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The BLACK DOG - Presents Sleep Deprivation: Greatest Hits Vol.1 (2025)
Par STREETCLEANER le 31 Juillet 2025          Consultée 171 fois

Question : doit-on chroniquer un EP sorti seulement à 93 exemplaires, qui, selon la volonté du groupe, ne sera jamais repressé et ne sortira jamais dans un autre format (CD, dématérialisation) ? Comprendre alors qu’il ne sera pas non plus disponible à l’écoute sur les plateformes de streaming. Car ce The Black Dog Presents Sleep Deprivation: Greatest Hits Vol. 1 est la neuvième et ultime réalisation dans la série DS93 du trio de Sheffield ; et il ne faut pas prendre à la lettre cette dénomination "Greatest Hits" puisqu’il ne s’agit aucunement d’un best-of mais bien de nouvelles compositions.

Si les éditions limitées de vinyles (à destination des collectionneurs généralement) peuvent parfois être considérées comme une pratique marketing déjà contestable dans leur principe, une telle exclusivité dans le cas présent rend inaccessibles ces compositions à la quasi-totalité des amateurs de ce groupe, sauf à compter sur une mise à disposition pirate sur le net, forcément illégale. Malgré tout, si je me fie à un précédent - avec la sortie de l’EP Sex, Magick &Rave (2010) – finalement écoutable sur YT, on peut penser que cette sortie de 2025 suivra le même chemin et qu’une telle chronique ne sera alors pas totalement inutile.

Sleep Deprivation: Greatest Hits Vol. 1 comporte quatre titres pour une durée sympathique de vingt-cinq minutes environ, là où les précédents EP du trio tournaient plutôt autour des douze / quinze minutes. Ces quatre titres ont une humeur égale et font preuve d’une belle uniformité, ici sans drone (si on devait comparer avec les compositions de l’album de 2024), même s’ils sont guidés par un matériau harmonique lent et de longues tonalités maintenues.

On peut remarquer d’emblée ("Sleep Deprivation 26: Hallowed"), un retour à la base de la musique ambient, les synthés ; qui prévalent également sur le dernier "Sleep Deprivation 29: Be Careful What You Wish For". Et les quatre compositions, qui ne sont porteuses d’aucune obscurité, empruntent néanmoins aux registres de la nostalgie, des souvenirs, de la remémoration, le tout pressé à froid. C’est excellement réalisé.

"Sleep Deprivation 26: Hallowed" est riche en variations et superpositions harmoniques. Cette musique pourrait de prime abord être vue comme facile, ou peu originale, mais pendant près de sept minutes il s’avère qu’elle nous emporte avec une aisance déconcertante dans ses incitations aux rêveries. Le plus court et superbe "Sleep Deprivation 27: Self Sabotage" - trois minutes - est un peu à part avec ses boucles harmoniques mystérieuses, comme tirées du passé, qui empruntent à la froideur de l’orgue, résonances parfaites pour vieilles cathédrales ou vieux monastères abandonnés ; parfaites aussi pour la contemplation ou le recueillement au milieu de ces épaisses pierres froides. Sur un fond de souffle continu, "Sleep Deprivation 28: Escape Routes" joue pendant près de neuf minutes sur des notes vibrantes, ou poursuivies par l’écho, flottantes, légères, là aussi largement de quoi inciter notre esprit à vagabonder. Le dernier "Sleep Deprivation 29: Be Careful What You Wish For", qui joue dans le registre du premier morceau, ajoute un léger field recording intermittent dans le background.

Avec cet EP le trio de Sheffield étale son savoir-faire 'ambient' sur vingt-cinq minutes et l’ensemble frôle la perfection (comme sur l’album de 2024). Alors certes, une sortie supplémentaire pour le groupe anglais, encore une, mais Martin Dust avouait récemment dans une interview que le trio travaillait énormément, et le travail est de belle qualité ! On regrette juste le choix d’une distribution extrêmement confidentielle qu’on peut trouver injuste pour tous ceux qui apprécient le groupe et qui ne demandent qu’à profiter des belles réalisations des Britanniques.

Note : 4.5/5

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- Ken Downie
- Martin Dust
- Richard Dust


1. Sleep Deprivation 26: Hallowed
2. Sleep Deprivation 27: Self Sabotage
3. Sleep Deprivation 28: Escape Routes
4. Sleep Deprivation 29: Be Careful What You Wish For



             



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