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1991 1 Ten
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1994 2 Vitalogy
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1991 Ten
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1996 No Code
1998 Yield
2000 Binaural
2002 Riot Act
2006 Pearl Jam
2007 Live At The Gorge
2009 Backspacer
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- Membre : Temple Of The Dog, Eddie Vedder , Mad Season, Mother Love Bone, Green River, Brad, Matt Cameron , Soundgarden, Red Hot Chili Peppers
 

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PEARL JAM - Vitalogy (1994)
Par ARP2600 le 17 Mars 2014          Consultée 3084 fois

Décembre 1994, un an à peine s'est écoulé depuis la sortie de Vs. de Pearl Jam et In Utero de Nirvana mais tout a changé dans le petit monde du grunge. Forcément, le décès de Kurt Cobain ne pouvait que refroidir certaines ardeurs, peut-être pas chez les musiciens, mais au moins auprès de leur public. Ce genre si restreint et pourtant si connu, grâce à ces deux groupes au résultat commercial exceptionnel, a connu un déclin rapide à partir de cette année 94, pour n'être déjà plus que l'ombre de lui-même en 96. En attendant, avec Nirvana hors du jeu, c'est forcément Pearl Jam qui a hérité du statut de leader, bien que leurs collègues de Soundgarden aient connu une très bonne année avec leur Superunknown.

Le troisième album de Pearl Jam se nomme Vitalogy et constitue leur dernier vrai triomphe commercial. Il a été réalisé dans un contexte plutôt tendu, dont le batteur Dave Abbruzzese a malheureusement fait les frais. Apparemment, cela se disputait beaucoup et le chanteur Eddie Vedder semble avoir «pris le pouvoir» par rapport à Stone Gossard et Jeff Ament, les vrais fondateurs du groupe. Abbruzzese a été viré en août, il a participé aux enregistrements mais n'aura pas vu la sortie de l'album... Probablement que les cadences élevées liées à la notoriété auront été difficiles à supporter. Les textes de plusieurs chansons se rapportent d'ailleurs à la pression médiatique, au manque d'intimité, aux rapports difficiles avec les maisons de disques. Le tout sous un titre faisant référence à un traité de «bonne conduite» des années 20, avec toutes les limitations que cela impliquait en matière de sexualité par exemple. Critiquer cela est logique pour du grunge, en particulier de la part de Vedder.

Le peu de temps disponible a également impliqué une écriture rapide des chansons présentes sur Vitalogy, pour la plupart mises en place en jam en quelques minutes. Le résultat est une musique spontanée, assez simple mais également très variée. Si Vs. était d'un éclectisme léger et constructif, les choses ont un peu plus tendance à se disperser sur Vitalogy, un peu comme s'ils cherchaient à tout prix à trouver de nouvelles pistes. On peut également dire que les références hard rock sont ici en nette régression, laissant la place à du punk, du post-punk, du folk à la Neil Young plus un ou deux numéros plus funky. Paradoxalement, si on me permet un ressenti plus personnel, Vitalogy aurait en fait l'air d'être un disque presque pop derrière un vernis agressif et anti-commercial, ce qui donne un résultat agréable dans l'ensemble mais tout de même un peu superficiel. De nouveau, et nettement plus que sur Vs., on pensera à des groupes comme XTC et Talking Heads (et pas seulement sur «Aye Davanita»), bien qu'aucune influence n'ait été établie à ce sujet.

L'album serait tout de même excellent s'il n'y avait un mauvais choix. Trois plages plus «expérimentales», agaçantes et ratées. «Pry, to» est très courte mais «Bugs» et «Hey Foxymophandlemama, That's Me» (alias «Stupidmop») sont difficiles à supporter jusqu'au bout. Un cinquième à oublier, mieux vaut parler des chansons normales, vraiment. Les quatre plages les plus punk sont très réussies, en particulier l'extatique «Spin the Black Circle» et l'héroïque «Whipping». Dans le genre rythmé mais plus lent, «Not for you» est la plus hard rock du lot, la superbe «Tremor Christ» est plus groovy, tandis que «Corduroy» exploite à merveille un riff rappelant Joy Division entre deux passages plus classiques. Les ballades, enfin, «Nothing Man» et «Betterman» proposent un folk assez fade, mais le faux final «Immortality» n'a pas grand chose à envier à «Release» et «Indifference».

Souvent encensé par la critique, peut-être par son aspect plus direct, peut-être parce qu'il est le plus psychédélique et le moins hard rock, Vitalogy est certes un bon album, qui a même ses moments de grâce, mais il n'est quand même pas artistiquement à la hauteur de Vs. et Ten, ni de l'inventif No code qui sera l'objet de la prochaine chronique. Il fait tout de même partie des albums importants du grunge et mérite d'être rapidement découvert par toute personne intéressée par ce style de rock alternatif.

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   (3 chroniques)



- Dave Abbruzzese (batterie)
- Jeff Ament (basse, contrebasse, choeurs)
- Stone Gossard (guitare, mellotron, choeurs)
- Jack Irons (batterie sur 14)
- Mike Mccready (guitare, choeurs)
- Eddie Vedder (chant, guitare, accordéon)


1. Last Exit
2. Spin The Black Circle
3. Not For You
4. Tremor Christ
5. Nothing Man
6. Whipping
7. Pry, To
8. Corduroy
9. Bugs
10. Satan's Bed
11. Better Man
12. Aye Davanita
13. Immortality
14. Hey Foxymophandlemama, That's Me



             



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