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ROCK PROGRESSIF  |  B.O FILM/SERIE

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1967 The Piper At The Gate...
1968 A Saucerful Of Secret...
1969 Ummagumma
1970 Atom Heart Mother
1979 The Wall
1983 The Final Cut
1987 A Momentary Lapse Of ...
1994 The Division Bell
2014 The Endless River
 

- Style : Monkey3, Deconstruction, The United States Of America , Eloy, Mostly Autumn
- Membre : Rick Wright , Syd Barrett , Roger Waters , David Gilmour
- Style + Membre : Nick Mason

PINK FLOYD - At Pompeii – Mcmlxxii (2025)
Par BRADFLOYD le 16 Mai 2025          Consultée 1349 fois

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

Que n'a-t-on écrit sur ce live enregistré, images et son, dans les ruines de ce vieux théâtre antique, par Adrian Maben pour mettre en valeur un PINK FLOYD magnifique, au sommet de sa puissance créative en cette fin d'année 1971 (du 4 au 7 octobre), peu de jours avant la sortie de l'album Meddle (5 novembre 1971). Anti-Woodstock comme certains ont voulu le penser, il permettait surtout à nombre de fans qui n'avaient pu les voir à travers le monde de prendre enfin conscience de ce qui allait se passer, à savoir l'explosion d'un groupe qui, de grand, allait devenir immense à compter de 1973.

Pendant longtemps, ce film a fait l'objet de piratage de la bande-son. En effet, la frustration était maximale quand on évoquait PINK FLOYD en live sur disque : jusqu'en 1988, seul un live officiel existait : Ummagumma. Et les 'live' pirates de Pompeii se vendaient sous le manteau à des prix indécents. Une époque que les moins de … 40 ans (?) ne peuvent pas avoir connue. Or, en 2016, sort enfin ce live mythique sous format CD* et que dire du plaisir ressenti notamment par le fait que "Echoes" n'est pas coupée en deux et permet de se plonger dans ce titre (c'est le cas de le dire) sans être irrité d'être interrompu dans le voyage proposé par le groupe. Inconvénient : le prix pour avoir accès à ce disque, pas à la portée de toutes les bourses. La maison d'édition aurait pu dès lors nous sortir le CD hors coffret mais cela n'a pas été le cas, alors qu'il avait été déjà remixé dans le cadre du coffret Early Years et sonnait très bien.
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Pourtant, en ce mois de mai 2025, les FLOYD nous permettent enfin de bénéficier, accessible à tous et en dehors de toute notion d'anniversaire**, de ce disque avec Steven WILSON aux manettes pour un nettoyage (en avait-il tant besoin que cela ?) et un nouveau mixage. Cette chronique ne fait mention que de la partie audio, n'ayant pas pu assister à la projection de la version filmée en IMAX, quand bien même je suis en possession du blu-ray. Mais n'étant pas propriétaire d'un système ATMOS, je suis dans l'incapacité de vous commenter le côté immersif de l'œuvre en question. Or là, déception : c'est la version du film qui est restituée sur CD et vinyle. A savoir "Echoes" coupée en deux avec un artifice évitant le fading out sur la première partie, fruit du travail en studio mais ne correspondant en rien à la réalité de ces quatre jours d'enregistrement. Certains ne seront pas forcément d'accord avec moi (n'est-ce pas Oncle Viande), mais ce titre-là doit se vivre en entier. Autant "Shine On You Crazy Diamond" peut être scindé en deux, le titre étant trop long car à mon sens trop répétitif, autant là, c'est criminel que d'avoir fait cela.

Mais est-ce le seul sujet de fâcherie ? Pour ma pomme, oui, enfin, sur la partie purement audio***. D'aucuns pensent que Steven WILSON dénature toutes les œuvres qu'il remixe, en les faisant coller au son de notre époque. Or cela ne correspond pas au ressenti que j'en ai, bien au contraire. Certains estiment que les guitares sur ce disque sont mises en retrait ? Je n'en ai pas l'impression. Pendant que je vous écris cette chronique, j'écoute avec attention chaque détail. Les guitares sont particulièrement claires et chaque instrument a sa place, sans grain superflu. Mention particulière pour Nick MASON que l'on entend comme jamais dans son jeu si particulier, notamment ce son des cymbales que l'on a l'impression d'entendre à côté de soi. Il me semble d'ailleurs que la batterie est légèrement mise en avant par rapport aux versions antérieures. Le dialogue entre Richard WRIGHT et David GILMOUR est des plus jouissifs et les titres joués montrent un groupe en parfaite maîtrise de son art. A noter qu'il s'agit du dernier témoignage sur disque des titres pré-D.S.O.T.M avant que le groupe ne bascule dans une nouvelle ère.

Le disque débute par une intro de type 'battements de cœur' anticipant ceux de D.S.O.T.M. A l'origine, cette intro était totalement différente, avec une forte respiration mêlée à un souffle de vent sur des images de décollage de fusée, avec une tentative de battement de cœur par un jeu sur une note étouffée de la basse. Le son était écrasé, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. En effet, la dimension spatiale des titres est mise en avant, avec une légère réverb de bon aloi. L'équilibre entre les instruments me semble idéal et le travail de Steven WILSON correspond parfaitement à ce que j'espérais. Mais, encore une fois, je me permettrais une remarque provocatrice : accoler le nom de Steven WILSON à ce projet n'est-il pas purement mercantile, attirant le chaland rien que sur cette association qui a du sens pour ceux qui suivent son travail depuis près de 40 ans, puisque je sens, malgré tout, peu de différence avec la version de 2016 ?

L’album est complété par deux bonus, une prise alternative de "Careful with that Axe, Eugene", avec une plus grande présence des claviers, colorant la composition d’une dimension plus prog, et une version 'non éditée' de "A Saucerful of Secrets" offrant environ deux minutes supplémentaires par rapport à la version originale. En bref, pas de quoi se relever la nuit. Je subodore que ces versions ont été ajoutées pour remplir la quatrième face du support vinyle. Donc, on ajoute ces versions sur un second CD, histoire de ne pas frustrer celui qui ne possède pas de chaîne HI-Fi avec tourne-disque et c'est torché. A préciser : il n'y avait pas d'album vinyle de ce live … Donc, outre la qualité sonore et le contenu (les versions de "Set The Controls For The Heart Of The Sun" et "A Saucerful Of Secrets" sont bonnement incroyables), l'intérêt de cette sortie est essentiellement à trouver dans ce support. Autre intérêt de posséder cette version plutôt que celle de 2016 ? "Mademoiselle Nobs" (autre nom de "Seamus" du nom du border collie de Steve Marriott (fondateur et leader des groupes SMALL FACES et HUMBLE PIE) qui fait des vocalises sur un blues totalement dispensable dans l'album Meddle. C'est dire l'intérêt… 'chanté' par un lévrier afghan de l'équipe technique… intérêt réduit, vous en conviendrez.

Pour ces différentes raisons, la note maximale ne sera pas attribuée à ce disque alors que je la donne sans sourciller à la version de 2016, même sans Steven WILSON. Le marketing a quand même des limites, même si ses promoteurs n'ont aucun scrupule sur ce plan-là.

* Voir ma chronique sur The Early Years 1972 Obfusc/ation.
** Il semble que la seule raison pour laquelle MCMLXXII existe est que, après avoir payé 400 millions de dollars pour les droits du catalogue PINK FLOYD, Sony a besoin d'un 'nouveau' produit pour récupérer son investissement. Money…
*** Parce que l'on pourrait avoir à redire sur les intentions de la maison de disque et sa manière d'agir face aux cochons de payeurs que nous sommes.

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   (2 chroniques)



- David Gilmour (guitares, chant)
- Nick Mason (batterie)
- Roger Waters (basse, chant)
- Richard Wright (claviers)


- cd1
1. Pompeii Intro

2. Echoes Part 1

3. Careful With That Axe, Eugene

4. A Saucerful Of Secrets

5. One Of These Days

6. Set The Controls For The Heart Of The Sun

7. Mademoiselle Nobs

8. Echoes Part 2

- cd2
1. Careful With That Axe, Eugene - Alternate TakeR
2. A Saucerful Of Secrets – Unedited

- version Vinyle

- disque 1
1. Pompeii Intro
2. 
echoes Part 1

3. Careful With That Axe, Eugene
- disque 2
4. A Saucerful Of Secrets

5. One Of These Days
- disque 3
6. Set The Controls For The Heart Of The Sun
7. 
mademoiselle Nobs

8. Echoes Part 2
- disque 4
9. Careful With That Axe, Eugene - Alternate TakeR
10. A Saucerful Of Secrets – Unedited



             



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