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Marina KAYE - Fearless (2015)
Par MARCO STIVELL le 1er Juin 2015          Consultée 3867 fois

À l'écoute du premier album de Marina KAYE, artiste pour nous inconnue, on pourrait facilement s'émouvoir face à un nouveau talent tout en se disant que les Anglo-Saxons sont décidément très forts, si l'on n'est pas spécialiste en accents linguistiques. Le cas échéant, on pourrait se rendre compte que celui de la chanteuse, malgré des paroles dans la langue de Shakespeare et Peter Sinfield, conserve des intonations bien françaises. Ce sont les mêmes que nos amis outre-Manche et Atlantique trouvent fortement séduisantes, pour ne pas dire sexy et contre toutes attentes...

Il faut dire qu'elle a beaucoup de charme, mademoiselle Marina Dalmas KAYE. C'est la préférence pour les brunes qui parle, naturellement, mais cela ne va jamais sans considération pour une attitude, un discours, un fait accompli ou, comme ici, un talent artistique. Son nom a quelque chose de charmant, apposé sur une pochette sobre mais élégante, et l'écoute de l'album n'en est que la confirmation.

Âgée de 17 ans à peine, la jeune Marseillaise voit son succès augmenter largement, autant qu'il est mérité en fait, si l'on mesure le chemin parcouru depuis les télé-crochets et comédies musicales. Son premier single "Homeless", sorti courant 2014, a mis du temps à décoller. Il nous permet d'apprécier ce que l'on pourrait appeler basiquement une nouvelle chanteuse pop, dont l'univers flirte avec la soul au niveau du timbre et avec l'électronique sur le plan musical. Cela résume bien la chose, quitte à faire naître des a-priori.

Pourtant, il n'y a aucun mal à reconnaître que ça marche, qu'on s'y laisse prendre et très volontiers. Peut-être parce que la demoiselle a des capacités vocales importantes mais ne les utilise pas de manière forcée, parce qu'elle n'est pas là pour dire seulement "Regardez comme je chante haut et fort !", et que les tics récurrents propres à ses semblables (les minauderies, pour parler vulgairement) restent discrets ici. Il y a certes beaucoup d'effets, mais c'est, au-delà d'une froideur voulue et adaptée aux compositions, surtout une histoire de forme et de production. Comme pour Gaga et d'autres qui savent réellement chanter, donc pas de tromperie sur la marchandise... ou alors, c'est plus insidieux qu'il n'y paraît, et votre serviteur s'excuse de vieillir !

Peut-être aussi parce qu'il y a une sensibilité particulière, une texture sombre -pas gothique mais presque !- qui se retrouve jusque dans les images du livret et dans les singles : "Homeless", dédiée aux sans-abri, évoque ADELE, et "Sounds Like Heaven" capture le meilleur de Lana DEL REY, avec en prime le concours de Lindsey STIRLING au violon et pour le clip. Peut-être parce qu'en dépit d'une production "classique" dans un environnement musical typique des années 2010, les chansons sont inspirées, l'album fonctionne en tant que tout, et pas uniquement pour grossir une poignée de singles intelligents... Peut-être pour tout ça, en fin de compte !

Sans parler de phénomène, Marina KAYE emploie ce qui se fait de mieux dans le domaine et parvient à atteindre sa cible ne serait-ce que par son interprétation, comme sur "Dark Star" par exemple, preuve d'un titre moins groovy et mieux dosé que "Homeless" en effets. On retient aussi la ballade au piano "The Price I've Had to Pay", "Mirror Mirror" ou la princesse Disney s'habille en noir, "Live Before I Die" et son rythme martial, pour ne citer qu'elles. Fearless est un disque de préférence lent et introspectif, en tout cas sincère et loin d'être excessif. Son homogénéité se ressent en qualité autant qu'en termes de style, avec des programmations plus ou moins marquées, des claviers aériens et point trop cheap, des guitares fort appréciables même.

L'artiste contribue à l'écriture de ses chansons, en collaboration avec d'autres personnes, révélant déjà une certaine maturité qui s'accorde parfaitement avec la musique et la voix. Sans crier au génie, il s'agit d'un beau travail, d'un début de carrière joliment tracé et que l'on souhaite riche. Sans oublier l'idée qu'au premier abord, tout cela sonne très anglais ou américain, et en fait non ! On peut seulement espérer une orientation encore plus personnelle (originale ?) dans l'avenir, sinon l'immédiat.

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5. Freeze You Out
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10. Live Before I Die
11. The Price I've Had To Pay
12. Don't You Talk About Love



             



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