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The SMASHING PUMPKINS - Atum: Act Three (2023)
Par NESTOR le 9 Mai 2023          Consultée 1435 fois

Et voici donc le troisième volet du triptyque Atum des SMASHING PUMPKINS.
Si vous avez lu les chroniques des deux premiers chapitres vous devez vous douter que je n’ai pas abordé l’écoute de ce Atum: Act Three avec un enthousiasme débordant et une impatience difficile à contenir.
« Bon, quand il faut y aller… refléterait assez bien mon état d’esprit.

L’album commence avec le long "Sojourner" qui dans les fait s’apparente plutôt à deux morceaux collés ensemble. La première partie est une sorte de ballade mollassonne, mais pas dénuée de charmes. La batterie nonchalante supporte agréablement de douces nappes de claviers et la voix plaintive de Billy Corgan. Le tout, parsemé par moment de guitares Gilmouresques. Puis, avant la cinquième minute, un blanc un peu rêche nous amène vers une seconde partie plus vaporeuse et qui, si ce n’était la voix devenue crispante de Corgan, pourrait évoquer l'univers de PINK FLOYD. Ce n’est pas fantastique, mais pas aussi caricaturale et fade que ce que le groupe avait proposé ces dernières semaines.

Le morceau suivant, "That Which Animates the Spirit", s’éloigne radicalement de cet univers. Bien plus pêchu et doté de gros riffs de guitares, il nous donne à découvrir la facette la plus Rock du groupe. Dommage que les arrangements soient, par moment, un peu trop bouffis. Moins de chœurs, de réverbérations et de claviers auraient apporté un surplus de sobriété qui n’aurait pas été vain. Dommage également que le son de guitare soit par moment si typé SMASHING PUMPKINS que cela en est presque caricatural.
Si cette entame de disque n’est pas extraordinaire, elle n’est pour autant pas dépourvue d’intérêt et de relief, deux qualités qui faisaient cruellement défaut jusqu’alors.

La suite est cependant moins enthousiasmante, le groupe retombant dans ses travers avec "The Canary Trainer" dans lequel il semble avancer en automatique avec cette ritournelle sans aspérité, alourdie par une rythmique mécanique.
Par chance, "Pacer", avec son rythme entrainant, ses parties de claviers envoutantes et ses chœurs marqués nous donne a écouter ce que nous sommes en droit d’attendre des SMASHING PUMPKINS. Et ce, même si le morceau s'achève par une minute trente d'un long fader out, qui parait bien dispensable. Ou tout au moins aurait gagné à être écourté. Mais, avec son ambiance légèrement électro, cela reste un des bons moments de l’album.
"In Lieu Of Failure" est indéniablement le morceau le plus lourd de l’album. Porté par une batterie et des guitares bien puissantes, ce titre ne parvient pourtant pas réellement à dépasser le statut de sympathique. Dans un style assez proche, "Harmageddon" est un peu plus heureux, bien que trop répétitif.
"Cenotaph", une simili ballade en format guitare acoustique ne parvient pas non plus a susciter beaucoup d’intérêts. Les errements qui clôturent l’album sont du même acabit (quel horrible son de clavier sur "Spellbinding", doté pourtant d’un refrain sympa !).

Un bien triste constat, et encore, je ne me suis pas attaché à rentrer dans les textes de ce concept opéra, qui ressemble furieusement à une histoire bien alambiquée au regard des « zero, zero » (le nom du héros de cette saga) scandés dans bon nombre de chansons. Je ne m’en sentais tout simplement pas la force !
Bien que peut-être un petit cran au-dessus des deux premiers chapitres, ce Atum: Act Three est aussi dispensable que ceux-ci. Semblant hésiter entre tentation Electro Rock, musique d’ambiance et Heavy Metal la bande de Billy Crogan sombre sans parvenir à susciter un réel intérêt. La voix monocorde de celui-ci et les arrangements faisant la part belle à des claviers et des chœurs informes ne font que rendre l’ensemble massif et indistinct.

C’est dur à dire, mais ce qui a probablement été un effort massif pour le groupe, et qui s’est traduit tout de même par la mise sur le marché de trente trois « nouvelles » chansons, se solde par un échec retentissant. Le résultat se révélant si ennuyeux et inintéressant, que l'on se demande où le groupe veut aller artistiquement.
Je pense que dans 6 six mois ce triptyque sera totalement tombé dans l’oublis collectif, à l’exception notoire du très bon titre "Beguiled".
Dire que le groupe aurait gagné à ne sortir qu’un single à la place de ce pavé !

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- Billy Corgan (chant, guitare, basse, claviers)
- James Iha (guitare)
- Jeff Schroeder (guitare)
- Jimmy Chamberlin (batterie)
- Katie Cole (chœurs)
- Sierra Swan (chœurs)


1. Sojourner
2. That Which Animates The Spirit
3. The Canary Trainer
4. Pacer
5. In Lieu Of Failure
6. Cenotaph
7. Harmageddon
8. Fireflies
9. Intergallatic
10. Spellbinding
11. Of Wings



             



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