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Bryan ADAMS - Reckless (1984)
Par ERWIN le 22 Janvier 2010          Consultée 5021 fois

En cette douce année 84, voici le quatrième album des aventures de Bryan Adams, et de suite une question existentielle se pose : où va-t-on si on ne peut plus se gausser des pochettes d’album de Bryan Adams ? Je vous le demande ? Doit-on accepter sans mot dire la domination d’un dragueur invétéré à la tête de tous les charts mondiaux ? Avec son air sérieux, il tente de nous la jouer romantico-intello le gars ? Il nous prend pour des billes et se régale de la stupidité des nanas qui écoutent religieusement la collec’ complète de ses slows acidulés ! Ce skeud ne fera pas exception à la règle, loin s’en faut, puisqu’il est pour notre Bryan celui de l’accession au statut de superstar.

« Run to you » va être le premier single. La réalité m’oblige à dire que le titre est excellent, le refrain marque immédiatement les mémoires au fer rouge. Les influences des grands groupes d’AOR et de Hard FM sont légions, il y a du Loverboy, du Survivor là-dessous, à croire que les doigts de Jim Peterik, le compositeur de « Eye of the Tiger », ont accouché de cette chanson. Il ne lui manque rien pour être un classique, voix éraillé, rythmique hardisante, mais petite touche sentimentale toujours présente. La perfection…
Le deuxième single, « Summer of 69 », va propulser le jeune blondinet – ouais parce qu’en plus après tout ça, le gars a seulement vingt-cinq ans –, à la tête de tous les hits parades. Là encore, la voix suit un rythme d’enfer que l’on ne peut s’empêcher, malgré toute la mauvaise volonté du monde, de fredonner avec enthousiasme. C’est terrible, on tape du pied dessus comme si notre vie en dépendait. Au fait ne croyez pas un instant que Bryan évoque l’année 69 sur cette chanson, le cochon ! Et de deux !
Enfin, « Heaven », le nouveau numéro un du Billboard issu de ce disque n’est autre qu’un slow indigeste, mais quoi ? Je ne me ridiculiserai pas en disant que c’est de la daube, au risque de voir se radiner tout le fan club marseillais du Canadien et de me faire crucifier sur le Vieux Port… Oui parce qu’ici aussi il y a une armée de fans de Bryan Adams. Elles sont aujourd'hui ménagères de plus de cinquante balais mais prêtes à tout pour défendre leur cher Bryan. Bref, ça fait trois.

Ah ouais c’est cool, il n’a sorti « que » six singles sur cet album… Mais bon, on ne va pas s’arrêter en si bon chemin, buvons donc la coupe jusqu’à la lie. Je me borne à préciser que « Somebody » atteint la place de numéro 1, ça économise de la place, le papier c’est cher ! Même sur internet ! Et puis le gars est plein de préoccupations écolos, alors je participe....
« One night love affair » est une grosse machine à dollars de plus. Comment résister à ce riff de guitare accompagnant ce chant de grande qualité ? Grrrr ! Peu font aussi bien avec trois malheureux accords, et c’est sans doute là que se situe le grand talent de Bryan, qui sait écrire des chansons belles et mémorisables comme s’il en pleuvait. Le chroniqueur peut bien faire son malin, le talent est là… doux et sucré comme un sirop d’érable canadien, dont on imagine que le bonhomme bourre ses p’tits déj’. « Kids wanna rock » est carrément hard, superbe réussite, avec des guitares tranchantes comme les griffes d’un Grizzly. Le beat simpliste de « It’s only love » ne gâche en rien son efficacité, et la voix de Tina Turner mariée à celle de notre joli-cœur ne déroge nullement à la tradition qui fait les grands succès du Top 50. « Ain’t gonna cry » et « Long gone » suivent le même chemin où félicité rime avec sourire, et où plaisir rime avec simplicité… Si, si, ça rime, inversez les deux, vous verrez !

En 1985, Bryan le joli trouve même le temps d’interrompre sa tournée mondiale pour faire un tour en Ethiopie histoire de voir si ses ONG tournent correctement, parce qu’en plus il joue à fond la carte de l’implication dans les problèmes de notre planète bleue. Et il trouve aussi le moyen d’ouvrir le grand bal du « Live Aid » ricain, bla bla bla… Bah ! je fatigue… Est-ce bien la peine de continuer à faire de la pub pour une gravure « ultra bright » comme Bryan Adams ? Tout l’album est impeccable et ne souffre pas de la moindre faute de goût ! Voilà, c’est dit !

Cela ne finira donc jamais, je vais devoir me frapper toute sa discographie ! C’est du sadomasochisme ma parole ! D’ailleurs, où ai-je donc mis les orties fraîches en prévision de la flagellation qui m’attend pour avoir dit du bien de cet album ? Ah, que c’est bon de détester Bryan Adams ! Il reste plus de 10 albums à chroniquer, mon dos va finir en charpie !

L’opus atteint la première place du Bilboard aux USA, où il s’écoulera à un modeste 5 millions d’exemplaires… une paille. Et comme Bryan a cadenassé un montage financier sans failles, le voilà milliardaire. Comme quoi ça sert d’être pote avec Gene Simmons !
Le Canadien poursuit son « petit » bonhomme de chemin, en toute tranquillité, sans que rien ne paraisse l’émouvoir, lui qui ne boit pas, ne fume pas, baise tel un goret toutes les plus belles filles du monde, fait du sport et se fout de notre gueule à nous, pôvres hommes du commun des mortels, qui devons assister en toute impuissance à cette permanente démonstration. C’est scandaleux !

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   ERWIN

 
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1. One Night Love Affair
2. She's Only Happy When She's Dancin'
3. Run To You
4. Heaven
5. Somebody
6. Summer Of '69
7. Kids Wanna Rock
8. It's Only Love
9. Long Gone
10. Ain't Gonna Cry



             



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