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MARINA AND THE DIAMONDS - Princess Of Power (2025)
Par ARCHANGEL le 12 Juin 2025          Consultée 347 fois

En général, quand les créatrices comme MARINA choisissent l’indépendance, c’est pour refuser que la sincérité de leur art soit comprimée dans les cases que leur major veut remplir. C’est préférer l’inconfort pour vivre leur propre vérité et rendre à la musique ce qu’elle était à l’origine : un miroir de soi, une source créative. En produisant son sixième album, Princess Of Power, sur son label Queenie, MARINA réaffirme tout haut son esthétique synth-pop plus tranchante que jamais.

La galloise au style unique amorce l’album dans le titre éponyme "Princess Of Power" et pose le thème principal : la liberté chantée avec conviction sur un lit de percussions effervescentes et d’un beat haletant (I lived the sweet and I lived the sour/Been living life locked up in a tower/But now I’m blooming like a flower/Welcome to my world, princess of power). J’aime particulièrement l’entrée en matière du single "Butterfly", avec ses couplets portés par les vocalises graves de MARINA, la signature de la chanteuse depuis ses débuts. Mais le refrain fait tourner la chanson au vinaigre : une production house presque caricaturale qui se perd dans un tourbillon de gimmicks artificiels.

MARINA n’a clairement pas dit son dernier mot et nous propulse dans une transe électro-pop baroque avec le single au titre déjà culte "Cuntissimo". Avec ses battements soutenus dignes des dancefloors les plus décadents, ses violons et ses synthés planants, l’instru est un petit délire pop théâtral et extravagant au possible mais qui fonctionne du tonnerre. C’est sur cette base que la chanteuse déclame un texte sans fard présentant toutes les qualités pour plaire aux charts.

Elle nous balance encore quelques ‘uh uh, uh uh’ à la Gwen STEFANI sur le beat lourd de "Rollercoaster" où MARINA harmonise comme une déesse pop aux pouvoirs sensuels. Pas super pointu mais ça passe mieux que la ballade romantico-équestre et ultra aérienne "Metallic Stallion", le piano monotone de "Adult Girl" ou l’ambiance mielleuse de "Hello Kitty".

La chanteuse maintient une belle énergie une fois de plus dans "Everybody Knows I’m Sad" mais cette espèce de techno nous éloigne du côté plus organique de ses premières chansons. C’est à peu près le même problème dans "Digital Fantasy" où l’auto-tune excessif dénature complètement la voix de MARINA, comme sa sensibilité. À force d’enrober sa musique d’effets synthétiques, elle perd un peu le charme brut qui la rendait si singulière, notamment dans la pop presque écoeurante de "I 3 You" et de "Je Ne Sais Quoi" malgré son orchestration plus engageante.

Il n’y a que sur les beats synth-pop de "Final Boss" et du single "Cupid’s Girl" qu’on retrouve la vibe dramatique dans les vocalises vibrantes de MARINA, alors qu’elles se sont fait la malle sur une bonne portion du disque pour laisser place à une performance vocale plus légère qui nuit à son style. Aujourd’hui, MARINA se tient seule et livre une pop qui plaira aux amateurs de synthés brillants et d’une bonne dose de satire pop kitsch et assumée. Malgré des qualités certaines, Princess Of Power n’est pas l’album espéré : c’est un disque soigné et qui s’écoute sans trop de difficulté mais il est loin d’être à la hauteur de ce que MARINA est capable de créer. Un honnête 3 teinté d’un brin de nostalgie.

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Non disponible


1. Princess Of Power
2. Butterfly
3. Cuntissimo
4. Rollercoaster
5. Cupid’s Girl
6. Metallic Stallion
7. Je Ne Sais Quoi
8. Digital Fantasy
9. Everybody Knows I’m Sad
10. Hello Kitty
11. I 3 You
12. Adult Girl
13. Final Boss



             



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