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- Style : Enuff Z'nuff
- Membre : The Beatles , Bert Jansch , Harry Nilsson

John LENNON - Double Fantasy (1980)
Par ERWIN le 1er Juin 2025          Consultée 388 fois

Juin 1980, c’est lors d’un voyage en bateau aux Bermudes, au milieu d'une terrible tempête, que notre Johnny LENNON international s’est dit que quitte à vivre dans ce monde, autant faire ce qu’il fait de mieux. Eh non, ce n’est pas la popotte pour son fils Sean. Alors, John a repris le chemin des studios, sempiternellement accompagné de Yoko, vous imaginez bien. Mais après toutes ces années, le lost week-end et patati patata les tentatives de réconciliation avec Paulie Macca, on se dit que notre Johnny en a un paquet sous la semelle. On prie, on espère, et miracle ! Nous voici cette fois avec cet album au superbe artwork, à défaut d’autre chose. Au moins, on ne peut douter de l’amour qui unissait ces deux-là, même s'il n'a pas conduit les BEATLES en lieu sûr. Double Fantasy est le septième et dernier album composé par John de son vivant.

Nous avons deux supra-classiques ! Quand "Starting Over" embraye, après cette longue pause de l’iconique BEATLES, on croirait que notre artiste si engagé n’a rien perdu de sa verve. Le talent insolent est là, immaculé : la mélodie catchy n’en fait pas trop. C’est la simple émanation du génie qui habitait John et qui de temps en temps a tellement irradié notre planète. Le public qui ne s’y trompe pas amène le single à la première place des billboards mondiaux, un classique de plus. C’était écrit, John n’allait pas nous laisser ainsi sur notre faim ! La merveilleuse "Woman" sort quelques mois après le meurtre de John, une ode à Yoko et à la moitié du ciel. Il n’y a rien a dire de négatif sur la simplicité ultime avec laquelle cette composition déroule sa classe incroyable tout au long de ses 3 minutes trente. On a aussitôt envie de la réécouter. Bah oui, c’est John LENNON, les enfants, soit le meilleur de ce que la musique populaire a produit lors de ce vingtième siècle désormais lointain. Cette merveille absolue n’est pas sans rappeler la féérique "Girl" dont John disait qu’elle était la première version. Logique non ?

Les compos de Johnny ? "Cleanup Time" n’a rien d’exceptionnel, s’écoute paisiblement sans grande émotion, une compo où John se met d’accord avec son passé d’homme de maison. John a écrit pas mal de chansons dans les Bermudes suite à la fameuse traversée en bateau qui lui a redonné le goût de la création artistique. Cela nous donne "I’m Losing You" qui porte le trademark psychédélique de son créateur. On remarque la présence des deux CHEAP TRICK, le cinglé Rick Nielsen à la gratte et son acolyte Ben Carlos à la batterie. Johnny a bien retenu sa leçon et s’est en tout cas bien occupé de son fils Sean à qui il dédie "Beautidul Boy". Une chanson à la jolie mélodie gaie qui eut le bon goût de plaire à Paulo Macca qui s’était chargé de la chanson pour l’aîné de John, Julian… dans "Hey Jude". "Watching The Wheels" nous refait le coup de "Imagine", avec quelques notes pompées à droite et à gauche. Rien de méchant et le refrain est bien identitaire. "Dear Yoko"… Bon, John repart dans ses délires amoureux pour sa muse, c’est écoutable mais pas plus.

Et Yoko ? Attention, messieurs dames, Yoko a progressé – vous me direz que ce n’est pas une grosse performance, vu le niveau antérieur de ses pauvres compositions. "Kiss Kiss Kiss" possède un petit truc certes irritant et on a envie de l’étriper dès qu’on entend hululer la prophète de Fluxus, mais c’est écoutable. Damned ! Entendre le petit coeur de John jouir comme ça sur microsillon, c’est presque gênant. Yoko a dû écouter David BOWIE et les premiers efforts des grands de la new wave car la gratte de "Give Me Something" sonne vraiment new wave, pas désagréable. Agréablement surpris je suis par la mélodie de "I’m Moving On" qui se tient vraiment bien, et... la voix de Yoko ne me choque presque pas là-dessus. Vous imaginez ? Bon les grattes sonnent bien, normal avec Earl Slick et Rick Nielsen dans le coin. Johnny n'allait pas s’entourer des moins bons. Dans "Yes, I’m Your Angel", Yoko singe les chanteuses de music hall des années 20 lors des débuts du jazz, on se croirait dans un roman de Francis Scott Fitzgerald. Sympa. Yoko repart quelques part sur ses errements passés sur "Beautiful Boys", encore une ode à Sean. Est-ce l’influence des Bermudes, en tout cas, "Every Man Has A Woman Who Loves Him" sonne Reggae, pas mémorable. Enfin, elle se déchire un brin sur "Hard Times Are Over" qui clôt l’album.

Bon, ce n’est clairement pas l’album du siècle mais la présence de "Starting Over" et de "Woman" a le bonheur de provoquer un certain rayonnement chez tous les amoureux de la musique. Admettons aussi que cette fois, et pour la première, Yoko ONO ne démérite pas et propose quelques idées originales. Je vais donc pousser le dernier opus du viant de John LENNON jusqu'au quatre, même si nous sommes en fait un peu en-deçà. Rien de méchant. C’est un album important dans l’histoire de la musique populaire. John LENNON va être assassiné par l'illuminé David Chapman à la sortie de son immeuble new yorkais le Dakota le 7 décembre, 15 jours après la sortie de l’album. Cette tragédie propulsera "Imagine" à la tête des charts grands bretons, dont elle ne sera délogé que par "Starting Over", la boucle était bouclée. Rest in peace John.

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   ERWIN

 
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1. Starting Over
2. Kiss Kiss Kiss
3. Cleanup Time
4. Give Me Something
5. I’m Losing You
6. I’m Moving On
7. Beautidul Boy
8. Watching The Wheels
9. Yes, I’m Your Angel
10. Woman
11. Beautiful Boys
12. Dear Yoko
13. Every Man Has A Woman Who Loves Him
14. Hard Times Are Over



             



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