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 The Illustrated Elton John Discography (2759)

Elton JOHN - The One (1992)
Par MARCO STIVELL le 31 Janvier 2013          Consultée 5100 fois

En 1992, Elton JOHN est un homme flambant neuf. Les mois précédant l'enregistrement de The One lui permettent d'aller en cure de désintoxication et de soigner son addiction à l'alcool et aux drogues, ainsi que sa boulimie. A quarante-cinq ans bien sonnés, l'artiste anglais publie son vingt-troisième album, pas tout à fait dans l'indifférence totale puisqu'il représente un nouveau joli succès dans la lignée de Sleeping With the Past, après le désert du milieu des années 80. Reste à savoir si c'est justifié.

Le regard porté sur The One en 1992 comme vingt ans plus tard est pourtant celui estimant que si l'artiste en question a retrouvé la santé, il manque encore quelque chose du côté de l'inspiration musicale. The One est enregistré au studio Guillaume Tell, à Paris, avec Chris Thomas à la production, comme c'est le cas depuis dix ans. Il porte en lui ou plutôt sur lui la bénédiction du grand ami d'Elton, Gianni Versace, qui s'est chargé d'orner la pochette on peut le dire très stylée. Cependant, tout n'est pas rose car Elton vient de perdre son compagnon de longue date Vance Buck, victime du SIDA. Il n'est pas le seul, Freddie Mercury, le légendaire chanteur de QUEEN vient lui aussi de perdre la vie à cause de cette saloperie. Les chansons "The One" ainsi que "The Last Song" sont naturellement dédiées à Vance et Freddie.

"Simple Life" donne le ton : batteries programmées, nappes puissantes et rêveuses, le tout maintenu par un son ample et froid, nostalgique des années 80. Ce titre révèle une inspiration déjà plus ou moins solide, avec un ton soul souligné par l'harmonica pour les bons points, et à l'inverse une durée qui ne lui sied guère. C'est une caractéristique de cet album, tous les morceaux (sauf "The Last Song") atteignent allègrement la cinquième minute ou dépassent souvent la sixième, comme dans le cas de "Simple Life". Elton meuble comme il peut au niveau des arrangements, mais on l'a connu en meilleure forme de ce point de vue-là. Les morceaux s'étirent et souvent cela n'aide pas des compositions plutôt moyennes.

Néanmoins, on aurait tort de mépriser ce disque, car il contient une ambiance et des idées qui permettent de l'apprécier mieux que Reg Strikes Back et bien plus que Leather Jackets. Par exemple, même si l'excellent Davey Johntsone ponctue le tout d'interventions prodigieuses dont il a l'habitude (effet alizéen sur "Sweat It Out", joli solo de "Whitewash Country"), Elton en profite pour inviter certains de ses amis maîtres de la six cordes. Le premier, Eric Clapton, vient également prêter un peu de sa voix sur le tube "Runaway Train", sorte de funk eighties où le duo est alterné lors des couplets avant de se rejoindre au moment des refrains. Dans le même style, mais plus lent et moins exubérant, "Understanding Woman" contient la participation de David Gilmour, sauvant un titre en demi-teinte.

C'est le dernier album où Elton dégaine le piano digital qui l'accompagne depuis le milieu des années 80, et ce disque est de toute évidence très axé sur les claviers, ce qui fait en grande partie son intérêt. Il y a le solo d'orgue de "Runaway Train", le piano jazz de "Sweat It Out" et quelques effets sympathiques bien qu'évidemment plus discutables comme le violon de "Whitewash Country", les cuivres de "On Dark Street" ainsi que le clavecin d'"Emily". A part cela, "The One" est sans doute l'un des titres les plus riches, "The North" un slow langoureux à l'effet reggae amusant et "When a Woman Doesn't Want You" retente l'exercice du blues-variété avec au moins un refrain lumineux et joli. La favorite des fans reste "The Last Song", la fameuse ballade dédiée à Freddie, où Elton n'est accompagné que de son piano et d'une nappe de claviers, plutôt inspirée et apportant une touche féérique.

Cet album rencontre un joli succès, mais il faut avouer que ce n'est pas le grand retour artistique, qui arrivera plutôt avec Made in England. Certes, on est loin des chef-d'oeuvres des années 70, et il est inutile d'espérer les retrouver coûte que coûte. The One n'est pas précisément l'album de plus, il est agréable, sans grande folie et contient des compositions qui ont du mal à décoller (même si elles prennent leur temps !), mais il n'est pas 'forgettable' pour autant.

Note réelle : 2,5

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   MARCO STIVELL

 
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- Elton John (chant, claviers)
- Davey Johnstone (guitares, choeurs)
- David Gilmour (guitare)
- Olle Romo (batterie, percussions, programmations)
- Pino Palladino (basse)
- Mark Taylor (claviers)
- Guy Babylon (claviers, programmations)
- Adam Seymour (guitares)
- Eric Clapton (guitare, chant)
- Nigel Olsson (choeurs)
- Kiki Dee (choeurs)
- Janiece Jamison (choeurs)
- Beckie Bell (choeurs)
- Carole Fredericks (choeurs)


1. Simple Life
2. The One
3. Sweat It Out
4. Runaway Train
5. Whitewash Country
6. The North
7. When A Woman Doesn't Want You
8. Emily
9. On Dark Street
10. Understanding Women
11. The Last Song



             



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