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Nils LOFGREN - 1+1 (grin) (1972)
Par MARCO STIVELL le 14 Mai 2024          Consultée 124 fois

Malgré un titre qui n'a rien de très évocateur en soi sur le long terme et dans la mémoire collective, il faut avouer que 1+1 se justifie bien au travers de son contenu. Ce deuxième album de GRIN est des hybrides de l'histoire du rock, avec tout simplement une face électrique et l'autre plus acoustique ; un peu l'inverse du live 4 Way Street de CROSBY STILLS NASH & YOUNG (1971) qui de plus lui s'étend sur deux disques. Pour faire un nouveau lien, David Briggs garde les manettes de la production, et c'est encore le cas sur les deux albums suivants, derniers du groupe.

Les erreurs du premier semblent avoir été suffisamment considérées pour se voir écartées de 1+1. Toujours écrits par Nils Lofgren, les cinq premiers titres sont chantés tour à tour par Bob Gordon et Bob Berberich, parfois ensemble comme c'était déjà le cas un an plus tôt. Mais pour le second et sa voix perce-oreilles quand il fait semblant de brailler, là aussi, il y a franchement du mieux. Pour preuve le soft-rock inspiré de "Please Don't Hide", même si le clou demeure son lot de guitares accentué sur le final et Lofgren usant du vibrato.

"Moon Tears", titre road-trip par excellence, est aussi à l'honneur de Berberich, non pas seulement d'un point de vue chant mais également batterie, tambourin en prime. Le très sympathique "Slippery Fingers" emploie des congas et cowbell du meilleur effet, tandis que le groove soul-folk de "White Lies" est aussi entraînant qu'élégant, avec de beaux chœurs et des notes graves de piano bien insérées. Enfin, sur "End Unkind", ce sont les harmonies vocales qui augmentent la valeur, au même titre que les montées en puissance sur un titre aussi direct, carrément gospel-bluegrass par moments. Et ce tremolo de Lofgren, tout en finesse !

Lui-même d'ailleurs se réserve le micro pour une bonne partie de la seconde face, acoustique et plus sentimentale. Sur les deux dernières chansons, l'arrangeur David Blumberg ajoute des cordes saupoudrées de flûtes traversières et de harpe. Avec ces accointances un peu latines, une sensibilité palpable et donc cette dimension orchestrale sucrée certes mais sans excès, "Just a Poem" est du grand art, mais c'est encore peu par rapport à "Soft Fun", débutée comme une berceuse d'enfant et qui évolue ensuite, s'enrichissant de célesta, de nappes d'orgue d'église et de synthétiseur ARP.

Pour autant, ne pas sous-estimer "Sometimes", accalmie acoustique d'une classe toute californienne, où Lofgren use d'un accordéon très simple mais tout en nous rappelant qu'il a commencé de jouer cet instrument bien avant la guitare. On le retrouve sur "Lost a Number", poppy et efficace, où le maître à penser adapte cette fois ses talents de fingerpicking à un banjo très 50's. On retrouve celui-ci sur "Hi, Hello House", encore avec une belle surprise puisque sur fond de country légère, c'est la voix de Graham NASH qui plane, en invité de marque.

Un album réussi sans aucun doute, pour lequel la dynamique joue un rôle spécial mais important, à écouter sans modération.

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   MARCO STIVELL

 
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- Nils Lofgren (guitares, chant, accordéon, claviers)
- Bob Berberich (batterie, chant, percussions)
- Bob Gordon (basse, chant)
- David Blumberg (arrangements)
- Graham Nash (chant)


1. White Lies
2. Please Don't Hide
3. Slippery Fingers
4. Moon Tears
5. End Unkind
6. Sometimes
7. Lost A Number
8. Hi, Hello Home
9. Just A Poem
10. Soft Fun



             



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