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ACID HOUSE / TECHNO  |  COMPILATION

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AFX - Chosen Lords (2006)
Par CHIPSTOUILLE le 15 Mai 2006          Consultée 6111 fois

Richard D. James s'est joué de nous une fois de plus, sous le pseudo AFX, cette fois-ci, pour ne pas trop faire peur, pour tenter de rester dans une certains logique peut-être, laquelle? Onze vinyles "Analord" sont sortis sous son pseudonyme, avec l'envie certaine de casser son image de bon vendeur, en évitant tout simplement d'imprimer ses talents sur un support accessible au plus grand nombre. Ridicule? Inutile? Pas forcément compréhensible, en effet, j'ai moi même du mal à saisir. Aurais-je tout de même fait l'acquisition de onze albums sortis la même année (sans compter la réédition des Hangable Auto Bulb)? C'est peu probable. Fort heureusement, AFX alias Willie Wonka nous a réservé une petite surprise en sélectionnant lui-même le gratin chocolaté de son usine aux saveurs exubérantes et colorées. Chosen Lords nous évite donc quelques longueurs et expériences ratées, réservées aux accrocs du diamant frotté sur le sillon en spirale.

Si vous ne connaissez pas l'hurluberlu, rendez-vous case "APHEX TWIN", sautez trois fois à pieds joints, mettez un chapeau de cow-boy, tirez la langue et avancez de trois cases. Pour faire court, on dira que l'artiste est un de ces rares génies underground de la scène électro (avec Amon TOBIN, entre autres) qui auront compris que le seul intérêt de toute cette électronique était avant tout de pouvoir faire des choses qu'on ne pouvait pas faire avec les autres instruments plus classiques.

Ici donc, une salle de jeu pour le moins surprenante, on s'émerveille devant cet univers enfantin et enjoué. Richard D. James joue avec nos oreilles, se prélasse sur la machine à faire des bulles électroniques, joue des mélodies enfantines et douces et gratouille au même moment son triclonstrophone (ne cherchez pas, ça n'existe pas). Le talent est dans cette capacité à mettre en valeur des erreurs de musiciens débutants, un larsen, une balance déséquilibrée de manière épileptique (sur le génial "Reunion 2"), des effets sonores forcés ou des répétitions faciles, mais l'univers en plastique tient la route, car on sait à tout moment qu'on ne risque pas de se blesser, la sécurité enfant a été prévue. Et puis comme les coins en plastique des CD, ça peut également blesser, l'emballage est donc en carton recyclé, ce sont les parents qui vont être contents.

On a donc bien du mal à retrouver quelques traces d'influences, un petit peu de musique extrême-orientale ("Fenix Funk 5") et surtout un quelque chose d'électronique (Acid House, Techno). On reconnaît toujours cette pathologie dans les mélodies, propre à l'artiste, donnant l'impression qu'on a affaire à un dialogue entre des lutins ou des Oompa-Lumpas. Sans doute pas de manière aussi évidente que sur son "Funny little man" de l'EP Come to daddy, mais le baratin extra-terrestre se fait toujours ressentir en premier plan des mélodies ("Boxing day"). A croire que Star Wars serait une fois de plus une influence musicale, mais pas pour avoir remis les BO de musique classique au goût du jour cette fois-ci, plutôt pour ses babillages extra-terrestres hétéroclites. En arrière plan, l'artiste nous régale comme à son habitude de ses nappes douces et oniriques, telles des Mogwaïs qui chantent ("Batine Acid"). Parfois on joue avec de gros instruments, comme des cloches et un piano sur "XMD 5a" (préparé peut-être, comme sur son album Druqks?), souvent on reste simplement à admirer le pourtour musical.

Et puis tout ceci semble finalement logique, peut-être pas si étrange finalement, on se surprend même à bouger la tête en rythme. Tiens, mais oui, la rythmique est parfois sur un temps pair, pas de perceuses drilln'bass, pas de cyclone de casseroles, tout paraît commun sur ce plan. Aurait-on ici les premiers titres qui méritent réellement l'appellation d'Intelligence DANCE Music ("Reunion 2", "Cilonen" et surtout "PWSteal.Ldpinch.D")? Toujours est-il que ce disque réussit des prouesses : on se prête facilement au jeu simpliste et parfois - il faut l'avouer - quelque peu répétitif du joueur d'Hycilloctron à archet (celui-là non plus, il n'existe pas). Oh, puis non finalement, tout ceci n'est qu'une jolie mixture de sons acides, de rythmes électroniques, de basses difformes jouées au TB-303 et sûrement d'autres bidouillages plutôt classiques pour l’artiste, mais l'essentiel n'est-il pas de nous y faire croire jusqu'au bout? Pour ma part, je referme la porte du parc à jouets le sourire aux lèvres, et puis je la rouvrirai, régulièrement, je pense.

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- Richard D. James (tout)


1. Fenix Funk 5 (aphex Twin)
2. Reunion 2
3. Pitcard
4. Crying In Your Face
5. Klopjob
6. Boxing Day
7. Batine Acid
8. Cilonen
9. Pwsteal.ldpinch.d
10. Xmd 5a (aphex Twin)



             



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