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2010 Niwa

RIPPERTON - Niwa (2010)
Par STREETCLEANER le 28 Mai 2010          Consultée 2503 fois

Raphaël RIPPERTON est un musicien, producteur et DJ suisse qui s'est fait vraiment connaître à l'aube des années 2000 avec, notamment, le projet Lazy Fat People. Fan de musique soul entre autres, RIPPERTON ne cache pas qu'il est un peu un touche à tout et qu'il s'intéresse à de nombreux styles de musique électronique. Il est connu un peu comme un caméléon dans le milieu de l'électro et des clubs. Il signe ici avec NIWA son premier album studio sur le label Green de Joris Voorn. Et vu la qualité de cet album je peux vous certifier que le producteur aurait eu sacrément tort de ne pas signer avec RIPPERTON. J'avoue que j'ai été plutôt immédiatement interpellé par cette première longue production qui intervient dans un style musical qui n'est pourtant pas mon premier champ d'investigation. Ce qui est plutôt un bon signe en général.

Que ceux qui ne connaissent ni le genre musical (la Deep House et ses grooves hypnotiques profonds notamment), ni le bonhomme, ne prennent peur. Niwa (qui signifie "jardin" en japonais) est très largement accessible, mélangeant habilement les morceaux taillés pour les clubs et ceux destinés à être écoutés plus particulièrement au calme, le soir ou dans son fauteuil. En effet, RIPPERTON ne nous perdra pas dans les complexités d'un genre musical, tout au contraire de certains artistes qui exploitent un filon jusqu'à la corde jusqu'à ce que, finalement, l'on n'en puisse plus. RIPPERTON mélange de morceaux rythmés ("Ecotone"), jazzy ("At Peace"), ambiants, chauds et chaleureux. Il réussit également à imposer son univers, sa signature sonore accueillante, mélodique, toujours entre dance ("A Simple Thing"), rêves (le rythmé "Des Promesses de Couleurs" avec son imitation de frappements de mains sur fond sonore de rêve éveillé), émotions et beauté ("A Simple Interlude" qui reprend le thème mélancolique de "A Simple Thing" avec sa sonorité d'accordéon) et moments plus contemplatifs ou atmosphériques ("L'Ardo" avec sa pluie et sa guitare acoustique). De ce côté, le disque possède réellement un côté riche, sucré, ensoleillé, organique (malgré le fait que tout soit retouché par l'électronique dans un souci de cohérence sonore, y compris les guitares ou les percussions) et les influences de la musique noire sont réellement perceptibles. Malgré toute sa diversité, Niwa ne constitue pas un vulgaire assemblage de titres où il faudrait toucher à tout prix les potentiels auditeurs. Non, RIPPERTON, malgré sa volonté de trouver un équilibre entre titres clubs et morceaux plus calmes, aime lui-même la diversité et réussit avec Niwa à nous faire voyager dans son monde bien personnel.

Niwa compose largement avec des atmosphères chaleureuses je disais. Il faut dire que RIPPERTON semble aimer compiler les éléments qui contribueront à développer cette sensation de chaleur : des lignes de basses profondes ("A Simple Thing", "At Peace", "Farra" ou encore "The Sandbox") qui résonnent jusqu'à l'intérieur du corps, les percussions ("At Peace", "Echocity", "Random Violence", "Solastalgia") importées du continent africain, la voix de Christina Wheeler sur "At Peace" ou "Solastalgia" (tous les autres titres sont des instrumentaux, à l'exception de "The Sandbox") qui n'est pas sans posséder une couleur plutôt sensuelle, ou l'aspect African World Music de "The Sandbox" etc... tous ces éléments, ces sons, ces textures, contribuent à faire de ce jardin un lieu plutôt serein, reposant et bienveillant. Des moments axés clubs se retrouveront sur "Ecotone", "Farra" ou "Echocity" (une petite merveille entre ses jolies nappes synthétiques et ses rythmiques monstrueusement profondes et hypnotiques). Mais si on est attentif, on s'apercevra que ces titres ne sont pas totalement orientés dancefloors puisqu'ils doivent composer avec des passages plus atmosphériques. On appréciera également la minimaliste, mais pourtant jolie, mélodie au piano de "Random Violence" qui s'intègre bien sur des boucles relativement typées "jeu de percussions africain", avec là aussi des basses quasi sensuelles.

Que le lecteur ne s'attente pas avec Niwa à une vulgaire compilation de titres club qui seront oubliés l'été prochain. Niwa n'a rien à voir avec ce type de musique. RIPPERTON nous compose là une oeuvre très personnelle, de qualité, qui possède sa propre personnalité. Et qui contient finalement peu de fillers, chaque titre possédant plus ou moins son intérêt et apportant quelque chose. Entre titres typés House, entre morceaux plus rythmés, d'autres plus ambiants, souvent mélodiques, aux couleurs chaudes, le jardin de RIPPERTON plutôt doucereux s'ouvre à nous d'une belle manière et ce premier album, s'il ne révolutionne rien finalement dans le monde de l'électronique, est suffisamment personnel, varié et riche pour être remarqué. On appréciera ses chaudes couleurs et son mélange de titres qui parlent au corps et à l'esprit.

Note réelle : 3.5/5.

Morceaux préférés : "At Peace", "Echocity", "Random Violence", "A Simple Thing", "A Simple Interlude", "Solastalgia", "A Train To Nowhere", "The Sandbox"

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- Raphaël Ripperton (tout, sauf guitare et percussions)
- Christina Wheeler (chant sur titres n° 2 et 14)


1. A Simple Thing
2. At Peace (feat. Christina Wheeler)
3. Ecotone
4. The Sandbox
5. Echocity
6. L'ardo
7. Farra
8. I Know My Place
9. A Simple Interlude
10. Des Promesses De Couleurs
11. Leonor's Lanugo
12. Random Violence
13. A Train To Nowhere
14. Solastalgia (feat. Christina Wheeler)



             



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