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2005 Jabberwock
2009 Sweet Limbo
 

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JABBERWOCK - Sweet Limbo (2009)
Par CHIPSTOUILLE le 21 Juillet 2013          Consultée 1482 fois

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Inspirez.

Expirez.

Sweet Limbo, douces limbes, JABBERWOCK tel Don Quichotte contre les moulins à vents rempile. Formation indus française, le groupe est encore, malgré ses grandes qualités, très discret. C’est non sans un certain regret que cette chronique ne permettra probablement pas de les faire connaître plus. Ce deuxième opus, en effet, ne tient pas les promesses tenues par le premier. L’album Jabberwock est une pierre précieuse, qui manque encore de taille: un diamant, beau mais brut. Quiconque avait tenté l’aventure ne pouvait qu’être dans une attente de pareil en mieux, dans l’espoir d’avoir fait partie des premiers, d’avoir suivi l’histoire depuis le début.

Revenons de l’autre côté du miroir. JABBERWOCK, c’est de l’énergie pure. Indus, techno hardcore, cold wave, metal, le mélange sent l’efficacité, le défouloir pas très subtil. Mieux, c'est un exutoire pour quiconque a déjà passé un samedi après-midi à Ikea, patienté derrière un caddie plein chez Leclerc, a pris le métro ou fait une présentation powerpoint. JABBERWOCK, c’est ce petit grain de folie qui sommeille en chacun d’entre nous. C’est une musique bulldozer qui défonce les meubles, un stylo enfoncé dans l’œil du client qui vous précède, un Kamehameha ferroviaire, le clavier, l’écran et l’Unité centrale qui valsent du 15e étage.

Enfin… C’était. Sweet Limbo est bien taillé, débarrassé de ses impuretés, JABBERWOCK ne fait pas deux fois le même album. Trop taillé peut-être, ce diamant est de taille plus petite. L’enchaînement des albums n’est pas sans rappeler The Downward Spiral / The Fragile chez NINE INCH NAILS. Contrairement au double de Trent Reznor, Sweet Limbo ne commet pas l’erreur d’être trop long, mais il partage sa respiration, son hétérogénéité, son côté moins étouffant. La graine de folie est toujours présente, mais dans l’expectative d’un assaut nucléaire, on pourra s’avouer déçu.

Pourtant, les titres qui décapent sont là. L’éphémère introduction "confusion" aux accords de piano dissonants est redoutable, "faster" donne envie de tout faire péter, "replay" sait donner des coûts d’accélération réguliers, mais sur un seul niveau au lieu de deux. Et puis enfin, il y a le magistral "chicken", qui revisite musicalement « les temps modernes ». Impossible d’oublier : « Prendre le poulet, empalez, découpez, cuisses : bac rouge, ailes : bac bleu. » instruction répétée, ordre matraqué. J’aime.

Le reste, soit la majorité de l'album, est plus modéré dans l’énergie délivrée. Plus mélodiques, les bons titres s’enchaînent "fake", "obsolete", "brainbondage", "repeat". Autant de hits rocailleux au refrain sympathique, pas de quoi se relever la nuit tout de même. "Illusions" ou "Clean" sont déjà plus moyens, mais c’est le martial "Ignorants" qui finira par vous lasser. Assez poussif, le titre déclame ses paroles par à-coups et assène de trop nombreuses répétitions.

Finalement, c’est peut-être lorsque le groupe se prend à contrepied que l’auditeur trouvera le plus de satisfaction. L’excellent "Replay" casse ses rythmes et démontre une Lena plus féminine, qui ne sort pas tout droit de 1984 (le roman, pas l'année). Plus lancinant, voir sensuel, "Safe" nous surprend également, même avec ses longueurs. Enfin, "Le Freak", reprise du groupe de disco CHIC est un véritable ovni. Malgré les machines, la saturation, les hurlements, et tous les mauvais traitements, JABBERWOCK ne parvient pas à supprimer le groove du titre, avec brio.

Tout ceci nous laisse cependant perplexe quant au message, critique acide de notre société moderne, plus confu. Faute de rage, est-il encore pertinent ? Est-ce utile ? Sur l’opus précédent, la question ne se posait pas.

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   CHIPSTOUILLE

 
  N/A



- Lena (voix)
- Xavier (basse, programmation)
- Corrado (guitare, programmation)


1. Confusion
2. Fake
3. Faster
4. Obsolete
5. Clean
6. Brainbondage
7. Faith
8. Repeat
9. Illusions
10. Replay
11. Safe
12. Ignorants
13. Le Freak
14. Chicken



             



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