélodies réellement accrocheuse ? Peut-être bien les deux.

« Last Minute On Earth » ouvre ce disque de la plus belle manière qui soit. Le riff qui l’introduit est étonnement heavy et évoque les cousins de DREAM THEATER. Pour le reste, on nage dans du pur style FLOWER KINGS, avec une structure intelligente et une inspiration constante. Les lignes de chant sont par ailleurs magnifiques et font également de cette pièce l’une des meilleures du groupe.

Comme il faudra bien que j’en parle un jour, je dédie ce paragraphe à Hans Fröberg. Cet homme accompagne au chant son ami Roine sur tous les albums des FLOWER KINGS (hormis Back) et constitue un véritable plus pour le groupe. Même si Stolt a une voix agréable et parfois touchante, Fröberg possède une palette vocale plus large et un timbre clair et romantique très agréable.

The Rainmaker n’offrira à « Last Minute On Earth » aucun successeur digne ce nom. Les deux autres pièces longues possèdent de jolis passages, notamment vocaux, mais ne déclenchent pas le même enthousiasme. Ainsi, malgré des idées certaines, « Road To Sanctuary » semble parfois tourner à vide et « City Of Angels » propose un développement vraiment plaisant mais trop linéaire. Notons en prime que ces deux titres singent allègrement GENESIS (« The Cinema Show » es-tu là ?).

Les titres courts sont parmi les pires que Roine Stolt n’ait jamais proposés. Même s’il est habituel que ses créations de durée et esprit plus modestes soient inégales (les instrumentaux ambient foireux surtout), on trouve toujours de belles choses, et je pense particulièrement aux titres purement Pop (« Rythm Of The Sea », « Different People », « Stupid Girl », « Painter »). Ici, on ne sauvera que « World Without A Heart » et son joli refrain. Inutile de s’attarder sur la banale « Thru The Walls » ou encore « Elaine », inutile et chiante. Les instrumentaux ne sont de nouveau que des intermèdes superflus (« The Rainmaker » est un sous « Atomic Prince » et les autres n’en parlons pas). D’ailleurs c’est le premier album des FLOWER KINGS sans un instrumental digne de ce nom. « Sword Of God », sans être transcendant, a le mérite de réveiller l’auditeur (à la manière d’un « My Cosmic Lover »)

Ce Rainmaker est donc une belle déception. Les seuls titres à valoir le coup sont les plus longs et tous ne sont pas irréprochables. Même sur « Serious Dreamer », qui propose une sauce plus originale, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent (hormis un break fort bien trouvé au piano vers la fin). Il faut dire qu’avec un tel rythme, il était évident que Roine Stolt allait bien finir par tarir sa source d’inspiration, et ce n’est pas cette maigre pluie qui arrivera à étancher notre soif.

Meilleur morceau : « Last Minute On Earth »
A sauver : « City Of Angels », « World Without A Heart », « Sword Of God »

A lire aussi en ROCK PROGRESSIF par KID66 :


The FLOWER KINGS
Flower Power (1999)
Rock progressif de haut niveau




The FLOWER KINGS
Stardust We Are (1997)
Emblême du nouveau courant progressif


Marquez et partagez





 
   KID66

 
  N/A



- Roine Stolt (guitare, chant)
- Tomas Bodin (claviers)
- Hans Fröberg (chant)
- Jonas Reingold (basse)
- Jaime Salazar (batterie)


1. Last Minute On Earth
2. World Without A Heart
3. Road To Sanctuary
4. The Rainmaker
5. City Of Angels
6. Elaine
7. Thru The Walls
8. Sword Of God
9. Blessing Of A Smile
10. Red Alert
11. Serious Dreamer



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod