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2010 Elliott Murphy
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2014 Intime
 

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Elliott MURPHY - Intime (2014)
Par BAYOU le 3 Juillet 2014          Consultée 1308 fois

Elliot Murphy nous explique qu’il sort seulement un EP par manque de moyens financiers, ce qui en dit long sur l’état déplorable de l’industrie du disque, notre homme étant quand même connu depuis le temps qu’il habite dans le 2ème arrondissement de Paris.
Le CD est produit par Gaspard, le fils d’Elliot, qui semble meilleur dans ce job que pour massacrer les morceaux de Springsteen ou jouer les guitar-hero en première partie de son père au New Morning.
Intime, car écrit chez lui, à l’origine il devait se nommer Songs for the Kitchen, Intime car les œuvres d’Elliot ne se vendent pas en grande quantité, même s’il peut compter sur un fort noyau de fans fidèles depuis très longtemps.
Intime, car il révèle le fond de l’âme de notre homme, qui cite Baudelaire sur la pochette « Celui qui regarde dehors à travers une fenêtre ouverte, ne voit jamais autant de choses que celui qui regarde une fenêtre fermée ».

On attaque tranquille avec « Benedict’s Blues », morceau tout à fait classique de la Murphy’s Touch avec l’accompagnement des Normandy All Stars (Olivier Durand/guitares, Laurent Pardo/basse, Alan Fatras/batterie) le groupe qui accompagne Elliot depuis un sacré bout de temps.
La mélodie est jolie, accrocheuse, mais pas renversante non plus.
« Sweet Honky Tonk » est très bien orchestré, c’est à mon sens le titre qui se détache, avec des paroles « à la Dylan » où on croise Reine Élizabeth, Marilyn et Marvin Gaye, morceau conçu pour la scène on sent que l’ami Olivier piaffe et se retient de sauter avec sa gratte.
“Land of Nod” (l’endroit où Caïn a été exilé après avoir refroidi son frère Abel selon les Livres Anciens) est un peu répétitive, pas convaincante assez mièvre au final, alors que « The Land That Time Forgot” par son rythme est plus entraînant même si le propos n’est pas vraiment optimiste. « Et tu te tiens sur cette terre oubliée du temps / Où les dinosaures dinent avec Monsieur Spock»
« Every Little Star » reprend un peu les thèmes de “Diamonds By The Yard” “On Elvis Presley’s Birthday” et “Last of the Rock Stars” en substance, je suis considéré comme un loser mais pourtant j’arrive à vivre de mon art et j'en suis fier.
Quelquefois, je me demande quel est son état d’esprit, quand il joue devant un maigre public, oui, il faut être réaliste, il joue plutôt dans des petites salles, lui qui était présenté comme ‘le futur Dylan » aux cotés de Springsteen, Tom Petty, John Mellecamp et après trois grands albums (Lost Generation (1975), Night Lights (1976) et Just a Story From America (1977)être lourdé par sa maison de disques.
Est-ce juste « a story from America » où une blessure qui ne guérit jamais même en faisant semblant ?

Et finalement cet EP résume bien la carrière et le personnage, c’est bien, agréable à écouter, mais il y manque ce petit truc, cette épice particulière, ce trait de génie qui font sortir du lot, c’est juste le travail d’un artisan doué, qui parfois approche les étoiles.
Allez un petit 3 mais plutôt 2,75.

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   BAYOU

 
  N/A



- Elliot Murphy (guitares, chant)
- Olivier Durand (guitares)
- Laurent Pardo (basse)
- Alan Fatras (batterie)


1. Benedict’s Blues
2. Sweet Honky Tonk
3. Land Of Nod
4. The Land That Time Forgot
5. Every Little Star



             



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