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BE BOP DELUXE - Modern Music (1976)
Par JESTERS TEAR le 21 Octobre 2018          Consultée 1158 fois

“Ola les gars, ça fait déjà 4 mois que votre dernier album est sorti, il faudrait m’en pondre un autre et fissa!”. Cette tirade vous semble surréaliste ? Apparemment elle ne l’est pas autant pour BE BOP DELUXE, qui sort son Modern Music quelques mois après leur précédent opus, Sunburst Finish. Un caractère prolifique qu’on ne peut pas nier à Bill Nelson, qui de nos jours sort en moyenne 4 ou 5 albums par an depuis son studio personnel, en auto-prod. Mais c’est une autre histoire, comme dirait le père Castor.

Parlons donc de ce Modern Music. Si le titre peut aujourd'hui paraître ironique, il faut dire que remis dans le contexte, il est plutôt cohérent. En effet, dès le premier titre, « Orphans Of Babylon » (déjà c’est super classe comme titre) on constate un net changement dans le son du groupe, changement qui se confirme tout au long de l’album. Le son est plus synthétique et plus posé, une évidente modernité en transparaît. Une maturité aussi, puisque l’ensemble est bien moins fougueux et échevelé que par le passé. La guitare, si elle n’est pas vraiment absente, n’est plus à la barre, et a abandonné son extravagant règne pour se contenter d’être un accompagnement efficace au service de la musique, alors que les rôles étaient souvent inversés sur les albums précédents.

La musique n’en est pas moins efficace, puisque ce qu’elle perd en extravagance, elle le gagne en qualité mélodique, pour un rendu certes plus proche de la pop et même de ce qui deviendra plus tard la new wave, mais de très bonne qualité. Le chant aussi est devenu un atout, avec un retour à des intonations bowiesques et un traitement synthétique aérien très efficace, souvent renforcé par des chœurs. Les mélodies, plus pop et immédiate, sont la plupart du temps très agréables.

N’allez pas pour autant croire que la musique de BE BOP DELUXE est devenue un pur produit formaté façon haricots en boîte de conserve ou femme publicitaire en talons hauts (ce qui a à peu près le même taux d’authenticité). Déjà, l’esprit déjanté du passé (tient ça ferait un bon titre de film de série B ça) apparaît par-ci par-là, comme sur le passage presque hawaïen de « Twilight Capers » ou sur le « Bring Back The Spark » bien nommé puisqu'il renoue quelque peu avec la fougue et l’aspect métamorphe des deux derniers albums, tout en profitant des sonorités plus avantageuse de la nouvelle livraison. Ensuite parce que les formats des chansons sont parfois excentriques.

On a par exemple une petite perle d’un peu plus d’une minute, « The Bird Charmers Destiny », au chant et piano seulement, avec des chœurs qui viennent gratter l’amitié. Superbe. Et surtout, on a une espèce de suite étrange, entre le titre éponyme (par ailleurs très réussi dans son ambiance pop-rock futuriste) et sa reprise. Cette suite est constitué de 4 petits morceaux allant de moins d’une minute à un peu plus de deux, où le groupe se laisse aller à des expérimentations toujours mélodique mais guère conventionnelles. Le résultat est plutôt probant (ça veut dire positif, pour les gens normaux qui n’ont jamais entendu ce terme).

Le reste est dans l’ensemble plus classique mais conserve toujours cette saveur BE BOP DELUXE un peu à part, aux relents du grand David (pas la sculpture nudiste, le génie qui se travestissait sur scène), et très agréable. Si la guitare est globalement plus sage que par le passé, elle n’en est pas moins efficace et très mélodique.

Modern Music est un très bon album qui portait à merveille son nom à l’époque (je le sais puisque je naissais seulement 18 ans plus tard, du coup j’ai bien connu). Il n’y a aucun mauvais titre, l’ensemble est plus calme et accessible que par le passé, ce qui garantit une écoute plus facile au grand public, tout en conservant une atmosphère originale. Alors certes, ceux qui voulaient retrouver l’énergie débridée auquel ils avaient été habitués avec l’habile bande à Bill (exercice de diction, au boulot les gars) en seront globalement pour leurs frais. Mais au moins, cet album me donne l’occasion de placer le terme rétro-futuriste, et on a droit à de bien bons morceaux pour un très bon album. Profitez, c’est la dernière fois… (conclusion dramatique et mystérieuse, que vous pouvez donner à prononcer au père Fourras ou à Dark Vador, au charisme équivalent, pour maximiser l’effet).

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   JESTERS TEAR

 
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- Bill Nelson (guitare, chant)
- Andrew Clark (claviers)
- Charles Tumahai (basse, choeurs)
- Simon Fox (batterie)


1. Orphans Of Babylon
2. Twilight Capers
3. Kiss Of Light
4. The Bird Charmers Destiny
5. The Gold At The End Of My Rainbow
6. Bring Back The Spark
7. Modern Music
8. Dancing In The Moonlight
9. Honeymoon On Mars
10. Lost In The Neon World
11. Dance Of The Uncle Sam Humanoïdes
12. Modern Music (reprise)
13. Forbidden Lovers
14. Down On Terminal Street
15. Make The Music Magic



             



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