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GRUNGE  |  E.P

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1989 Mudhoney
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1988 Superfuzz Bigmuff

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- Membre : Green River

MUDHONEY - Superfuzz Bigmuff (1988)
Par NOSFERATU le 1er Février 2015          Consultée 2708 fois

Quand on parle de la vague grunge, on ressort généralement toujours les mèmes noms de groupes… Evidemment NIRVANA, fer de lance de cette dernière qui, malgré le désir affirmé des membres du trio, ira vers des rivages commerciaux avec le fameux « Nevermind ». PEARL JAM, peu convainquant, sonnant finalement comme du « classic rock », SOUNDGARDEN (pour le meilleur) et ALICE IN CHAINS (pour bien souvent le pire) se disputant l’héritage sombre de BLACK SABBATH. On oublie donc souvent les seconds couteaux ou les éternels loosers, ceux qui furent à l’origine du maelstrom grunge. Parmi ces derniers, les membres de MUDHONEY. Formé à Seattle en 88, autour de la figure charismatique de Mark Arm, une sommité locale du punk rock, pour qui « Fun house » des STOOGES est l’alpha et l’omega du rock, et de Steve Turner, un autra allumé notoire local faisant une fixation sur les « sixties ».

Tous deux ont déjà joué au sein de GREENRIVER (qui comportait de futurs PEARL JAM). Par contre, ils ne suivent pas le coté hard rock académique caractérisant le GREENRIVER dernière période. Se foutant éperdument d’AEROSMITH et compagnie, ils vont avec d’autres comparses un peu toqués trouver l’alchimie en créant un son nouveau : le grunge. Des sonorités crades qui empruntent autant à l’ "aussie rock" sauvage des SCIENTISTS qu’au garage rock primaire sixties des SONICS, leurs ancètres du coin, mais aussi au heavy rock proto stoner de BLUE CHEER, voire à la puissance d’un MOTORHEAD. On rajoutera aussi à ces influences « high energy » évidemment le "Detroit sound" (MC5, STOOGES) ,le space rock de HAWKWIND, le shoegaze naissant (SPACEMEN 3 particulièrement) le punk rock ( DEAD BOYS, RAMONES, DAMNED) et le hardcore (BLACK FLAG,MISFITS). Ce dernier aura en effet marqué tous ces "white kids" des banlieues "raplaplas" des classes moyennes américaines sombrant dans un éternel "no fun" autant pour l’énergie que pour l’idéologie.

Secouez tous les noms cités plus haut comme références et vous avez ainsi "Superfuzz bigmuff", un plat bien épicé… En aout 88, le groupe aux cheveux longs mais aux idées vastes (à une époque où le crane rasé ou bien dégarni est encore de rigueur dans les looks hardcore) sort un premier single, "Touch me I’m sick" qui deviendra un des hymnes de la future génération x américaine . Rapidement suit ce premier EP six titres sur le fameux label Sub pop, en quête de la prochaine révolution sonique. Le titre et le contenu annoncent la couleur, le disque est une véritable ode à la pédale fuzz. La pochette montre les deux principaux protagonistes du groupe en plein concert tellurique et illustre parfaitement les morceaux particulièrement abrasifs. Le mini disque ressortira plus tard même en version deluxe (si si ma chère !!) avec d’autres brulots bien violents datant de la même période dont le fameux "Touch me i’m sick".

A la différence des combos hardcore qui privilégient la vitesse dans l’éxécution des riffs, le groupe va varier les ambiances sans tomber dans le piège du revivalisme caractérisant bien souvent les groupes garage rock de l’époque (genre leurs potes de MONOMEN). Le hardcore est surtout présent par la farouche reprise des DICKS qui entrainera souvent d’acrobatiques stage diving durant les gigs du quatuor. Sur "Sweet young thing ain’t sweet no more…" ,les rockers stoners privilégient la lourdeur, semonce quasi pre-sludge avant la lettre. "Need" commence comme une ballade psychédélique mais est vite rattrappée par le bourdon électrique, de même que "If i think" et le lancinant "The rose". "Chain that Door" et "no one has" ont une atmosphère tribale enfiévrée. "Mudride" est stoogien à souhait et aurait pu sortir pratiquement sur le premier disque des crétins de Détroit. Le morceau "In 'n' Out of Grace" s'ouvre sur un sample de la voix de Peter Fonda, provenant du film "Les Anges sauvages" de Roger Corman démontrant l’amour qu’ont les sbires de mudhoney pour le cinoche bis sixties. Ecoutez juste l’intro explosive qui suit et vous comprendrez ce qu’est le vrai grunge…

Un certain KURT COBAIN citera cette pièce angulaire du rock bruitiste comme un de ses disques préférés, il en retiendra surtout le son épileptique mais rajoutera une touche pop du meilleur effet, la suite est connue… L’un se suididera devant le raz de marée populaire qu’il va entrainer, les autres continueront une carrière "pépère" très garage faisant fi des modes sucessives.

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   NOSFERATU

 
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- Mark Arm (chant, guitare)
- Steve Turner (guitare, chant)
- Matt Lukin (basse)
- Dan Peters (batterie)


- Need
- Chain That Door
- Mudride
- No One Has
- If I Think
- In 'n' Out Of Grace



             



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