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OMD - Architecture And Morality (1981)
Par WALTERSMOKE le 29 Juin 2013          Consultée 7394 fois

O.M.D est décidément très productif. En 1981, sort son troisième album, Architecture and Morality, alors que le groupe n'existe que depuis trois ans. Mais pour le plus grand bonheur du public, Andy McCluskey et Paul Humphreys concilient rapidité d'écriture et talent pour créer ni plus ni moins que leur meilleur album. En effet, Architecture and Morality pose définitivement O.M.D comme une grande figure de la synthpop.

McCluskey et Humphreys se surpassent, soutenus par Malcolm Holmes, Martin Cooper et un certain Michael Douglas (pas l'acteur). Architecture and Morality montre bien le croisement réussi entre une idée de la modernité technologique et la simplicité si efficace (et décriée par l'intelligentsia musicale) de la pop easy-listening relativement positive. En effet, d'autres groupes ont adopté la même démarche, mais en assombrissant le tableau – cf. DEPECHE MODE.

Architecture and Morality se fait surtout remarquer pour trois tubes en puissance, redoutables et géniaux. A tout seigneur tout honneur, "Souvenir" est le premier d'entre eux, non seulement de manière chronologique, mais aussi pour la qualité. Les mots ne manquent pas pour qualifier ce tube en puissance : émouvant, larmoyant, redoutablement triste. C'est un bien bel hommage rendu au chanteur Ian Curtis. L'ombre du leader de JOY DIVISION planait déjà sur le groupe dès le premier album, avec toutefois un "Statues" assez fade. Au passage, le chant principal est dévolu, une fois n'est pas coutume, à Paul Humphreys, la voix de McCluskey ne pouvant bien sûr pas coller. Bizarrement, "Souvenir" s'est effacé dans l'histoire au profit de "Enola Gay", alors que c'est le single qui a le mieux marché. Quant aux deux autres grands succès, je fais bien sûr référence aux deux "Joan of Arc". Le premier est une réussite totale, avec notamment les faux choeurs qui symbolisent les voix de notre Jeanne d'Arc nationale. La mélodie cristalline en arrière-plan est également savoureuse, sans compter le chant de McCluskey. L'autre Joan (non, je n'ai pas bu), à savoir "Maid of Orleans", paraît plus « classique », mais reste magnifique. Il s'agit ni plus ni moins que d'une idée du Beau en musique. Et en version pop, s'il vous plait.

Pour le reste de l'album, tout est aussi bon, voire meilleur, que ces trois tubes. Passer sous silence "The New Stone Age" serait criminel. McCluskey s'énerve et panique au chant, et présente un riff de tueur à la guitare, aussi simple soit-il. Le faux violon y est redoutable. Impossible aussi de faire l'impasse sur "Sealand", véritable pièce centrale (mais pas maitresse) de l'album. Du haut de ses 7 minutes 44, ce splendide morceau de synthpop ambient se déploie lentement, avec quand même une légère sensation de monotonie, pour offrir une certaine idée de la mélancolie. "Architecture and Morality" qui en est le pendant court, instrumental (encore que "Sealand" est peu garni en paroles), sombre, avec cette mélodie cristalline accompagnée de sons divers et variés rendant une ambiance assez anxiogène. A la limite, le seul titre un peu bancal serait "She's Leaving", jetant un pont avec les deux précédents albums. Et encore, il ne choque pas dans la construction d'Architecture and Morality, tout juste faut-il ne pas aimer les ballades new-wave pour la rejeter.

O.M.D frappe un grand coup avec Architecture and Morality, soit son meilleur album. Ce qui le rend encore plus éclatant est son incontestable succès, le public ayant suivi et adhéré à une musique à la fois peu simple et facile d'accès. Ce ne sera pas le cas, en revanche, de l'album suivant, le fameux Dazzle Ships.

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- Andy McCluskey (chant, guitares, basse, claviers, percussions, cor)
- Paul Humphreys (chant, choeurs, claviers, percussions)
- Malcolm Holmes (batterie, percussions, synthé)
- Martin Cooper (saxophone)
- Michael Douglas (claviers)


1. The New Stone Age
2. She's Leaving
3. Souvenir
4. Sealand
5. Joan Of Arc
6. Joan Of Arc (maid Of Orleans)
7. Architecture And Morality
8. Georgia
9. The Beginning And The End



             



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