Voila le retour aux affaires courantes d’une légende du rap : James Todd Smith aka « LL Cool J » is back. Entre deux prises de vue sur le set de NCIS Los Angeles, et 4 années après sa dernière livraison, voici que cet « Authentic » à la pochette légèrement trop people s’offre à nos esgourdes. Voyons sans plus attendre de quoi il retourne.

« Bath salt » déboule avec une certaine énergie pour introduire l’oeuvre. James y est fort à son avantage. Le beat très répétitif ne nuit aucunement à son efficacité. Le sujet est certes ce qu’il est – Les sels de bain, miam miam ! -, traite de son retour, de remettre un peu de sel dans sa vie, il n’empêche, l’efficacité est de mise. D’ailleurs, certains titres de cet opus déménagent carrément, ainsi “Whaddup” est-il une véritable offrande au Hip hop le plus sauvage qui soit. Invité sur le titre Chuck D en profite pour poser sa voix agressive et on retrouve les improbables lignes de guitare extraterrestres de Tom Morello de RAGE AGAINST THE MACHINE, qui donne une identité troublante au titre. C’est sacrément bon en tout cas ! « New love » est assez bien fichu, sympa. Excellent choix de la maison de disque pour imposer un premier single en tout cas..Le meilleur choix possible comme nous allons voir.

En parlant de guitare, on remarquera rapidement la présence de l’immense Edward VAN HALEN sur deux titres … Ouais, alors pour les ahuris qui sont passés au travers, je cause d’un des plus grands guitaristes de tous les temps, innovateur de génie. D’ailleurs un p’tit solo –sans tapping ça alors !! – se pointe sur la très sirupeuse « Not leaving you tonight », ça rattrape un peu la sauce, car certes le refrain est assez mignonnet, mais ne nous voilons pas la face, cette musique surproduite ne doit rien au hip hop. Qui plus est notre rappeur manque d’énergie dessus, un comble. On retrouve Eddie et sa music maker sur le dernier morceau « We’re the greatest » - mais de qui parle-t-il ? -, un titre d’obédience carrément Hard Rock, la gratte est omniprésente, comme quoi on peut faire du rap avec des instruments des vrais… Son grand pote ICE-T l’avait déjà prouvé c’est vrai…

A coté de ça, certains morceaux sont très en deçà, prouvant sans équivoque un léger retrait de notre artiste, c’est que ça prend du temps d’être un acteur sérieux dans une des séries les plus matées au monde… Ainsi, « Between the sheetz » est une vraie daube de R’n’B, j’ai presque honte de vous en parler. « Closer » n’est guère plus brillant. « Live for you » est à faire vomir une djeuns de 14 ans sur son portable avec les faux diams dessus. « Bartender please » me les brise menu. Allez « Something about you » a un petit – tout petit certes- coté funky pas désagréable, les cuivres mettent de la bonne humeur, mais James y est un brin tristounet… C’est pas avec ça qu’il va tomber les filles…
FATMAN SCOOP pose sa grosse voix éraillé sur « We came to party » qui s’écoute sans lendemain, malgré les interventions peu originales de SNOOP DOG sur ce qui est appelé à devenir le deuxième single. Enfin, un autre grand balèze est invité sur ce skeud : le torride SEAL sur « Give me love », mais le titre est d’une mollesse rare.

Finalement, un des problèmes majeurs de cet opus réside dans son titre … Authentique… ? Question : si ma tante en avait elle s’appellerait ? Mais non pas « Cool James », allons ! D’autant que cette montagne de muscles n’incite pas à la plaisanterie, mais il faut admettre que l’authenticité n’est guère visible ici. En tout cas, il est clair que ce n’est pas avec cet opus que James va se refaire une fan base, en tout cas comme rappeur… Il nous reste « Whaddup » et les interventions d’Eddie, c’est pas lourd !