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- Style : Anthony Phillips

ROCKING HORSE MUSIC CLUB - The Last Pink Glow (2025)
Par MARCO STIVELL le 23 Mai 2025          Consultée 412 fois

Une bien jolie pochette que celle du nouvel album du ROCKING HORSE MUSIC CLUB, très dans l'esprit de On the Road/Sur la Route, classique de la littérature américaine par Jack Kerouac, alors que le concept ici tient plutôt d'un de ses romans inachevés, The Haunted Life. C'est Jim Sampas, gardien du temple de l'oeuvre du plus breton des écrivains américains, qui, ayant beaucoup aimé l'écoute de Circus of Wire Dolls, l'album précédent du groupe, a demandé à Brian Coombes quelque chose lié à Kerouac, par le biais de ce roman perdu donc, d'ailleurs non-traduit en français.

Coombes fait venir les membres du ROCKING HORSE MUSIC CLUB dans son home studio perdu dans l'état du New Hampshire (fief créatif d'un autre grand écrivain plus actuel, Joël Dicker), en plein milieu de l'hiver 2025 pour finaliser l'enregistrement de ce que lui et Justin Cohn (désormais seul chanteur fondateur de l'aventure, même si Andrew Rotunno hérite de Patrick Gochez le rôle d'accompagnant) ont passé l'an dernier à composer. Ils ont le droit de reprendre des phrases directes du roman, et pour ce qui est de la véritable surprise de l'album, on vous laisser encore un peu mijoter !

Si l'album apparaît moins bon que ses prédécesseurs, ce n'est vraiment pas de beaucoup et avant tout parce qu'il manque un peu de diversité musicale. Beaucoup de ballades (certes enrichies par les subtilités progressives), notamment vers le milieu, et une fois arrivé au morceau "Big City Small Town Blues", avec sa tonalité blues-rock plutôt excellente, on aurait bien aimé en entendre davantage.

Il y a comme souvent le morceau progressif par excellence, avec ses dix minutes révolues, à savoir "The Last Pink Glow", l'instrumental (même si pas totalement), "Restless Wanderers" en rythme 7/8 et garni du saxo fin de Richard Gardzina... Et le plat de résistance n'est pas forcément où on l'attend. En l'occurrence, ce sont dès les premières minutes que le charme opère à vif, sur "Haunted", avec sa longue nappe de synthé brumeuse et Justin Cohn qui s'impose avec délice tout au long de cette complainte aux guitares stevehackettiennes. L'ancien membre de GENESIS n'est pas de la partie, ni personne de son entourage ; en revanche, il y a... minute !

Parmi les moments discutables, on trouve "It's the Small Thing", beau titre pop-soul parcouru de synthés prog et par la trompette de Wesley Thurber, mais mal intégré à la qualité d'ensemble. Malgré sa clarinette et son élégance, "The Ballad of Wesley Martin" n'est pas non plus un jalon fort de l'opus. Rien à redire en revanche de la pop-folk à la R.E.M., mandoline comprise, sur "The Ballad of Joe Martin", de "Splitting Atoms" en belle progression avec des choeurs féminins pinkfloydiens, ou bien de "Changing Channels" qui évoque la même lumière musicale pop-west coast que "Way of the World" de GENESIS.

"If We're Silent & We Listen" offre un rythme tribal-groovy sur des nappes splendides, parfois plus sixties, parfois plus 'gras' mais toujours parcouru de choeurs féminins en soutien de Justin Cohn dont on se régale, et pareillement pour l'intelligence mélodique, instrumentale... Cela dit, chers amis, bien que modeste en soi, le clou de l'album est à chercher du côté de "The Haunted Life" car Dieu a décidé de venir poser classieusement sa partition de piano. Et de réaliser ainsi un très vieux rêve tout personnel.

Dieu, oui, autrement connu sous le nom de Tony Banks, clavier fondateur de GENESIS, qui s'avère être le seul 'guest' de cet album. Pensez un peu, l'un des plus formidables musiciens solistes du rock progressif en favorisant moins la virtuosité que le rapport à la mélodie, le plus grand compositeur romantique et façonneur de chansons (même sans texte) depuis un siècle, n'était jamais sorti de son cadre de groupe/carrière solo/BO films et n'avait jamais participé à aucun enregistrement d'artiste extérieur ! Alors que les autres membres de GENESIS, tous, même Anthony Phillips (à qui le ROCKING HORSE MUSIC CLUB avait dédié un album complet), tous, oui et pas qu'une fois !

Coombes & co reçoivent donc ce privilège du Banks maximus non simplex en invité qui, en passant, préfère au piano normal celui 'très bon imitateur' de son synthétiseur Korg. L'ambiance est cristalline, hivernale dans des tons génésissiens, et bien que d'une portée limitée eu égard d'anciennes prestations, on se délecte de ce que fait Tony le magicien à plus forte raison en pensant à l'un de ses titres à lui (en solo), "Still It Takes Me By Surprise". Cela reste très beau, et à l'image de cet album, de ce groupe, un moment généreux.

Note réelle : 3,5

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   MARCO STIVELL

 
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1. Haunted
2. It's The Small Thing
3. The Haunted Life
4. If We're Silent & We Listen
5. The Ballad Of Joe Martin
6. Changing Channels
7. The Ballad Of Wesley Martin
8. Splitting Atoms
9. Restless Wanderers
10. Big City Small Town Blues
11. The Last Pink Glow



             



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