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2025 Louder, Please

Rose GRAY - Louder, Please (2025)
Par ARCHANGEL le 28 Avril 2025          Consultée 469 fois

Dans le club des filles qui font de l’hyperpop et qui le font bien, je demande Rose GRAY. Louder, Please, sorti début 2025, est le premier long format de cette Anglaise de 28 ans. À mi-chemin de Kylie MINOGUE et de CHARLIE XCX, la jeune chanteuse nous balance une relecture de la culture rave britannique passée au prisme d’une pop contemporaine, frontalement électronique. Après une série d’E.P, la Londonienne passe à la vitesse supérieure et réaffirme cette identité musicale qui convoque aussi bien la house des 90’s que la décomplexion des héroïnes britpop.

"Damn" est une entrée en matière directe où la voix de GRAY se découpe sur un beat qui pulse presque autant que les stroboscopes. La basse rebondit sur une rythmique héritée des productions techno-pop modernes avec lesquelles la chanteuse a grandi. On le sent tout d'embllée, le projet va être construit avec précision, à la manière d’une ROBYN dont l’influence est perceptible dans les refrains du single "Free". Nappes de synthés ambient, montée lente et voix filtrée sont traités par une production extrêmement texturée dont la volonté est clairement de remettre le dancefloor au coeur de la pop.

Cette ambiance Europop prend ses aises sur les beats plus minimalistes de "Just Two" et de "Tectonic". Le rythme ralentit malgré les percussions claquantes qui se répètent et la tension dramatique des harmonies. La voix de Rose est y est claire et efficace, rappelant le style de MINOGUE dans ses moments les plus house. Des morceaux qui assurent sans émouvoir car on ne tombe jamais dans l’intime, GRAY préfère mille fois nous faire danser toute la nuit.

Le single "Switch" débute par quelques notes de piano avant de virer vers une instru house-dance festive sympa, mais pas non plus révolutionnaire. La vibe décontractée de "Hackney Wick" est assez surprenante, Rose y a une approche plus nue ; elle ne chante presque pas mais raconte son ancrage londonien, donnant ainsi un visage plus précis de son univers. On croit y entendre les rues de la ville, le carnaval de quartier, les sirènes lointaines. C'est un très joli morceau qui sort un peu du lot si on ne cherche pas forcément à se défouler sur la piste de danse.

Il y a des éléments qui me plaisent dans le morceau "First", comme la mélodie pop du refrain et la boucle psychédélique des cloches synthétiques. Par contre, j’ai beaucoup de mal avec ce BPM élevé et cette voix peut-être un peu trop stylisée. Pareil pour le titre "Everything Changes (But I Won’t)" où rien ne me touche si ce n’est des choeurs éthérés très jolis mais perdus au milieu d’un ensemble qui les dessert.

"Party People" est un single plutôt cool produit par l’Irlandais Sega BODEGA qui a également collaboré avec FKA TWIGS et Caroline POLACHEK. Rose puise son inspiration dans un son qui fait clairement penser au début des années 2000 mais en recomposant le tout en un beat dance synthétique et aiguisé, ça s’écoute sans aucun problème, même si je lui préfère le single "Angel Of Satisfaction", avec ses percussions marquées, son ensemble de cordes électroniques et ses harmonies célestes sur lesquels Rose est vraiment très bonne. Le mixage donne plus d’espace pour respirer que sur d’autres chansons et permet à la voix de GRAY de revêtir un éclat presque métallique, qui colle parfaitement à l’hyperpop de la chanteuse.

Dans la chanson-titre "Louder, Please", les synthés deviennent acides après une longue introduction planante et les basses soufflent presque sans répit sur cette rêverie électronique qui tend vers l’expérimental, en affirmant ce qu’est devenu la pop extatique des clubs en 2025. Je retiens principalement le single "Wet & Wild" qui déboule comme un missile trance : les nappes de synthés deviennent liquides, les percussions sont martelées et GRAY leur répond par un chanté-parlé qui serpente avec sensualité cette boucle jungle obsédante.

Je n’accroche pas à tous les morceaux, mais Louder, Please est sans aucun doute un disque construit avec minutie, une performance millimétrée en quête d’un grand frisson. Pour le moment, je trouve qu’il manque à la musique de Rose GRAY un instant de grâce, du moins davantage de groove et ça, ça me laisse tout de même sur ma faim. Malgré ça, il y a quelque chose d’immédiatement séduisant chez Rose, sa coolitude indéfinissable, l’ésthétique rave et la rigueur pop. C’est certain, la chanteuse manie l’art délicat de canaliser la musique de club dans une dance-pop cohérente et anticonformiste, incarnant à la perfection la popstar underground, mi-diva mi-DJ. Ça vaut bien un joli 3,5.

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   ARCHANGEL

 
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Non disponible


1. Damn
2. Free
3. Wet & Wild
4. Just Two
5. Tectonic
6. Party People
7. Angel Of Satisfaction
8. Switch
9. Hackney Wick
10. First
11. Everything Changes (but I Won’t)
12. Louder, Please



             



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