Le 09 Avril 2024 par BLUEMASK

Les Talking Heads, c'est un mélange inimitable de new-wave funk, raide comme la justice mais étonnamment dansant, porté par la voix maniérée et le songwriting décomplexé de David Byrne. Ils ont prouvé que l'on peut être 'arty' sans être ronflant et enfoncent encore le clou avec ce 'Little Creatures', même si le clou s'émousse un peu.
Plus pop, plus immédiat, l'album aligne 9 bons titres frais et légers, sans complètement retrouver la vista et le sens du gimmick des premiers albums. Exception majeure toutefois avec 'Road to Nowhere', sublime marche new-wave avec sa mélodie imparable, sa montée en puissance inexorable tout en saxo, accordéon et cris hallucinés. Un must absolu du groupe, judicieusement placé en fin de disque.

Le 09 Avril 2024 par SWISSIDOL

Un gros pavé qu'il est parfois long à s'enquiller d'une traite, qui manque parfois un peu d'homogénéité mais qui, quand-même, présente les DOORS et leur magie sur scène ("The end", "Gloria"...). Je préfère écouter les albums studio mais je ne dénigre pas cet objet.

Le 09 Avril 2024 par RUDY M

Bonjour,

Comme quoi la définition : "C'est chacun ses goûts" prend tout son sens ici.
Album phare d'un groupe magnifique, "Quartet" est ici plus ou moins descendu, et on se demande pourquoi.
Mais, comme il est dit, c'est "l'affaire de chacun et de son ressenti".
Pourtant, "Quartet" est bel et bien à mon sens un impérissable chef-d'oeuvre, et de ces Hymn -c'est le cas de le dire- qui ont bercé cette période, le fameux "Reap The Wild Wind" en tête, le divin "Cut And Run" qui suit de près avec, au bout de dizaines d'écoutes, le sublime "We Go" qui vous accroche pour ne plus vous lâcher et qui clôture cette cascade de titres sur lesquels on passait des nuits et des nuits. Inoubliables.
Ce disque l'est aussi, il suit le merveilleux "Rage In Eden" et précéde le très beau "Lament". Ces deux-là sont peut-être plus 'profonds' que "Quartet", mais moins- comment dire? - délicieux.
"Quartet" est comme une confiserie au goût inimitable. On en veut et reveut tout le temps sans pouvoir résister à la tentation vénéneuse de savourer ces hits incontournables.

Le 08 Avril 2024 par CLANSMAN57

J'aime bien sans plus. Les plages orchestrales sont réussies, merci papa Paich et Allyn Ferguson. Super thème principal, bien remanié lorsqu'il revient et reconnaissable. Les choeurs sont excellents.
Les deux morceaux joués par Toto me plaisent pas trop.
C'est souvent daté avec eux (cf "Thriller" de MJ).
Viennent les pistes sur lesquelles le groupe et l'orchestre fusionnent... Ou quand l'intemporel se mêle aux sons sophistiqués d'un autre temps... Petit malaise.
Eno boxe dans une autre catégorie, il est déjà dans le futur lui.

Sinon la photo du groupe est collector! Fallait oser mettre leurs trognes sous celles de Sting et Kyle MacLachlan:D

Le 08 Avril 2024 par BLUEMASK

Premier album percutant, un peu immature, d'un rap encore très années 80, au flow mitraillette, dans la lignée d'un Ice-T, d'un Public Enemy de l'époque. Mais le talent déjà là ne demande qu'à se déployer en même temps qu'une personnalité plus propre, personnalité que l'on sent bien sur un "Soul Soul" ou "Le monde de demain".
A l'époque, j'étais ado, et NTM, c'était le danger de la déjà 'racaille' et musicalement forc2ment de la merde. Déjà, encore et toujours? le fameux 'avant c'était mieux que dorénavant' des vieux cons, car avant, il y avait supposément plus de sens, plus de mélodie, plus de 'recherche'. Les parents des vieux cons de l'époque disaiENt cela des Ramones, leur grand-parents des Rolling Stones etc. et l'on peut certainement remonter ainsi aux premières percussions sur un tronc de baobab, quelque part en Ethiopie, il y a des millions d'années.
Désormais, NTM fait partie du patrimoine, la musique australopithèque un peu moins d'ailleurs.

Le 08 Avril 2024 par BLUEMASK

Bon album, mais à titre perso, je préfère Stevie Wonder quand il branche la machine à danser. Il y a bien quelques titres remuants, comme l'ultra groovy et connu 'Higher Ground', mais le ton général est tout de même à une pop soul suave, qui finalement, a assez mal vieilli.

Le 08 Avril 2024 par FOUDROCK

Un chef d'oeuvre que ce septième et dernier cru studio de Heldon. Un morceau-titre dévastateur, un "Boléro" envoûtant... La pochette est assez curieuse, clairement la moins bonne chose ici, mais comme la chronique le dit, elle semble en accord avec le contenu musical, assez urgent, assez frénétique parfois, de l'album (malgré son titre qui semble évoquer l'immobilité).
Vraiment un très grand album.

Le 07 Avril 2024 par CLANSMAN57

Je le sentais plutôt bien à la première écoute et puis non en fait, malgré la présence de certains artistes: Manu Katché, Tony Levin, Liz Fraser en tête.
Je ne crois pas connaître les autres participants.
C'est ambitieux, moderne, varié, mais je m'ennuie.

Le 07 Avril 2024 par JESUISBATMAN

Probablement l’album de Swans le plus accessible, le plus pop, et délicat. Puis il a l’amabilité de ne pas se faire trop long, ce qui est tout de même rare pour ce groupe.

Le 07 Avril 2024 par MR TINKERTRAIN

Pour moi la seule artiste digne d'intérêt en France, avec Lisa Portelli et Daphné. Cet album est plus accessible et aussi le plus varié, avec des duos assez délectables. Magnifique

Le 07 Avril 2024 par CLANSMAN57

La maison de disques a marqué Jethro Tull sur la couverture au lieu de Ian Anderson et ce n'est pas plus mal. Tout le monde ne suit pas les divers projets. Heureux accident donc.
Si j'ai bien compris, les vrais membres de Jethro Tull l'ont un peu mal pris, suite à un article dans la presse qui mentionnait leur remplacement et certains monteront d'autres groupes.
Le leader devait se sentir un peu bête sur le moment... Comment semer la pagaille bien comme il faut:D

Sinon, "A" n'est pas si dépaysant, on reconnait la patte de Ian Anderson (sa voix, sa flûte, son écriture).
La guitare électrique évince l'acoustique, tant pis pour les promenades en forêt, on ira ailleurs aujourd'hui, évitons la lassitude.

Album (un peu) à part, très recommandable.

Le 05 Avril 2024 par BAKER

@NONO : J'arrête là le balancier de réponses sinon FP va se fâcher et à raison ;) Mais a-Ha pour moi = une quinzaine, si ce n'est plus, de titres irrésistibles, terriblement accrocheurs, mais toujours avec quelque chose d'unique. Le pont de Take On Me, l'intro longue avec son crescendo de dingue de The Sun (que j'ai essayé de reprendre avec un résultat tragique), la délicatesse de Hunting sublimée par la version 7'' remix présente sur la compil "25", l'épique et noirâtre Scoundrel, la batterie en mode Portnoy sur la fin de Losing You, le refrain heavy de Manhattan, la majesté de Stay On, et je pourrais continuer on and on.

On a clairement perdu quelque chose en chemin, et pour moi ça dépasse le vocabulaire, le culturel et l'engouement de masse.

Le 05 Avril 2024 par NONO

@Baker : C'est exactement cela !
Pour résumer en peu de phrases, tu parles de A-Ha par exemple : Moi, beaucoup me rient au nez "Ah tu écoutes ce groupes à minettes... Ouais, ce boys band en poster dans les chambres d'ados, "Top-50" et compagnie... typiquement eighties... t'as pas honte ?" Et moi de répondre calmement : "J'adore les principes de composition et les plans mélodiques de Pal Waktaar, qui d'ailleurs compose et produit toujours aujourd'hui, et je m'en inspire pour mes propres compos en les adaptant à la musique actuelle...."
Deux mondes différents, quoi qu'on en pense...

Le 05 Avril 2024 par BAKER

@NONO C'est effectivement un sujet qui ne date pas d'hier, et qui mériterait un bien plus gros développement.

Je prends mon propre exemple. J'aime beaucoup THE CURE, A-HA, GENESIS, EUROPE entre autres (allez on va ajouter INDOCHINE pour la bonne bouche). Il est clair, surtout pour CURE, que ce sont des "phénomènes culturels" comme tu le dis si bien, et on sera tenté de rapprocher ce phénomène "adulation de masse" de mon âge puisque j'étais en plein dedans. Quand j'avais 14 ans, il était impossible de sortir dans la rue sans marcher sur un poster de Robert Smith.

Sauf que non. Je n'écoutais rien à l'époque. J'ai réellement découvert A-HA et consorts (exception de Final Countdown) dans les années... 90. A un moment où cette musique commençait à péricliter pour ne pas dire autre chose. La considération de génération est donc totalement caduque puisque j'ai aimé découvrir ces groupes sans aucune hype derrière. Parce qu'il y avait du sens, dans ces musiques. De la créativité. De l'ampleur, de la finesse, une âme.

Alors que là, hum, Pookie quoi.

Le 05 Avril 2024 par AIGLE BLANC

Pourrons-nous espérer que Marco chronique l'album de Mireille : "Mireille Mathieu chante Ennio Morricone" ?

Le 05 Avril 2024 par MARCO STIVELL

Merci Martin, c'est toujours un plaisir, et pour les précisions comme d'hab. :)
En effet, avec tous ces singles, Mireille était bien pressentie pour le succès, et il est vrai qu'elle avait trop de personnalité pour rester suiveuse, fût-ce de PIAF.
Cela ne va pas être facile de parler de tous ses albums, même si le meilleur reste à venir... On verra !

Le 05 Avril 2024 par NONO

Il y a aussi un gros problème au sujet des goûts, c'est l'approche différente qu'on a des oeuvres. Et pour la musique : on approche un disque soit en tant que musicien (avec la curiosité d'y dénicher des plans originaux, des structures nouvelles, de belles mélodies, etc.) , soit en tant que 'phénomène culturel de mode'. C'est pour cela que trop souvent ceux qui considèrent les albums de la deuxième manière, enragent contre ceux qui n'aiment pas, pour des considérations totalement absurdes (on parle alors de tout sauf de la musique), alors que le musikos, il dira 'je n'aime pas car ça fait saigner mes oreilles, point barre'.
Moi en tant que musikos dans l'âme, je pense qu'il y a du bon et du mauvais rock, du bon et du mauvais rap, du bon et du mauvais jazz, du bon et du mauvais fado, etc.

Le 05 Avril 2024 par CLANSMAN57

Oula! Il faut ouvrir les volets, Mr Fripp! Vous errez dans les ténèbres, mon cher monsieur! Non? L'odeur du renfermé ne vous gêne pas? Vous me faites un peu peur... Okay, je prends ce verre de "Red". La bouteille n'y passera pas, d'accord.
Votre noirceur le plus souvent et de temps à autre votre mélancolie. Super.
Heureusement que je ne suis pas au bout du rouleau!
Quel vacarme! Et pourtant, c'est le silence complet. Est-ce votre âme qui vocifère ainsi? Ah, mais vous peignez dans l'obscurité! Non, je ne veux pas savoir!
Aucune "Discipline" par ici...

Je vous laisse...

(Laissons tout de même un petit mot sur la porte:
"N'entrez que si vous avez le coeur bien accroché. Robert reste génial, sa névrose a cependant pris le dessus.")

Le 03 Avril 2024 par MARTIN LA BOTTE

J'étais passé complètement à côté de la prise en considération bienvenue de Mireille MATHIEU sur FP. Ça ne pouvait être qu'à l'initiative de notre si éclectique Marco (quoi que l'analyse du répertoire de DAVE sous la plume d'Erwin, c'était aussi inattendu que réjouissant). Et ça m'a fait tellement de bien de lire une chronique bienveillante, fraîche et argumentée sur une chanteuse "bien de chez nous" puisque j'en étais resté à un déferlement de commentaires aigres et redondants sur une autre artiste "bien de chez nous" qui serait pressentie pour reprendre du PIAF lors de la cérémonie d'ouverture des J.O...
PIAF, c'est justement le modèle et la référence absolue de Mireille et c'est pas franchement sur ce créneau qu'elle m'a le plus séduit (comme ici sur "Ne parlez plus"), je la préférerai plus tard dans des interprétations plus nuancées et personnelles de grandes chansons d'amour mélodiques, notamment dans les 70'. Donc, là, respect, la MATHIEU débarque, elle a clairement sa carte à jouer mais c'est pas ce que j'ai envie d'écouter, à l'exception du "Celui que j'aime " où l'on reconnait bien la patte d'Aznavour qui convient parfaitement à la tonalité véhémente de la demoiselle.

Marco, même si "Mon Crédo" (N°1 des ventes de 45t en 1966) fait en effet figure de ticket gagnant prestigieux pour la débutante, elle se classe aussi N°3 à ce même Top annuel avec "Qu'elle est belle" (et N°24 avec "Viens dans ma rue"). Et quand on sait qu'à la 2e place de ce Top des ventes 66, c'est encore Mireille qu'on retrouve avec son 4e EP (l'excellent "Paris en colère", absent de ce premier album), on est face à un tir groupé assez inouï.
"à l'heure du plein boum yéyé" : je dirais au contraire qu'en 66, le yéyé s'éteignait (même si ses figures de proue se maintiendront au haut de l'affiche) et c'est pour ça que des talents si divers vont émerger (MATHIEU, POLNAREFF, DUTRONC, DASSIN...)
J'apprends grâce à toi que Mireille MATHIEU jurait comme un charretier avant de devenir l'incarnation de l'oie blanche sous De Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand... et j'ignorais que JOHNNY avait regretté d'avoir quitté STARK.

Bonne chronique, Marco , j'espère que tu vas poursuivre l'oeuvre mathieusienne (les morceaux de Michèle TORR que j'aime sont nettement moins nombreux).

Le 01 Avril 2024 par BAKER

@MRTINKERTRAIN Dans ce cas, et je sais à quel point il est difficile de défendre ce genre de disque ;) je conseille d'écouter, à la fraîche, le bonus Piano Nocturne. Une petite sonate de 16 minutes, rien de plus. Juste ce titre, deux ou trois fois histoire de s'en imprégner.