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KISS - Revenge (1992)
Par TOMTOM le 25 Mai 2015          Consultée 3515 fois

1991, sale année pour Kiss : Eric CARR est mort, Paul STANLEY rate sa chirurgie esthétique. Metallica et les Guns raflent tout, plaisent autant aux « heavy metal maniacs » qu’au grand public. Les mecs de Nirvana débarquent avec leur look crado et leurs paroles no fun, se foutent de la gueule du hard eighties en mettant des robes pour passer à la télé… 1991, l’heure du proverbial coup de pied au cul est arrivée.
D’une certaine façon, Kiss nous refait le sketch Creatures Of The Night, dix ans après : « Vous vous êtes foutus de nous ? Très bien, on ressort le cuir noir, les chaînes et les poses de vilains garçons. Gene va même arrêter de se raser. Zavez vu la pochette ? Trop menaçante. On va vous montrer qu’on fait du rock ‘n roll, pas du baloche. »

Histoire de bien faire passer le message, Kiss balance donc s’emblée sa chanson la plus violente depuis 1982. C’est « Unholy », sa batterie écrasée, son refrain vénéneux et son final égorgé… Gene « The Demon » SIMMONS signe son grand retour : finies les mignonneries eighties, revoilà Gene la menace. On entendrait presque le sang gargouiller au fond de sa gorge. De son côté, Bob EZRIN, qui en doit une au groupe depuis le répugnant Music From The Elder, gonfle le son comme il sait si bien le faire (mention à celui de la basse, énorme de bout en bout). Quitte à démolir Crazy Nights, autant le faire à coup de guitares dans la gueule.

Après « Unholy » arrive « Take It Off ». Fait inédit depuis 1982 : Kiss enchaîne deux bonnes chansons d’affilée. Ici on parle strip-teaseuses, slip qu’on enlève et rock'n'roll party. Au chant, Paul STANLEY assure grave, surjoue tout dans la plus grande tradition kissienne, se paye un petit passage calme avant de repartir au front. C’est frais, c’est arrogant, c’est hystérique, ça se reprend en chœur, du Paulo grand cru.

Voilà voilà… On fait quoi maintenant ? Vous ne vous attendiez quand même pas à un concert de compliments tout du long quand même ? Car même avec toute la bonne volonté du monde, impossible de considérer Revenge comme un grand album.

Oui, « Tough Love » est violente, mais dénuée de toute inspiration, en roue-libre totale. « Spit » se la joue rock'n'roll mais n’est qu’un jam un peu vain, qui part dans tous les sens, avec un dialogue SIMMONS-STANLEY totalement ridicule. Le petit génie Vinnie VINCENT a beau avoir co-écrit « Heart Of Chrome » et « I Just Wanna », on s’ennuie un peu vite. Et honnêtement, « Unholy » a beau avoir toutes les qualités requises, deux écoutes de plus suffisent pour se rendre compte qu’elle est un peu tirée par les cheveux.

Rafraîchissante au départ, la production d’EZRIN donne vite mal au crâne. Trop de heavy, tout le temps pareil, ça crie, ça crie… Et Bruce KULICK qui en fait des tonnes dans le style thrash sur tous ses solos… Botter des culs, c’est bien comme concept de départ mais encore faut-il pouvoir composer douze bonnes chansons pour aller avec.

Si on remet les choses à plat, qu’est-ce qui est vraiment vraiment bon ? « Take It Off », on en a parlé. « Unholy » et « I Just Wanna » avec des pincettes, donc. Par contre, « Every Time I Look At You », la ballade attendue, est une très bonne surprise. EZRIN a toujours su mettre ces conneries en musique (« Beth »…). Plus sincère que « Forever » avec ses orchestrations luxuriantes, le titre sera un grand moment du Live Unplugged quatre ans plus tard. A noter ce magnifique solo. Il est de Dick WAGNER, le super-guitariste des meilleurs périodes d’Alice COOPER et de Lou REED. Ce gros naze de Bruce KULICK était parti en week-end sans faire son solo figurez-vous…

« Domino » est l’autre grand moment de Gene SIMMONS, aka « Sugar Daddy ». Ce gros vicelard y parle d’une nénette « qui n’a pas encore l’âge d’aller voter » mais qui « aime l’argent, le cul contre le mur »… Marrant comment ce mec qui faisait danser les ados sur « Crazy Nights » semble désormais prêt à les violer…

Et puis il y a ce truc marrant sur Revenge : les chœurs. Des trucs totalement désuets, en canon, à l’opposé de l’ambiance bourrin/brise-crâne. On les croise sur « I Just Wanna », « Take It Off » et… « God Gave Rock ‘n Roll To You II ». Un mot quand même sur cette chanson : reprise d’un pauvre groupe glam (Argent… tiens tiens), enregistrée un an auparavant, elle a d’abord été conçue pour figurer uniquement sur la BO de « Les aventures de Bill et Ted », un nanard avec Keanu Reeves. Totalement hors-sujet ici, cul-cul, le titre s’écoute, à ma plus grande surprise, assez bien. Les chœurs justement, juste après le solo, y sont pour beaucoup.

Si on résume, il n’y a absolument rien de catastrophique sur Revenge. Les deux tiers du disque sont juste passables. Comme d’hab, une poignée de grands titres côtoient une flopée de chansons moyennes, qui se ressemblent toutes. Ok, elles peuvent vous prendre si vous les écoutez une par une, une fois de temps en temps. Mais on les zappe quasi-systématiquement quand on s’enchaîne l’album en entier.

Outre ces considérations, un petit mot sur Eric SINGER, batteur honnête, toujours sur le pont aujourd’hui. Jamais très inspiré, un peu inoffensif, il assure le job… Là où les mecs de Kiss lui ont fait un sale coup, c’est qu’ils ont foutu un jam d’Eric CARR pour conclure Revenge. A la décharge de SINGER, c’était quand même difficile de faire mieux.

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   TOMTOM

 
  N/A



- Paul Stanley (chant, guitare rythmique)
- Gene Simmons (chant, basse)
- Bruce Kulick (guitare solo)
- Eric Singer (batterie)


1. Unholy
2. Take It Off
3. Tough Love
4. Spit
5. God Gave Rock 'n Roll To You Ii
6. Domino
7. Heart Of Chrome
8. Thou Shalt Not
9. Every Time I Look At You
10. Paralyzed
11. I Just Wanna
12. Carr Jam 1981



             



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