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Nessa BARRETT - Young Forever (2022)
Par ARCHANGEL le 14 Avril 2025          Consultée 224 fois

Avant l’esthétique de pornstar, le début de carrière de Nessa BARRETT s’est fait en revêtant des ailes d’ange déchu sur la pochette de son premier album Young Forever, sorti en 2022 chez Warner Records qui l’a signée trois ans plus tôt grâce au succès rencontré sur TikTok. Une histoire comme une autre finalement, bien de notre époque et nous allons assister à une jeune chanteuse de plus qui s’aventure dans la pop alternative bien torturée.

L’ambiance du morceau d’ouverture, "Tired Of California", me plaît bien, il faut dire que la mélodie de "Tom’s Diner" sur les refrains fonctionne bien pour dresser une critique désillusionnée de la Californie, un joli coin de paradis et de vide existentiel. Les synthés sont surabondants mais c’est le côté plaintif mixé à une forme de glamorisation de l’Amérique décadente (Vapid conversation giving me the spins/Driving down Mulholland, closing both my eyes/Cause they say you get more famous when you die) qui font immédiatement penser aux complaintes de Lana DEL REY dans "Fuck It I Love You" par exemple.

Eh oui, la comparaison a la vie dure… Le style de Nessa rappelle bon nombre de ses consoeurs, que ce soit Olivia RODRIGO sur les titres pop-rock pas vraiment délicats "Talk To Myself" et le single "Die First", Billie EILISH avec une jolie guitare et des arrangements simples qui laissent place à une performance vocale émotionnellement brute pour raconter la détresse (Can’t you see I’ve got these/angels wings/Sewed on to my back with a black ribbon/I know you know it hurts my skin) sur "Dear God" ou encore Melanie MARTINEZ sur le single "Madhouse". Ici, la production devient lourde avec des textures plus industrielles, un mélange assez cool qui semble inspiré de "Mad Hatter" et de "Carousel". L’ambiance inquiétante joue des distorsions pour illustrer le sentiment d’être autant piégé par les humiliations que dans sa propre tête (They gonna put me in a madhouse/Shove pills down my throat ’til I space out/They gonna love me, hate me, then slut shame me/Batshit crazy, can you blame me?).

Les comparaisons sont inévitables car même s’il y a quelques bops sympas à tirer de cet album, la plupart des morceaux ont du mal à marquer les esprits malgré l’inspiration puisée chez les autres. Le traitement vocal sur "Lucky Star" me pose un vrai problème alors que la thématique de l’album est bien respectée (The angels will protect me/Praying on my lucky star/For you to save my heart/But it just kept on breaking). Quant au titre "Forgive The World", il m’horripile tout simplement, et "Unnecessary Violence" joue la carte théâtrale avec une orchestration qui se veut dramatique, ça se sent à plein nez mais on se demande vraiment si c’est sa propre identité ou si BARRETT manie bien l’art du cosplay musical, comme sur "Decay", une jolie tentative sur laquelle l’ombre de Melanie MARTINEZ plane encore un peu trop fort.

Allez, vous vous prendrez bien une petite chialante pour la route ? Non ? Au programme, un vrai manque de relief dans "Lovebomb" malgré une jolie entrée en matière qui s’essouffle trop vite (My words are bullets and you’re my favorite target/This ain’t what I wanted but I can’t drop the gun), et même si l’idée de "Fuckmarrykill" me botte (Fuck life, marry my bed/Kill the voices in my head), musicalement il n’y a pas grand-chose qui me donne envie d’écouter en boucle ce titre.

Les accords de "Too Hot To Cry" peignent un mauvais pastiche de Lana et le texte ne brille pas par son originalité (I’ve gotten used to hell/And now I can say the hottest flames are blue/Like me and you), je ne sais pas vous mais moi je pense directement à l’écriture de DEL REY dans "Freak" (Flames so hot that they turn blue) et bien que le morceau "Gaslight" ne soit pas mauvais, BARRETT emprunte trop de gimmicks aux autres, en particulier les chuchotements cotonneux. Le résultat est agréable mais déjà entendu mille fois et c’est peut-être Lana-esque mais je cherche encore la petite étincelle.

Dans l’univers dark pop, Nessa BARRETT suit son fil rouge sur ce premier opus mais elle reste peut-être trop prudente. Un peu d’audace ne ferait pas de mal car malgré la production travaillée de Young Forever, dur de trouver sa place là où le romantisme de la souffrance fait loi. Alors, cachée derrière les figures qui l’ont inspirée, Nessa a le cafard mais elle souffre surtout d’un manque de spontanéité et de nuances propres à elle. Pour trouver où est sa place, Nessa a encore du pain sur la planche.

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   ARCHANGEL

 
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1. Tired Of California
2. Gaslight
3. Talk To Myself
4. Fuckmarrykill
5. Dear God
6. Forgive The World
7. Too Hot To Cry
8. Madhouse
9. Unnecessary Violence
10. Lovebomb
11. Decay
12. Die First
13. Lucky Star



             



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