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1981 Eider Stellaire (1981)
 

- Style : Altaïs, Magma

EIDER STELLAIRE - Eider Stellaire (1981) (1981)
Par NANAR le 23 Juillet 2025          Consultée 68 fois

EIDER STELLAIRE est l’un des groupes emblématiques du courant Zeuhl, ayant fait les premières parties de MAGMA en 1982. Sa musique est entièrement instrumentale et, tout du moins pour ce premier album, proche des compositions de MAGMA de 1974 à 1976: rythmique lourde, mélodies à la fois lyriques et âpres, avec encore une proportion de funk pratiquement nulle. On peut faire l’analogie avec les premiers albums de STRAVE qui sont cependant davantage tournés vers le jazz.

EIDER STELLAIRE: une instrumentation compacte au service de composition à la fois sobres et complexes. Les références à MAGMA sont judicieuses, dans le sens où le groupe ne cite jamais directement des thèmes existents, mais réutilise des 'recettes' à son compte: riffs de piano électrique Fender Rhodes, lourds motifs de basse, soli de guitare, tutti instrumentaux en rythme libre, ruptures entre électrique et acoustique (y compris la coexistence des pianos électrique ou mélodique). Dès le départ, tout y est; "Onde" met tout le monde d’accord. Ça part dans tous les sens, mais c’est du solide. "Arctis 6ème Éphéméride", qui lui succède, en est le négatif: passée une introduction excentrique, cette composition est tout entière construite autour d’un motif de Fender Rhodes en ostinato. "Nihil", réenregistré par la suite à deux reprises, est peut-être la compositino la plus emblématique du groupe. En milieu de programme, "Légende" semble être en léger décalage, plus guilleret, un chouette petit morceau faussement simple comme MAGMA en a fait sur Attahk (1978).

Bien que cela ne soit pas forcément de la première évidence, on constate une différence de construction musicale entre les compositions du claviériste Pierre Gérard-Hirne ("Onde", "Tétra", dommage qu’il n’ait plus rien fait d’autre par la suite) avec quelques consonances jazz (le solo de saxophone sur "Tétra"), aux parties de claviers logiquement complexes, et celles de Michel Le Bars (tout le reste), aux thèmes moins nombreux mais où l’accent est mis sur l’élaboration rythmique. Le groupe ne s’embarrasse pas d’effets de productions superflus. Pour une auto-production, le son est impeccable.

Il existe trois enregistrements inédits d’EIDER STELLAIRE, qui sont souvent erronément identifiés comme un quatrième album enregistré en 1988 et non sorti, ce qui est invraisemblable puisque le son y est dans la continuité de celui du premier album (1981), rien à voir avec celui du troisième (1987) marqué par les synthétiseurs digitaux. Il n’y a aucune raison pour que le groupe ait rétropédalé aussi brutalement. Il s’agit vraisemblablement d’enregistrements réalisés sur cassette entre les premier (1981) et deuxième (1986) albums. On distingue l’arrivée de synthétiseurs analogiques et de percussions diverses sur cet album fictif constitué de trois pistes d’environ dix minutes chacunes. La première est une nouvelle et excellente version de "Nihil" bénéficiant d’un nouveau développement harmonique et de rafraîchissantes touches de vibraphones. Par ailleurs, la dernière version de "Nihil" figurant sur le troisième album reprend la quasi-totalité de la partition de cette version intermédiaire, à mon sens la plus réussie. La deuxième piste est un enregistrement alternatif de "Arctis" et la troisième est une composition inédite de bonne facture.

Cet album, auto-édité à seulement 300 exemplaire, a heureusement été réédité par le label Soleil Zeuhl en 2011, avec la deuxième version de "Nihil" en piste bonus. Un excellent exemple de Zeuhl.

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- Jean-claude Demachat (guitare)
- Patrick Singery (basse)
- Michel Le Bars (batterie, composition de 2, 3 et 5)
- Pierre Gérard-hirne (piano, orgue, composition de 1 et 4)
- Véronique Perrault (chant)
- Marie-anne Boda (chant, flûte)
- Michel Moindron (saxophone ténor)


1. Onde
2. Arctis 6ème Éphéméride
3. Légende
4. Tétra
5. Nihil



             



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