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VARIÉTÉ FRANÇAISE  |  STUDIO

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- Style : Serge Gainsbourg , Hubert Felix Thiefaine , Gérard Manset

Alain BASHUNG - Chatterton (1994)
Par A.T.N. le 3 Juin 2012          Consultée 4717 fois

Guitare cristalline, basse fretless, nappes d’éther, paysages de lacs gelés « A Perte de Vue », l’entrée dans ce neuvième album d’Alain BASHUNG est grandiose et poursuit l’œuvre de ce bâtisseur unique dans notre horizon francophone. Le son s’est encore affiné, la production se fait classieuse. Le talent de chacun des instrumentistes ainsi que de toute l’équipe du studio est palpable. Chatterton est un produit très élégant livré par des orfèvres du son. Les guitaristes invités sont, une fois de plus, des cadors (Marc RIBOT, Link WRAY…).

Vocalement, le chanteur a choisi d’être encore plus nasillard et vindicatif qu’à son habitude. Et comme les mélodies sont moins bien senties ou moins présentes que sur Osez Joséphine, on peut s’agacer sur les Elvire ! qu’il s’évertue à barrir, les Un Âaaane Plane ! qu’il ahane, les Danse d’Ici qu’il psalmodie, les A Ostende ! qu’il scande. Même le Qu’importe ! de la (trop) fameuse "Ma Petite Entreprise" peut devenir rapidement irritant. Gros bémol sur ce disque, donc.

Les titres s’enchaînent dans une ambiance jazzy (basse profonde et feutrée, solos de saxophone, gimmicks de guitares impromptues), comme des happenings. Les amateurs de chansons le vivront avec frustration, les autres pourront y trouver des plaisirs raffinés. Mais nous sommes souvent davantage dans l’illustration sonore que dans l’écriture de morceaux cohérents. Quant au line-up, il laisse songeur : certains titres ont 5 guitaristes crédités, quand on n’en entend que deux voire trois au maximum en cherchant bien, tout cela sent le pensum intellectuel.

"Je Passe Pour Une Caravane" s’incruste au milieu de ces moments bizarres. Cette très belle et très aérienne ballade western aurait pu figurer sur l’album précédent, tant elle fait écho à l’hommage de l’Alsacien aux musiques américaines. Elle offre en tout cas une respiration bienvenue, tout comme "Apiculteur", elle aussi très chantée – par opposition au ‘parlé’ de BASHUNG sur de nombreux morceaux – et très réussie.

A côté d’excellentes chansons, se trouvent aussi de nombreux titres assez expérimentaux, indigestes, agaçants. Le BASHUNG de 1994 nous intéresse toujours autant car ce chercheur d’or peut dénicher des pépites à tout moment. Difficile à noter, donc, un peu comme pour Play Blessures : on n’a pas envie de critiquer un artiste aussi fin, qui se démarque fièrement de ses comparses. Toutefois, l’écoute de l’album dans son ensemble n’est pas le meilleur moment que vous passerez en sa compagnie, à notre humble avis, malgré les éternelles paroles délicieuses tissées avec Jean Fauque. Un exemple parmi tant d’autres : Les ombres s’échinent / A me chercher des noises.

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   A.T.N.

 
  N/A



- Marc Ribot - Guitares
- Link Wray - Guitares


1. À Perte De Vue
2. Que N'ai-je
3. Ma Petite Entreprise
4. Elvire
5. Un âne Plane
6. Après D'âpres Hostilités
7. J'avais Un Pense-bête
8. J'passe Pour Une Caravane
9. Danse D'ici
10. À Ostende
11. L'apiculteur
12. J'ai Longtemps Contemplé



             



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