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- Membre : Van Der Graaf Generator, The Purple Helmets
- Style + Membre : Peter Hammill Et Gary Lucas

Peter HAMMILL - Enter K (1982)
Par ARP2600 le 25 Août 2014          Consultée 1807 fois

En 1981, après la parution d'un Sitting Targets certes réalisé en solo mais sonnant comme un album de groupe, Peter Hammill s'est finalement décidé à recréer un ensemble autour de lui pour interpréter les chansons des deux derniers albums : le K Group. Constitué de Hammill rebaptisé «K», de Guy «Brain» Evans à la batterie, de Nic «Mozart» Potter à la basse, d'un petit nouveau John «Fury» Ellis (qui n'a aucun lien avec Keith Ellis) à la guitare, avec quelques interventions de l'inévitable saxo de David Jackson, il ressemble fort sur le papier à un Van der Graaf Generator qui ne dit pas son nom. Cependant, à l'instar de l'«Umbraceous Ensemble» sur Chameleon ou de la pré-reformation sur Nadir, ce groupe est avant tout au service de la musique de Hammill, il n'y a pas les improvisations folles et le travail collectif de VdGG. Ont-ils bien fait de ne pas suivre l'exemple de King Crimson/Discipline ? Peut-être, chacun est libre de ses choix...

Quelques mois plus tard, Hammill a décidé de préparer de nouveaux albums avec le K Group. Sur le premier, Enter K, on trouve des chansons assez dépareillées, certaines fort produites, d'autres vraiment enregistrées en groupe. Certaines sont presque enjouées, tandis que les ballades avec piano sont fort sombres. Le résultat est bon, mais pas forcément toujours cohérent ni du meilleur goût. Le second album, Patience, est plus travaillé et abouti. Le K Group a cessé son activité en 84, un peu comme VdGG en 72, et Hammill a profité d'une pause dans sa carrière pour faire évoluer le son vers quelque chose de très différent. Il y a clairement une césure entre 83 et 86, bien qu'il ait sorti dans l'intervalle son premier live, réalisé avec le groupe, The Margin.

Une chose qu'on peut remarquer, au fil de la discographie de Peter Hammill, c'est une évolution vers un chant plus doux, moins fou, à mesure qu'il vieillit. Quand on compare ce qu'il fait sur un «Magog», un «Arrow» ou, pire encore, à la fin de Still Life, avec le contenu d'un Sitting Targets, on est clairement passé à quelque chose de plus facile à écouter. Sans aller jusqu'à parler d'un retour à sa dureté d'antan, Enter K présente par moments du chant plus ingrat, par exemple sur «Accidents», «She Wraps It up» ou l'étrange final «Happy Hour». Vu le style de musique un peu plus pop (au sens pop rock anglais, s'entend), ce n'est pas forcément une bonne idée... ainsi, la musique de «She Wraps It up» est magnifique mais ce chant détonne un peu. On peut également trouver discutable l'introduction de l'album, positive et amusante voire un peu kitsch, et donc inhabituelle pour du Hammill. Enfin, «Unconscious Life» n'est pas très inspirée et «Happy hour» s’étire en longueur.

Ce ne sont pas de gros défauts mais ils justifient une certaine gradation au sein de cette seconde époque de la carrière de Hammill. Enter K n'est pas spécialement moins bon que The Future Now et pH7, il est moins inventif mais plus propre, mais il est certainement inférieur à A Black Box, Sitting Targets et Patience. Les meilleures plages sont sans doute l'énigmatique «Accidents» et la poignante «Don't Tell Me», auxquelles on peut tout de même ajouter «She Wraps It up». Notons encore la présence d'une plage supplémentaire sur l'édition CD parue sur son label personnel Fie!, la très bonne «Seven Wonders», qui offre une conclusion plus appropriée que «Happy Hour».

Pour terminer, cet album un peu décousu n'a pas de vrai thème, mais il semble que l'idée générale soit celle développée explicitement sur «The Unconscious Life» : le subconscient, les rêves, l'irréalité. Le surnom K lui-même se veut quelque chose d'énigmatique. Il est donc ironique de constater que ce disque est un des plus accessibles qu'il ait proposés. Sa qualité n'est pas optimale mais il est un des plus à même de convaincre l'amateur de rock lambda. On peut donc hardiment le découvrir dans la foulée de Sitting Targets, mais sans oublier de continuer son chemin jusqu'à l'épatant Patience.

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- Peter Hammill 'k' (chant, claviers, guitare)
- John Ellis 'fury' (guitares, e-bow)
- Guy Evans 'brain' (batterie)
- Nic Potter 'mozart' (basse)
- David Jackson (saxophones, cor, sur 2 et 5)


1. Paradox Drive
2. The Unconscious Life
3. Accidents
4. The Great Experiment
5. Don't Tell Me
6. She Wraps It Up
7. Happy Hour



             



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