Recherche avancée       Liste groupes



      
DARK POP  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2022 Young Forever
2024 Aftercare

Nessa BARRETT - Aftercare (2024)
Par ARCHANGEL le 2 Mars 2025          Consultée 651 fois

Après avoir exploré les tracas de la jeunesse dans son premier album Young Forever et la rage juvénile qui s’en suit dans son E.P Hell Is A Teenage Girl, Nessa BARRETT livre Aftercare sorti fin 2024, un disque qui marque un nouveau tournant pour la jeune chanteuse. Plus affirmée, Nessa présente quinze titres qui nous plongent dans ses réflexions sur l’amour, le sexe et leurs conséquences. Pour l’occasion, Nessa troque sa chevelure noire corbeau d’emo girl pour un blond platine et une dégaine de pornstar désinhibée, puis ouvre ce deuxième album avec la chanson éponyme "Aftercare", une courte introduction atmosphérique à l’aura sombre dont les cloches rappellent immédiatement une certaine Lana DEL REY.

Le single "P*rnstar" vire complètement de bord puisque BARRETT flirte ici avec des sonorités house-pop sacrément entraînantes. La production envoie tout ce dont elle est capable et le refrain qui tourne en boucle, à deux doigts du bad trip, nous laisse entrevoir une jeune artiste sans complexe qui semble assumer sa musique jusqu’au bout des ongles. Même si "Heartbeat" est une sorte de ballade un peu ennuyeuse, Nessa s’y époumone sur un beat presque flippant, une jolie performance qui donnerait presque envie d’y revenir.

Résolument plus pop mainstream, les singles "Passenger Princess" et le duo "Disco" avec la rappeuse canadienne Tommy GENESIS (qu’on entendait d’ailleurs déjà sur le dernier album de Lana il y a deux ans) fonctionnent très bien, même si on reste en surface. Plus groovy, Nessa ne nous déçoit pas dans "Disco" avec sa basse funky, ni dans l’ambiance électro-pop de "Passenger Princess", une parenthèse sympa pour s’abandonner à la nuit en musique. Il y a quelque chose d’assez rétro dans ces chansons, mais les effets vocaux sont là pour apporter une touche moderne au chant aérien de BARRETT.

Arrivé à "Given Enough" et malgré son introduction au piano, on retourne à la recette classique de BARRETT, maximaliste et rude à écouter par moment. La volonté d’émouvoir pendant certains passages comme la ballade "Edward Scissorhands", "Stay Alive" ou encore "Pins And Needles" est souvent éclipsée par des choix qui semblent un peu forcés. Sans jamais vraiment diversifier le ton, il y a des morceaux par-ci par-là dont la production évoque le début des années 2000 d’une manière plutôt sympa comme "S.L.U.T.".

Le côté lancinant des beats de "Glitter And Violence" et de "Babydoll" rappellent l’ambiance dark-pop de Melanie MARTINEZ, mais aussi dans la manière dont Nessa surfe sur la discordance de l’innocence et de la provocation. Outre la vibe techno parfois présente sur Aftercare, bon nombre de chansons me font penser à l’esthétique cinématographique de Lana DEL REY. On retrouve l’utilisation de ces cordes intenses, une langueur vocale et un texte qui sonnent comme la reine de la mélancolie sur "Russian Roulette" (Finally, I’m not afraid to die/As long as you’re the last love of my life). Mais BARRETT emmène aussi ces éléments ailleurs, mais toujours d’un chant éthéré, sur le single "Mustang Baby", un duo avec l’anglais ARTEMAS. Pensez Lana sur le dancefloor... Allez, je vais pas faire ma difficile, même si Nessa n’atteint pas vraiment le niveau de complexité lyrique ou la finesse de ma Lanita.

Un peu trop long à mon goût, Aftercare se termine sur une note vaporeuse pas super bien réussie dans le single "Dirty Little Secret". La chanteuse de 22 ans nous laisse avec une impression de déjà-entendu et bien qu’on puisse y trouver quelques titres dansants et agréables, il n’y pas grand chose de durable là-dedans alors c’est un bon 2,5 mais pas plus. Aftercare n’est pas mauvais, mais il faut être dans le mood pour s’enfiler quinze chansons finalement assez monotones qui peinent parfois à s’imposer comme profondément originales. Si Nessa BARRETT a bel et bien exploité son idée en faisant les choses à fond, l’album aura probablement du mal à convaincre la majorité des auditeurs, mais surtout, se souviendra-t’on d’Aftercare dans vingt ans ? Pas sûr…

Note réelle : 2,5

A lire aussi en POP par ARCHANGEL :


Rebecca BLACK
Let Her Burn (2023)
De la moquerie à la renaissance




LORDE
Melodrama (2017)
Son meilleur album


Marquez et partagez





 
   ARCHANGEL

 
  N/A



Non disponible


1. Aftercare
2. P*rnstar
3. Heartbeat
4. Disco
5. Passenger Princess
6. Mustang Baby
7. Russian Roulette
8. S.l.u.t.
9. Babydoll
10. Given Enough
11. Edward Scissorhands
12. Glitter And Violence
13. Pins And Needles
14. Stay Alive
15. Dirty Little Secret



             



1999 - 2025 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod